Capital humain

La mise au rancart des gens de qualité

Nos enfants respectifs s’éloignaient ce jeudi-là du centre d’examens, le mien me précédant de quelques pas, sa fille nous suivant de quelques mètres.

Jean-Claude Boyer
Par Jean-Claude Boyer
05 déc. 2016 | Lecture : 3 min.
Nos enfants respectifs s’éloignaient ce jeudi-là du centre d’examens, le mien me précédant de quelques pas, sa fille nous suivant de quelques mètres. Lui tuant le temps, assis derrière le volant de sa bagnole. Il venait d’échanger des banalités avec mon fils. Il fut surpris et visiblement heureux de me voir avancer vers la portière pour un bref salut. Souriant, il me lance : « Peyi a fin kraze nou !» Le propos de ce professeur d’économie n’était pas désabusé, son aveu est un cri qui sort des profondeurs. Lucide, son auteur ne versait pas dan
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