(V poèmes de Marc Exavier)
La patience d’une femme aimée
Est une pluie de rêves
Sur un vent de blessures
Aux échos des ailleurs
S’ouvre l’immensité de l’aube
Des ailes pour oublier
La poussière des deuils
Je sais fragile toute rose
Et toute aurore évanescente
L’amour s’écaille au bout de la semaine
Je m’accroche à l’émoi des mots
Pour ne pas sombrer dans mes songes
Toute flamme est immense
Quand le regard s’éprend
De la courbe du soir
* * *
J’ai longtemps habité des ruines
Et je sais tout des araignées
La toile des métamorphoses
Couvre le poids des forfaitures
Nous rêvons pour savoir quel secret nous condamne
À errer sans espoir sur des chemins qui rongent
* * *
La patience d’une femme aimée
Est une pluie de rêves
Sur un vent de blessures
Aux échos des ailleurs
S’ouvre l’immensité de l’aube
Des ailes pour oublier
La poussière des deuils
Je sais fragile toute rose
Et toute aurore évanescente
L’amour s’écaille au bout de la semaine
Je m’accroche à l’émoi des mots
Pour ne pas sombrer dans mes songes
Toute flamme est immense
Quand le regard s’éprend
De la courbe du soir
* * *
Mon enfance est une nécropole fascinante où se confondent
dans un frisson de brume dans un buvard
d’évanescence les crucifiés de l’étoile polaire
et les phalènes de l’amour fou
Ma mémoire est un fleuve
masqué aux dimensions de l’abat-jour
* * *
Tes rêves d’allumettes que le soleil dévore
Le printemps machinal qui te sert d’aventure
L’arc-en-ciel fatigué qui boit ton innocence
Et la pluie qui dit non parce qu’elle a peur du sang
Homme de ce pays où poussent les potences
Comme les seins promis aux fiancés du rêve
Tu traces des matins dans la paume du vent
Dans les ondes pourries de la désolation
La soif est un soleil plus mûr que l’habitude
Mais ta gorge s’englue dans le suc des chanson.