Le petit monde du grand cimetière

L’écrivain haïtien Lyonel Trouillot séduit avec la chronique souriante et désenchantée d’un quartier défavorisé d’une capitale, où cohabitent vivants et morts.

Par Corinne Renou-nativel
La Croix
Par Par Corinne Renou-nativel La Croix
04 févr. 2016 | Lecture : 2 min.
La «bande des cinq», c’est ainsi que le narrateur baptise le petit groupe qu’il forme avec son frère Popol, leur copain Wodné, les sœurs Sophonie et Joëlle dont ils sont amoureux. Une expression empruntée à une lecture d’enfance pour ce quintet qui a grandi à la rue de l’Enterrement, près du grand cimetière de Port-au-Prince. Au seuil de l’âge adulte, le scribe de la bande, jamais nommé, tient un journal sur les conseils de man Jeanne, qui veille sur lui depuis toujours: «Écris la rage, le temps qui passe, les petites choses, le pays, la vie de
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