Quand on couche avec l’ennemi

Quand la communication meurt dans le couple et que la complicité fait place aux non-dits, aux petits-grands mensonges et aux complications, il ne reste plus que le silence, un silence bruyant, assourdissant, déroutant. Et l’on devient deux étrangers sous le même toit, deux sex-friends se partageant un lit régulièrement, deux personnes qui s’accordent pour élever des enfants ensemble. C’est la guerre froide, plus violente et sans merci qu’une guerre armée. C’est une bataille d’émotions, un univers de faux-semblants, un mirage qu’on s’évertue à mettre en place pour le regard des autres. Parfois aussi pour les enfants, ou alors juste pour soi, pour ne pas s’avouer vaincu… pour trouver quelque chose à quoi s’accrocher… pour ne pas qu’on s’effondre.

Labrune
labrunemainsour@gmail.com
Par Labrune labrunemainsour@gmail.com
10 mai 2016 | Lecture : 6 min.
On ne sait plus comment lui parler. On essaie… mieux, on s’y efforce. On crie à lui dans sa tête tous les mots qui n’arrivent pas à sortir de nos lèvres par peur qu’il ne comprenne pas, ne juge, ne prête pas attention, n’en fasse pas cas, ne se mette en colère… On cherche désespérément à se connecter à lui. Mais il n’est pas disponible… émotionnellement du moins. On le sens… retiré. Retiré dans un coin secret en lui, qui ne nous est pas accessible, et vice versa. D’une certaine façon on parvient à se construire une forteresse chacun de son côté
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