L’avertisseur enroué d’un tap-tap déglingué est hystériquement écrasé par un chauffeur impatient, pris dans un bouchon. « Mache salopri w la, bèk fè», hurle-t-il à un autre automobiliste, obligé de traverser avec précaution un segment de la grand-rue, à hauteur de la rue des Césars, où détritus, boue et autre malpropreté semblent être cultivés. Quelques centaines de mètres plus au nord, jusqu’à la rue St-Martin, le décor est le même ou presque sur la chaussée en béton hydraulique de cette artère célèbre de Port-au-Prince bordée par de nouveaux