A Cité Soleil, les juges de paix ont la peau dure. Ils marchent dans le sillage des seigneurs de guerre. Pas pour les arrêter, mais pour verbaliser des homicides, souvent de personnes tuées par balle. Ce jeudi 14 novembre 2013, la cruauté, montée d’un cran, semble avoir choqué l’un d’eux, Léonel Marcellus.
Un peu après deux heures de l’après-midi, ce juge de paix suppléant parle difficilement du « constat » effectué ce matin à huit heures trente. Quelque part, le long du mur qui sépare Boston de l’ancienne usine de la HASCO, il découvre cinq