La ville est à présent un damier de couleurs où l’ombre et la lumière se côtoient à traits vifs. Nous laissons derrière nous la rue de l’Enterrement et notre rendez-vous tourne à la course dans un labyrinthe d’odeurs, de ferraille rouillée et de poussière malsaine. La plupart des trottoirs de la ville étant devenus soit des ateliers, soit des boutiques, un immense garage à ciel ouvert s’est créé le long du mur d’enceinte et dans les ruelles étroites qui jouxtent le cimetière métropolitain. Des marchands de griot, de bananes pesées et petites sa