Le département d'État américain, notre faiseur de présidents ?  

Après le départ de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide en 2004, son ancien marassa René Préval a été réélu pour un second mandat lors de l’élection présidentielle de 2006 ayant suscité un certain intérêt. Le professeur Sauveur Pierre Étienne, dans son ouvrage «Haïti : le drôle de guerre électorale 1987-2017», explique comment la communauté international, notamment les Etats-Unis, avait fabriqué les résultats du scrutin. Un tel scénario, d’après le politologue, s’était reproduit lors des élections ayant consacré la victoire de Michel Martelly.

Jean Pharès Jérôme
Par Jean Pharès Jérôme
03 déc. 2019 | Lecture : 7 min.

Jean-Bertrand Aristide est parti en exil le 29 février 2004. Placé sous tutelle onusienne, le pays a organisé des élections générales en 2006 en vue de reconstituer ses institutions que le pouvoir Lavalas avait emportées avec lui dans sa déchéance. Pour ces élections, rapporte le professeur Sauveur Pierre Etienne, René Préval a été la carte maitresse de la communauté internationale d’un sous-secteur du secteur privé des affaires et des bases Lalavas. Les élections de 2006 se déroulaient dans un contexte de grand banditisme dû à l

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