Avec une rage contenue, Carine Michaud s'attaque au racisme primaire. Dans son roman témoignage, elle met en lumière, le sujet jusque-la tabou, avec une pudeur douce amère. "Trente-six ans de pleurs, la petite Elise", titre évocateur, n'est autre que le sentiment de révolte de l'auteur qui a recouru au support écrit pour tenter de juguler, à défaut de bannir, le sous-racisme. Frappée par le préjugé de couleurs, "véritable gangrène du tissu social haïtien", Carine Michaud a du rassembler tout ce qu'elle restait d'énergie pour conter les péripét