Les maladies cardiovasculaires en Haïti, vers la standardisation de la prise en charge

Incapable de prendre en charge correctement les malades infectieuses, Haïti est aujourd'hui à l'étroit avec l'émergence des maladies non transmissibles comme les maladies cardiovasculaires. Si pour certaines maladies infectieuses des règles d'hygiène suffisent, les maladies cardiovasculaires exigent des ressources humaines qualifiées et une charge économique presque insoutenable pour la prise en charge de ces dernières. Si avec la pandémie le déplacement des professionnels de santé est limité pour aller acquérir certaines compétences à l'extérieur, un groupe de chercheurs a jugé bon d'introduire dans le programme de résidence en médecine interne à l'hôpital universitaire de Mirebalais une classe virtuelle en cardiologie avec un standard international. Les résultats de ce projet pilote réalisé au cours de la période académique 2019-2020 sont présentés dans cet article.

Claudy Junior Pierre
Par Claudy Junior Pierre
03 août 2021 | Lecture : 4 min.

Les chiffres concernant les maladies cardiovasculaires sont pour le moins hallucinants. Environ 2 millions de personnes en Haïti souffrent d'hypertension artérielle. Sa prédominance est estimée à 70% de la population âgée de 40 ans et plus, et 50% chez les personnes âgées entre 25 et 39 ans. Causant 29% de tous les décès en Haïti, le Dr Jean William Pape avait déclaré dans une entrevue accordée au Nouvelliste que « les maladies cardiovasculaires représentent aujourd'hui la première cause de décès en Haïti ».

Sur la liste des

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