Arnaud Robert, un Blanc sans pitié

Arnaud Robert fait partie de ces étrangers tombés en amour avec Haïti. Dix ans que le journaliste suisse fait le va-et-vient entre ici et ailleurs. Ces derniers mois, ce globe-trotter a publié une série de miniatures dans Le Nouvelliste, captant des instants de vie. De notre vie. Il en a fait un recueil en signature le 30 mai à Livres en folie. Portrait d'un Blanc sans pitié.

J'ai rencontré Arnaud Robert depuis l'étranger. J'étais à Lausanne pour couvrir un sommet de l'Organisation internationale de la francophonie. J'avais écrit un texte pour Le Nouvelliste. Il en avait parlé dans Le Temps, journal suisse. J'avais trouvé son ton ironique, mordant, différent. Quelques mois plus tard, à Pétion-Ville, sous la tôle ondulée de la remise de cinquante mètres carrés qui abritait Le Nouvelliste après le séisme du 12 janvier, pour de bon, je fis sa connaissance. Un jeans, une chemise vague, d'immenses lunettes aux montures

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