Une route non carrossable de moins de cinq kilomètres à parcourir entre manguiers et céréales desséchées. Pas de barrière, encore moins de palissade. Sur une cour vague, trois minuscules pièces constituent l’enceinte de l’école primaire Maranatha de Goayaver. Son directeur, Erilus Pierrency, victime d’une paralysie fémorale depuis treize ans, ne se souvient pas du moindre support d’institutions privées ou publiques : « L’école n’a jamais rien bénéficié depuis ses trente-deux ans d'existence. » Ici, les élèves apprennent dans le plus parfait dén