Ce que l'on a longtemps su du pouvoir de François Duvalier sur Haïti tenait à quelques stéréotypes, bien féroces pour ceux qui les ont subis, et qui les subissent encore : un pays en coupe réglée et depuis dans la déconfiture, le peuple dans la misère, survivant malgré les statistiques records du sous-développement, la violence à son paroxysme, les tontons macoutes, et le fascisme tropical, la fuite des cerveaux comme un sauve-qui-peut pour ceux qui ne sont pas morts ou disparus, les transferts de richesses. La complaisance des puissances étran