On n’a pas pu faire demi-tour pour l’éviter. Ni s’imaginer ailleurs pour ne pas l’entendre. Du haut de cette salle remplie de cadres et d’amants de l’art, le personnage est là. De sa voix haut perchée, il captive. Chemise débraillée, ouverte à tous les vents, il tempête, menace, gueule. L’homme bouillonnant de colère et de haine a l’âme aussi aride que cette terre brûlée, envahie de ronces et de ‘’bayahondes’’. Les paroles de Manuel, ce Christ noir de Jacques Roumain, ne l’ont pas atteint. Il reste fermé. Tourné sur l’histoire de ce passé fami