Radiographie du ministère de la Culture

Un ministère de la Culture, pourquoi faire?

La culture est tout ce qui tient debout Haïti. « C’est la culture qui nous sauvera », dit-on. Séduisant discours qu’on répète sur tous les toits pour amuser la galerie. Comment la culture nous sauvera-t-elle lorsque ce qui est commun à tous et qui nous soude n’est pas inséré dans une politique globale ? La culture ne saurait prétendre faire cavalier seul. Depuis la création du ministère de la Culture, par l’arrêté du 25 janvier 1995, vingt ministres ont successivement dirigé ce ministère au cours des vingt dernières années (1995-2015). L’action de la continuité de l’État au niveau de cette institution est une vraie problématique. Le Nouvelliste a rencontré le spécialiste en gestion et politique culturelle sur l’état des lieux du ministère de la Culture, Ronald C. Paul. Entretien avec ce cadre dont le nom s’est inscrit dans de nombreux programmes et projets culturels (tant conjoncturels que structurels) en Haïti, parmi lesquels figurent la formation des deux premières promotions de cadres haïtiens en gestion culturelle, à l’École nationale des arts (ENARTS), entre 2004 et 2005.

 Propos recueillis par Dominique DOMERÇANT
Par Propos recueillis par Dominique DOMERÇANT
19 janv. 2015 | Lecture : 4 min.
Par Dominique Domerçant Le Nouvelliste (LN): En 20 ans d’existence, sans loi organique ni de document officiel de politique publique, peut-on parler d’un véritable bilan pour le ministère de la Culture ? Ronald C. Paul (RCP) : En effet, difficile de parler de bilan quand la loi organique et un document officiel de politique publique n’existent pas. Ces défauts font que ce ministère n’est même pas structuré pour remplir le rôle qui lui est dévolu par l’arrêté du 25 janvier 1995. Le résultat est une suite de manifestations organisées tant bi
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