Davertige, mon frère, et Port-au-Prince, ma ville natale, si mal en point. Ma ville natale, qui fut si belle, et Davertige dont les vers d’Idem expriment cette beauté morte dans une langue unique.   

Victor Hugo, poète-himalaya, poète-abîme, parlant aux arbres, aux astres, au Cosmos et à Dieu, écrit dans Les Rayons et les Ombres : 

Au lieu d'une meute d'enragés, Mai 68 avait fait de nous des Frères.  J'affirme que c'est la seule fois dans ma longue vie où j'ai connu un sentiment de bonheur absolu.  Je vivais enfin dans une société humaine. 

Lorsqu’une revue belge me demanda un article sur le thème : Un écrivain, une ville, j’ai tout de suite pensé à Port-au-Prince, ma ville natale, et à mon ami Davertige. Ma ville natale, jadis si belle, et Davertige, l’un de ses vrais poètes, dont les vers d’Idem expriment si bien cette beauté disparue : « Omabarigore la ville que j’ai créée pour toi/ En prenant la mer dans mes bras » 

« Le succès des autres se digère pour certains difficilement » (Françoise Sagan)