Le dimanche 1er octobre, le Centre culturel Solèy Leve le (C.C.S.L), établi sur l’habitation Source Bretoux, près de Lafond à Jacmel, a ouvert ses portes à la communauté. C.C.S.L. est le premier centre de diffusion dans le cadre du projet de bibliothèque mobile et d’animation culturelle de la vallée de Marbial. Il va desservir la 6e section communale de Jacmel, et une partie de la 5e section, dans la partie sud de cette vallée. Le Nouvelliste a rencontré l’homme qui a porté ce projet des années durant : le président du conseil d'administration du C.C.S.L., Rénold Laurent. Peintre, poète, animateur d’arts plastiques, depuis une vingtaine d’années, il s’est installé dans son atelier, à Source Bretoux, pour peindre, dessiner, lire et écrire. Le Centre culturel Solèy Leve est un rêve devenu une réalité.

Encadrés par une dizaine de formateurs, une centaine d’écoliers haïtiens ont pris part à la clôture de la première édition du projet « Éducation au patrimoine » de l’association culturelle Héritage Nou, la semaine dernière au Collège St-Louis de Bourdon. Cette association s’engage à promouvoir les valeurs fondamentales de la nation haïtienne, en misant sur l’éducation à la culture. Le Nouvelliste a rencontré la présidence d’Héritage Nou, Martine Beaucicault.

Syto, c'est le tracé rythmique d'une existence qui sort de l'ordinaire. Tout en l'homme est poésie. Son parler, sa démarche, sa présence scénique. Il fait de la poésie un art de vivre. Son ami d'enfance, Josaphat-Robert Large, nous conduit au commencement, à Jérémie, la ville des poètes où coule la poésie dans la Grand'Anse.

Ce qui a manqué à Manigat, notre intellectuel-politique, c’est justement ce bons sens robuste du politicien haïtien, la connaissance des hommes et des choses de ce pays qu’il a quitté depuis 25 ans et dont il a peut-être perdu le code mental, enfermé qu’il est dans des schèmes théoriques exotiques qui ne cadrent pas avec les réalités haïtiennes. Des militaires qui n’arrivent pas à sa cheville ont terrassé notre colosse…

Originaire de Dame-Marie, Jhimy St Louis alias Amazoulou est un travailleur social. Dans sa communauté, dans le département de la Grand'Anse, il a fondé avec ses pairs la Société culturelle du renouveau (SOCRE). Poète, il a publié « Solèy lavi », suivi de « Soleil d'aventure », paru en 2010 aux éditions Lagomatik de Montréal sous la direction de Kesler Brézault. Au cours de sa résidence en écriture au centre Pen-Haïti, en août dernier, nous avons rencontré le jeune poète.

Barbara Bigord, 16 ans, vient d'être admise en classe de rhéto au collège Saint Ignace de Loyola de Petit-Goâve. Membre de l'Atelier des apprentis narrateurs (ANA), elle adore lire. Son écrivain préféré est Dany Laferrière, cet astre qui tient lieu de repère dans le ciel de Petit-Goâve. C'est sur le style de cet écrivain qu'elle aimerait modeler son écriture. Cette résidence à la maison des écrivains de Georges Anglade, Centre Pen-Haïti lui donne l'occasion de vivre son rêve les yeux grands ouverts sur la littérature.

Résident à la Maison des écrivains Georges Anglade du Centre PEN-Haïti, Charly Blaise s'installe à Thomassin 32, dans une atmosphère feutrée entre livres et ordinateurs. Il se plait à partager des moments de joie avec ses pairs. Ils sont huit (quatre jeunes hommes et quatre jeunes filles) depuis le 5 août. Natif de Thomassin, Blaise, 21 ans, membre à part entière d'une structure culturelle dénommée ''Foco Lari, rêve comme les autres résidents de publier des livres et mener une carrière d'écrivain comme Lyonel Trouillot, Emmelie Prophète, Jean Euphèle Milcé et Verly Dabel, des écrivains qui ont animé des ateliers d'écriture au Centre Pen-Haïti.

On le voit tous les ans paradant aux côtés d'une centaine d'artistes au festival des Quatre chemins, Eliezer Guérismé. Ce poète du bitume, membre d'une troupe de théâtre de rue, la BITH (Brigade d'intervention théâtrale haïtienne), joue de la comédie et slame avec ses potes du Collectif Feu Vers. Dans l'après-midi du lundi 19 août, il s'est envolé pour Montréal dans le cadre de l'événement-spectacle « Haïti : entre images et mots ».

Béonard Monteau (Béo) se présente comme un emmerdeur professionnel. Le slam, pour lui, « c'est une arnaque ». Il slame sa vie par souci d'authenticité et d'identité. Ce jeune poète a abandonné ses études universitaires pour mener une vie d'artiste. Le slam, cette poésie urbaine qu'il claque en tout temps et en tout lieu, l'a propulsé à bord des plus beaux rêves de sa vie. Il poursuit sa tournée avec Vwayle, un projet destiné à rendre des jeunes talents artistiques comme lui autonome sur le plan financier. Et encore, cette année, il monte à Paris, dans l'Hexagone, pour se perfectionner.

Journaliste boulimique, notre confrère Dieulermesson Petit Frère aligne des textes dans les colonnes de la rubrique culturelle de Le Nouvelliste. Un responsable du journal a dit un jour : « Messieurs, vous allez tuer au boulot ce journaliste ». La réponse a fusé : il adore écrire, ce passionné de l'écriture. Détenteur d'un master en Lettres, poète, critique littéraire, éditeur et co-fondateur de la revue Legs et Littérature, Dieulermesson représente Haïti aux septièmes jeux de la Francophonie à Nice en septembre prochain. Nous avons rencontré cet adepte de Café philo qui carbure aux choses de l'esprit.