Le bruit des machines est omniprésent. Des machines, d’ailleurs, il n’y en a partout. Et des hommes, que des hommes concentrés. Ils sont assis, debout, affairés face à des écrans qui leur parlent en bip ou en grondement. Le laboratoire de fabrication de verres d’Optika ressemble à une ruche géante, où la précision serait reine.

Cet appartement tombe en ruine. L’escalier et le palier se fissurent. La peinture au plafond s’écaille. Il y a des déchets sur le sol. Les plantes sauvages ont envahi les environs. Cet appartement est comme des centaines d’autres du Village Lumane Casimir, projet phare de relogement postséisme à quelques kilomètres du bidonville de Canaan.

Le journaliste Jean Max Blanc est mort le 14 novembre faute d’avoir pu subir une dialyse à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti. Si l’unité de dialyse a par la suite bénéficié de certaines améliorations aux dires des responsables, ce décès, comme tant d’autres liés aux faiblesses des infrastructures sanitaires, se situe dans une réalité bien plus vaste. La santé, en fait, n’est pas une priorité pour l’État haïtien.

Le choléra signe un recul à Anse-à-Pitres et dans les camps de rapatriés qui s’y trouvent. Une trêve qui survient après environ une vingtaine de morts, selon des organisations sur place. Une trêve qui ne change pas les perpétuels défis imposés par l’épidémie depuis son apparition, dont celui de la stigmatisation.

Douze ans. C’est le temps qu’il a fallu pour tirer de l'oubli une revue de la faculté d’agronomie et la transformer en une revue universitaire. Un nouveau numéro de Recherches, études, développement (RED) est lancé ce vendredi et il est plus ouvert à la communauté de l’UEH.

L’affaire a fait grand bruit dans les médias. Puis est tombée dans l’oubli. Le directeur de la Radio-Télévision nationale d’Haïti (RTHN) harcelait des femmes, parmi elles deux journalistes, au sein de l’institution, jusqu’à en licencier sept. Ce scandale a pourtant mis à nu les difficultés et obstacles auxquels les femmes font face dans les médias en Haïti. Entre espace de confinement et opportunité, ils se révèlent à double tranchant quand il est question de genre.

Le Fonds des Nations unies pour la population(UNFPA) a présenté mercredi soir le rapport sur l’état de la population mondiale 2015, à Pétion-Ville. C'était l’occasion de soulever la nécessité d’avoir une nouvelle vision en termes d’action humanitaire et, pour Haïti spécifiquement, celle de mieux définir les priorités.

Plusieurs centaines de personnes se déversent chaque après-midi sur le trottoir à l’entrée de la Société nationale des parcs industriels(SONAPI). Ils ne sont pas tous des ouvriers. La plupart sont des marchands. Ce nouveau marché informel grignote de plus en plus la chaussée, emplit la zone de son boucan, ses déchets. Ce nouveau marché en gros fait son marché, poursuivant son expansion dans ce point d’entrée obligé vers la capitale.

3e plus grand trafic illicite dans le monde, après la drogue et les armes à feu, la traite des personnes interpelle depuis plusieurs années en Haïti. Un comité national de lutte contre ce phénomène vient de voir le jour. Ses représentants assurent sans détour qu’il s’agit pour eux de combattre l’esclavage moderne, dans la lignée de 1804. Tout un défi donc, les principales contraintes étant la peur chez les victimes et le manque d’informations.

L’agenda haïtien face aux changements climatiques soulève des doutes et des critiques. Au forum libre du jeudi, ce 3 décembre tenu autour de ce thème, le Ministère de l’Environnement en a pris pour son grade et la demande de 25 milliards de dollars du pays a été jugée tout bonnement fantaisiste.