En 1948, dans «Les Griots», le critique Marcello Sylva avançait que les tableaux de Savain exaltaient la nature haïtienne dans son infinie variété et devraient être autant de pages d’un grand livre d’art que les générations présentes et à venir ne cesseront pas de feuilleter pour mieux apprendre dans quel sens doit tendre le beau national. C’était un vœu qu’avait antérieurement exprimé le poète Normil Sylvain (1901-1929) cofondateur, avec Émile Roumer, de la Revue Indigène. Il voulait que l’on chante le pays haïtien pour mieux le connaître, l’a