Assise sur mon tabouret, je regardais par la fenêtre. Dans la rue, il y avait les enfants du voisinage qui couraient et riaient. Ils avaient l'air si heureux ! Je ne pus m'empêcher de ressasser mon enfance douloureuse chez Madame Lucita. Je n'avais jamais couru comme ces enfants. Je n'avais pas le droit de rire trop fort, de peur que Madame Lucita ne me rappelle à quel point j'étais laide avec une bonne gifle. Voilà maintenant un an que je vivais chez Monsieur Matthieu, celui qui m'avait échangée contre des billets verts, celui à qui j'avais fa
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