Je me souviens de Port-au-Prince. Sa chaleur cuisante. Ses parfums de sueur, de détritus et de cadavres…Oui, l’odeur de la mort qui l’opprime.
Et puis l’attente…Ces heures interminables, serrées entre une myriade de voitures, de motocyclettes, de passants et de chiens errants. Mais par-dessus tout, je me souviens de la peur. Celle qui démange. Qui envahit. Qui tient par le cou et asphyxie. Celle qui tue.
Je me souviens des périples à travers ses rues durant lesquels je ne me savais ni morte ni vivante. Je me souviens a