Voodoo Mood : l’autre face de la médaille

La littérature vodou en cours en Haïti a une forte dominante caustique. Qu’elle se réclame du réalisme merveilleux (Alexis, Cinéas ou Innocent) ou qu’elle s’approprie l’esthétique fantastique nord-américaine avec Gary Victor, le fait littéraire vodou demeure « noir ». C’est à rebours de cette âpreté qui relève uniquement du folklore qu'évolue Margareth Papillon dans Voodoo Mood : histoires étranges, fascinantes et effrayantes d’Haïti. En nous invitant à voir notre vécu comme un creuset de fortunes, affranchies des travers longtemps appris. Elle nous convie donc à un optimisme du réalisme haitien.

Emmanuel Thélusma
Par Emmanuel Thélusma
07 juin 2017 | Lecture : 2 min.
Nous sommes à la page 37. Abner Mondestin est père de famille chômeur, comptable et grand amateur de loterie. Voilà que son beau-frère lui propose le boulot de croque-mort pour conjurer ses traverses quotidiennes. Entre les stratagèmes tordus pour arrondir son dû mensuel et la mésaventure qui adviendra de l’opportunité d’échanger les somptueux costards des dépouilles contre les siens, l’embaumeur connaîtra un sort heureux grâce à l’onirisme, au retour à la vertu face à un vice qui avait assuré son quotidien. Dans Sans sépulture, le principe
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