« La petite. Elle est morte après douze jours sous les décombres, après avoir prié tous les saints. Cette nuit-là, la terre voguait. Voltigeait. Dansait. S’abîmait pour s’exhumer d’elle-même. Se déchirait. Gisait au sol tel un mourant. Marchait sur ses propres décombres», (p.12). C’est par ces mots que la prostituée commence son récit-hommage dans le roman Les immortelles de Makenzy Orcel, paru pour la première fois aux éditions Mémoire d’encrier en 2010. Dans ce roman de 143 pages, écrit par fragments, la narratrice