Ils ont éteint tes yeux, poète,
Et étouffé ta voix.
Les mots manquent à mon chagrin en ce triste matin d'horreur...
Et c'est René Char qui te parlera pour nous :
« Tu es pressé d'écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
Hâte-toi de transmettre
Ta part de rébellion et ta part de bienfaisance ».
Tu nous l'as transmise, ta part de rêves et d'espoir
Et puis tu es parti, tué par l'ignorance imbécile et la haine aveugle.
Pardon, Jacques Roche. « Haiti, Ta moitié d'île » ne te méritait pas.
Port-au-Prince, le 14 juilet 2005