La «bande des cinq», c’est ainsi que le narrateur baptise le petit groupe qu’il forme avec son frère Popol, leur copain Wodné, les sœurs Sophonie et Joëlle dont ils sont amoureux. Une expression empruntée à une lecture d’enfance pour ce quintet qui a grandi à la rue de l’Enterrement, près du grand cimetière de Port-au-Prince. Au seuil de l’âge adulte, le scribe de la bande, jamais nommé, tient un journal sur les conseils de man Jeanne, qui veille sur lui depuis toujours: «Écris la rage, le temps qui passe, les petites choses, le pays, la vie de