La lettre sous la langue de Georges Castera

Je t’écris pour te dire que je vis à fleur d’encre dans une ville de béton armé On tire lamentablement dans ma rue Dire et déjà trop dire le bonheur sous chloroforme Qui habitera avec nous cet espace mensonger l’incertitude de ce pays aphone à force de faire des promesses à des bonheurs sans complices à des rêves de plein jour et de plain-pied ? Déjà l’ellipse ma main coupée en deux Il faut trancher Je suis un homme qui du rebord piégé de la lune et du rebond de la lettre et du piège de l’esprit appelle la folie devant la mer en ruine et puisqu’il te faut un récit court celui des fous derrière la porte des lapsus ou des masques allumés qui font un bruit de poulie dans les os je t’écris pour t’apprendre que j’ai longtemps parlé avec les poings serrés pour ne pas crier avec l’horizon qui fait naufrage.

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
17 févr. 2020 | Lecture : 2 min.

Je t’écris pour te dire

que je vis à fleur d’encre

dans une ville de béton armé

On tire lamentablement dans ma rue

Dire et déjà trop dire

le bonheur sous chloroforme

Qui habitera avec nous

cet espace mensonger

l’incertitude de ce pays

aphone à force de faire des promesses

à des bonheurs sans complices

à des rêves de plein jour

et de plain-pied ?

Déjà l’ellipse

ma main coupée en deux

Il f

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