Le grand regret de Gary Victor

Gary Victor est un écrivain prolifique. Touche-à-tout de génie, sa verve est intarissable. Il écrit pour le théâtre, la radio, le cinéma. Quand il n'explore pas le monde de la fiction, son œil, à 360 degrés, regarde la réalité. Et c'est le regard du journaliste et du sociologue accroché au quotidien qui pénètre la réalité haïtienne. Gary Victor, ce boulimique, se shoote à l'écriture. Quel rude travailleur intellectuel dans ce milieu où la littérature ne nourrit pas son homme ! Ses romans sont appréciés. Qui n'a pas lu ou n'a pas entendu parler de ses œuvres? Nuit Albinos (2007), Clair de Manbo (1990), Un octobre d'Élyaniz (1996), La Piste des sortilèges (1996), Le Diable dans un thé à la citronnelle (1998), À l'angle des rues parallèles (2003), Le Cercle des époux fidèles (2002). Dossiers interdits, le Revenant et le Sang et la mer. Plus d’une centaine de nouvelles à son actif, la participation à de nombreux collectifs, plusieurs prix littéraires et la réalisation de nombreux ateliers d’écriture ayant permis la découverte de jeunes talents ! Du beau travail! Le Nouvelliste a rencontré Gary Victor.

Wébert Lahens
webblahens67@gmail.com
Par Wébert Lahens webblahens67@gmail.com
13 juil. 2016 | Lecture : 8 min.
Wébert Lahens Le Nouvelliste : Y a-t-il un fil conducteur, dans l’œuvre de Gary Victor ? Gary Victor : Dès le départ, je me suis questionné sur les relations que l’individu chez nous développe avec l’univers visible et invisible. C’est pourquoi j’ai créé les personnages d’Albert Buron, de Sonson Pipirit. En suivant ces personnages, on constate que je traite d’un déficit d’humanisme dans notre société. Dans beaucoup de mes livres, je scrute une part de notre folie. « À l’angle des rues parallèles » en est un exemple. L’homme haïtien a tr
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