Le président Michel Martelly n’a jamais été aussi affaibli depuis son accession au pouvoir le 14 mai 2011. Son Premier ministre Laurent Lamothe, démissionnaire, est sorti sur civière, cassé par des coups venus de partout, même de son propre camp. Le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, l’un des faucons du régime, n’a plus de plumes, plus de griffes. La rue, pas uniquement alimentée par la sève d’une légitime indignation face aux dérives du régime Tèt Kale, ne décolère pas. Plusieurs milliers de manifestants, à Port-au-Prince comme en provi