Interview / Partie I

Les cogitations de Dieulermesson Petit-Frère sur l'enseignement au temps de la covid 19

Professeur d'analyse du discours à l'Université de Port-au-Prince, d'ateliers d'écriture journalistique et littéraire à l'Institut français en Haïti, Dieulermesson Petit-Frère est aux prises à de grandes difficultés pour assurer ses cours dans cet univers 2.0. Pour ce doctorant en Langue et Littérature françaises à la Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines de l’Université Paris Est-Créteil, ancien élève de l’École Normale Supérieure de Port-au-Prince, détenteur d’un Master 2 en Lettres de l’Université Clermont Auvergne et une maîtrise en Lettres, Langues et Communication de l’Université des Antilles et de la Guyane, Haïti est un pays difficile et compliqué. Même avant la Covid-19, il était difficile (voire impensable) d’entrer dans le monde digitalisé. Nous avons rencontré Petit-Frère en ce temps où le coronavirus a encore des années devant lui.

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
01 juil. 2020 | Lecture : 6 min.

Le Nouvelliste (L.N.): Un professeur se voit toujours, dans une salle de classe, chargé de transmettre des connaissances à ses étudiants. Vous avez la mission de les élever, de les voir prendre de la hauteur. L’épidémie du coronavirus vient tout chambarder en Haïti. Comment le professionnel qui enseigne vit-il ce drame?

Dieulermesson Petit-Frère : Alors, de manière classique, le professeur est toute personne dont le métier est d’enseigner une discipline dans un centre d’enseignement quelconque – qu’il soit scolaire, techniqu

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