Derrière son étal bringuebalant au milieu d'un ravin, surmonté de tôles ondulées, Mezanie Metran garde le sourire: ses ventes ont baissé, mais mardi elle ira voter car elle espère un changement.
"Les gens n'ont pas d'argent pour acheter, ils utilisent le crédit et j'essaye de tenir", soupire cette Haïtienne de 37 ans, mère de deux enfants, qui vend trois paquets de pâtes, quelques conserves et des fruits entourés de mouches. "Mais j'irai voter car j'espère un changement".
Après quatre reports, quelque 3,5 millions de Haïtiens sont