Blaise Emilien est un rude travailleur. Ses journées qui débutent dès l’aube n’ont pas d’heure pour se terminer. À Jacmel, cette ville d’artistes qui l’a vu naître, grandir et peaufiner son art, les deux pièces où il travaille n’ont rien de luxueux. « Le tremblement de terre de 2010 a détruit mon premier atelier. Avant on était presque une dizaine. Maintenant, je n’ai que quatre employés à plein temps, plus ma femme et moi. Quand j’ai de grosses commandes, je fais chercher d’autres artisans pour travailler à temps partiel. » Ses bols, sous-plat