Cinquantenaire du compas direct

Rendre à Sicot ce qui est à Sicot...

Il fut avec Nemours Jean Baptiste l'un des initiateurs de la mouvance compas direct. Le destin a voulu que la paternité du rythme soit accordée à ce dernier qui pourtant fut l'élève de Sicot. « Nemours avait une plus grande souplesse sociale que Sicot, quoique celui-ci était plus doué musicalement. La souplesse du fameux saxophoniste lui a ouvert les portes des grands clubs du Port-au-Prince des années 60 tels que le fameux Cabane Choucoune », nous dira le critique musical Roland Léonard. A l'époque des deux hommes, une forte polémique allait les opposer. Nemours maintenait le style compas direct tandis que Sicot allait lancer le « cadence rampas », un rythme légèrement différent du compas mais portant la touche du maître. Ainsi les deux musiciens ont fait carrière chacun de son côté et connurent plus ou moins la gloire. Cependant, même si les deux hommes ont suivi une trajectoire différente, pour le cinquantenaire du compas, il faut bien rendre à Nemours ce qui est à Nemours et à Sicot ce qui est à Sicot.

Jonel Juste (S.C)
Par Jonel Juste (S.C)
05 sept. 2005 | Lecture : 4 min.
Musicien polyvalent, multi-instrumentiste, saxophoniste virtuose, les qualificatifs pleuvent pour parler de celui qu'on a surnommé le "maestro difficile". Né en 1930 à Port-au-Prince, Wébert Sicot fut l'élève d'Augustin Bruno, l'un des plus célèbres musiciens de l'époque. Surnommé «le manchot des Casernes Dessalines», Augustin fut à un moment en charge de la Centrale des Arts et Métiers où Wébert s'est initié à la musique de même que son frère Raymond. Musicien dans l'âme, Wébert Sicot allait, dès l'adolescence, fréquenter les musiciens
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