Pour taquiner les nombreuses personnes désireuses d'entrer en contact direct avec moi (je n’ai pas osé demander de précision sur la nature du contact …) je leur réponds que Sister M* est virtuelle à 100%; donc il n’y a pas nécessité d’insister.

Nous avons parlé récemment du fait que beaucoup de compatriotes sont enclins à rejeter toute la responsabilité de leur situation sociale sur le pays, sur les ancêtres, sur la nature ou quelque diable racial, sur la chance qui ne leur a jamais souri ou quelque déveine cordée, sur le cœur dur de parents mieux nantis, sur l’achat de la figure d’un certain type de concitoyens, sur le racisme local, etc.

Vague comme un chameau ou placide comme un bœuf.

Je reçois beaucoup de messages sur mon téléphone.

Avez-vous jamais été à un vernissage ou une exposition d'œuvres d'art? Arrivé à la galerie (pas sur la galerie de votre maison non, c'est également comme ça qu'on appelle l'endroit où se tient ce genre d'activités) vous vous sentez un petit peu étrange face à toutes ces formes, ces coups de pinceaux circonvolutoires, ces kaléidoscopes, ces mariages étranges de couleurs, ces styles, etc.

Avez-vous déjà eu ce genre de conversation avec des dyasporas, au cours de laquelle vous détaillez une situation récurrente dans le pays, et ils vous disent, avec insistance généralement, que c’est nous les locaux qui sommes responsables de ci, qui avons les torts dans ça, et que si nous faisions ceci… si nous prenions les dispositions pour cela… etc.

Je ne me fais aucune illusion, je sais déjà que les lignes qui suivent seront comme un verre d’eau jeté dans une rivière, mais je sais que beaucoup de verres sont pleins, laissons-les donc un peu déborder.

Mézanmi ooooh ! C’est tout le temps oui qu’on saute dans ce pays.