Michaëlle à huit ans. Yeux noirs, lèvres retroussées, cette fillette originaire de Grande-Saline (Artibonite) n'a pas de veine. Ses parents sont morts depuis deux ans. Après des galères et des privations, elle est tombée dans un « circuit ». Un bon circuit, croit-on dans le milieu car après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, à la faveur de l'effondrement des capacités de surveillance de l'État haïtien via l'Institut du bien-être social et de recherches (IBESR) et des autorités policières, la fillette a pu quitter le pays. Adoptée par