Miracson Saint-Val, comédien dans l’âme

Les hommages rendus à Daniel Marcelin le week-end dernier – respectivement au Parc Historique de la Canne à Sucre et à Le Villate –, ont été aussi l’occasion de repérer des talents. Huit expressions, sur des scènes de fortune, inventées, se sont révélées au spectateur venu célébrer « la mort du Petit Conservatoire ». À chacun son art. Nous faisons ici un pas vers Miracson Saint-Val. Ce Gervilain Gervilus de « Gouverneurs de la rosée ». Cette voix. Ces gestes. Lui, cette présence scénique…

Martine Fidèle
Par Martine Fidèle
29 août 2014 | Lecture : 3 min.
On n’a pas pu faire demi-tour pour l’éviter. Ni s’imaginer ailleurs pour ne pas l’entendre. Du haut de cette salle remplie de cadres et d’amants de l’art, le personnage est là. De sa voix haut perchée, il captive. Chemise débraillée, ouverte à tous les vents, il tempête, menace, gueule. L’homme bouillonnant de colère et de haine a l’âme aussi aride que cette terre brûlée, envahie de ronces et de ‘’bayahondes’’. Les paroles de Manuel, ce Christ noir de Jacques Roumain, ne l’ont pas atteint. Il reste fermé. Tourné sur l’histoire de ce passé fami
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