Les livres du mois # 24

« J’entre toujours dans un nouveau livre sur la pointe des pieds, comme dans une nouvelle maison dont on n’a aucune idée de la disposition des pièces. C’est à la deuxième version que je commence à savoir où je suis », c’est ce qu’écrit Dany Laferrière dans son « Journal d’un écrivain en pyjama » (p. 25), comme pour répondre à la question « Comment écrivez-vous ? ». Ceci pour dire qu’il est toujours bon de revenir sur les classiques, faire comme si l’on est à la première découverte parce qu’il est toujours bien de revenir sur les livres déjà lus. Surtout quand il s’agit des classiques qui sont considérés par ce même Dany comme la porte d’entrée dans l’écriture, car les classiques, dit-il, ont ce pouvoir de « former le goût ». Dans ce nouveau numéro de « Les livres du mois », je vous invite à (re)découvrir trois classiques de la littérature qui aiguiseront certainement votre goût pour la lecture.

Dieulermesson Petit-Frère
Par Dieulermesson Petit-Frère
08 févr. 2017 | Lecture : 6 min.
Jacques Stephen Alexis, « Compère Général Soleil », Paris, Gallimard, 1955, 350 p. Compère Général Soleil peut être lu comme une œuvre doctrinale. C’est la pièce maîtresse de la production littéraire de Jacques Stephen Alexis, ce natif de l’Artibonite qui, au même titre que Roumain, Chauvet, a révolutionné l’écriture romanesque haïtienne. Doctrinale : parce que ce roman porte les charges de toute la théorie et d'idées du mouvement marxiste véhiculées par le groupe de La Ruche et le parti communiste haïtien auquel adhérait Alexis vers la fin
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