<p> <p>Le Premier ministre Joseph Jouthe, en conférence de presse lundi 21 decembre 2020, a tourné la page de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR). Cet organe, réactivé par le président Jovenel Moïse le 11 mars 2019, avait pour mission de coordonner et d'appliquer, d'après l'article 4 de l'arrêté l'ayant créée, la politique de l’État en matière de désarmement, de démantèlement des groupes armés et de réinsertion des individus désarmés. Ce lundi, le chef du gouvernement a fait savoir que le temps du dialogue pour tenter de convaincre les bandits à remettre les armes est révolu. « La CNDDR était là. J’ai déjà passé huit mois au poste de Premier ministre. Le CNDDR a huit mois depuis qu’il parle sans cesse aux bandits. C’est leur mission. Mais c’est très difficile de convaincre quelqu’un qui gagne de l’argent facile à renoncer à ses activités. Celui-là ne peut pas être réinséré. On ne peut pas réinsérer des bandits. On n’a plus de temps pour les palabres. Maintenant c’est la phase du démantèlement », a-t-il déclaré. </p> <p>Dans la foulée, Joseph Jouthe a remercié « la couche saine de la population » qui soutient le démantèlement. « Nous sommes prêts à dépenser quelle que soit la somme pour que les gens puissent retrouver la sérénité et vaquer librement à leurs activités. Je félicite la population saine du pays. Je choisis bien mes mots. Il y a des personnes qui sont saines et d’autres qui ne le sont pas. Quand des gens, prétextant la précarité, applaudissent des bandits qui rentrent dans les quartiers avec des otages, ils ne sont rien d’autre que des psychopathes. Ils fonctionnent en dehors des normes. En ce sens, je félicite et remercie ceux qui n’applaudissent pas les bandits, la couche saine de la population », a-t-il poursuivi. </p> <p>Le chef du CSPN a également évoqué l’opération menée à Village-de-Dieu depuis plusieurs jours pour tenter de déloger le gang 5 secondes qui est à l’origine de plusieurs cas de kidnapping. À l’instar du directeur général de la PNH, le Premier ministre n’a pas voulu communiquer de bilan au sujet de ces interventions. « N’attendez pas de bilan. Pour nous, le véritable bilan ce sera quand la population sera en mesure de circuler librement dans le pays », a-t-il avancé. Joseph Jouthe a également fait part des interventions du haut commandement de la police pour libérer des artères à Delmas 18, Bel-Air, Delmas 6 et Delmas 2. « Les bandits doivent savoir que le pays est dirigé. On ne peut pas défier les autorités. La police va rester sur le terrain jusqu’à ce que la paix et la sérénité règnent sur le pays », a-t-il promis. </p> <p>Par ailleurs, le Premier ministre Joseph Jouthe a admis que le photo-journaliste Vladjimir Legagneur, disparu depuis mars 2018 alors qu’il était allé réaliser un reportage à Grand-Ravine, a été tué. « J’ai perdu un journaliste à Grand-Ravine. Il s’appelle Vladjimir Legagneur. Celui qui l’a tué multiplie les interventions sur les réseaux sociaux. Malheureusement il est en contact avec une ONG. J’ai appris que cette ONG lui donne de l’argent, l’aide dans l’exécution de projets. Je ne vais pas encore révéler le nom de l’ONG. En tant que ministre de la Planification je sais de qui il s’agit. Ce n’est pas une ONG haïtienne. Si elle n’obtempère pas, je vais l’expulser du pays. Et ce sera public », a-t-il averti. </p> </p>
<p> <p>Le Premier ministre Joseph Jouthe a levé le mystère sur la disparition du photo-journaliste Vladjimir Legagneur, disparu le 18 mars 2018. Selon le chef du gouvernement, Legagneur qui était allé réaliser un reportage à Grand-Ravine, a été assassiné. « On a perdu un journaliste à Grand-Ravine. Il s’appelle Vladjimir Legagneur. Celui qui l’a tué multiplie les interventions sur les réseaux sociaux », a fait savoir Joseph Jouthe lors d’une conférence de presse, le lundi 21 décembre, en sa résidence officielle. </p> <p>Plus loin, Joseph Jouthe a dénoncé une ONG qui serait de mèche avec le présumé assassin du journaliste. « Malheureusement ce bandit est en contact avec une ONG. J’ai appris que cette ONG lui donne de l’argent, l’aide dans l’exécution de projets. Je ne vais pas encore dévoiler le nom de l’ONG. Comme ministre de la Planification, je sais de qui il s'agit. Ce n’est pas une ONG haïtienne. Si elle n’obtempère pas, je vais l’expulser du pays. Et ce sera public », a-t-il averti. </p> <p>C’est la première fois qu’un responsable haïtien évoque le décès de Vladjimir Legagneur. Le dossier a été confié au juge d’instruction Jean Wilner Morin. On ignore l’existence de réelles avancées dans l’enquête. Les autorités policières, de leur côté, ont commandé un test ADN sur un chapeau retrouvé dans un charnier et qui aurait appartenu au disparu à retrouvé dans un charnier. Les résultats de ce test ADN ne sont pas encore connus plus de deux ans plus tard. Le Premier ministre a donc levé le voile sur cette affaire.</p> <p>Interrogé par un journaliste sur cette nouvelle révélation, le chef du gouvernement a souligné qu’il n’a fait que rapporter ce qu’il a entendu dans les médias. « J’avais appris qu’on avait retrouvé le chapeau du journaliste. On avait retrouvé ses vêtements. C’était connu. A l’époque je n’étais pas encore Premier ministre, mais j’ai une bonne mémoire. On dit qu’il est disparu. Mais où est-il? On ne parle pas d’une fumée. On parle d’une personne. S’il est disparu pourquoi ne peut-on pas le retrouver? J’ai entendu des bandits s’accuser mutuellement de cet assassinat. J’ai entendu les reportages. Je fais confiance aux journalistes », a-t-il justifié.</p> </p>
<p> <p>Le sous- secrétaire adjoint au Département d’État américain pour les questions de l’hémisphère occidentale, Jon Piechowski, a appelé à l’organisation des élections législatives en Haïti au plus vite. Le diplomate américain a fait ces déclarations lors d’une entrevue avec le journaliste Jacquelin Bélizaire du service créole de la Voix de l’Amérique. « Nous continuons de demander au gouvernement haïtien de planifier l’organisation des élections législatives qui sont très tardives. Nous demandons également le renforcement de l’État de droit et le respect des droits de l’homme. Ce sont les éléments clés d’une démocratie », a-t-il déclaré, ajoutant que les élections doivent être organisées aussitôt que les conditions techniques le permettent. </p> <p>Jon Piechowski a émis des réserves sur le projet du président Moïse de doter le pays d’une nouvelle constitution. « Pour nous, il est important que les Haïtiens obtiennent que les institutions démocratiques soient complètes. Ils doivent avoir un Parlement élu. Il est important qu’Haïti puisse examiner les questions constitutionnelles. Mais pour le moment, les institutions démocratiques ne sont pas complètes. Cela signifie qu’il n’y a pas une démocratie complète », a-t-il jugé.</p> <p>Le sous-secrétaire adjoint au Département d’État a été interrogé sur le climat d’insécurité présenté par certains comme un frein à la réalisation des élections. « Tous les pays sont confrontés à des problèmes. Mais dans une démocratie, il faut que les citoyens aient la possibilité de choisir leurs leaders. Nous allons continuer à aider la police nationale et les autorités judiciaires. Mais il faut organiser les élections législatives. Les élections sont la base pour toutes les démocraties », a-t-il argué. </p> <p>En exigeant la réalisation des élections législatives, Jon Piechowski n’a pas souligné si cette exigence est un support ou non au président Moïse dont l’opposition exige le départ au plus tard le 7 février 2021. « Les élections législatives sont très en retard. Il faut les organiser. Les autorités haïtiennes et les acteurs politiques haïtiens peuvent parler de toutes les dates. Mais nous devons prendre en compte le fait que le peuple haïtien veut élire un Parlement et obtenir des institutions démocratiques complètes », a-t-il fait savoir. </p> <p>Jon Piechowski s’est plus loin prononcé sur les décrets publiés par le président Jovenel Moïse, notamment celui portant sur la formation de l’Agence nationale d’intelligence. « Nous demandons au gouvernement haïtien de limiter la publication des décrets. Nous demandons au gouvernement d’utiliser ce pouvoir seulement pour préparer les élections et pour les questions ayant rapport avec la vie, la santé et la sécurité de la population, ce, jusqu’à l’instauration d’un Parlement qui aura à assumer ses responsabilités constitutionnelles. Nous pensons qu’un Parlement haïtien élu aura l’opportunité d’amender ou de récuser ces décrets. Nous pensons que le président a le pouvoir de publier des décrets qu’il doit utiliser dans des cas limités. Mais créer une agence dans le gouvernement, sans le Parlement pour réviser le texte, est problématique », conclut-il.</p> </p>
<p> <p>Vous auriez dû être 1000 aujourd’hui, portant fièrement une toge à cette cérémonie de fin de cycle de l’école fondamentale et secondaire. En effet, des 1000 qui sont rentrés à peu près en même temps que vous, dans les différentes écoles de la Saline, vous n’étiez déjà qu'environ 300 à avoir survécu à un tri social et économique inégalitaire, injuste pour atteindre la première année du secondaire. </p> <p>À la terminale du Lycée National de La Saline, vous étiez 160 quand ce matin du 9 janvier 2020, je vous ai tenu mes propos de motivation dès votre premier jour de la rentrée de l’année scolaire 2019-2020, après avoir passé les mois de septembre à décembre, chez vous à cause des turbulences politiques. Ce matin du 9 janvier, je vous ai rencontré coincés, entassés au local de l’École nationale d’Isidor Boisrond, à plus de deux kilomètres de votre lycée que vous avez dû fuir, à cause de l’insécurité. Malgré tout, vous m'aviez promis de réussir à votre examen de baccalauréat unique du nouveau secondaire, ne sachant pas que deux mois plus tard, la pandémie de Covid-19 allait de nouveau vous renvoyer chez vous.</p> <p>Ce jour-là, à la fin de ma conférence, vous m’aviez demandé d’être le «parrain», je préfère dire un mentor, de votre promotion 2019-2020, qui ne portait pas encore le nom «Excelsior». Oui, « Excelsior : Plus haut », un nom de promotion bien choisi, pour conjurer le mauvais sort de celles et ceux qui vous ont précédés, et qui après leur diplôme de baccalauréat, n’ont pas pu trouver de travail, ni entrer à l’université. Pourtant, témoin de vos vifs échanges, les jours précédents vos examens sur votre groupe « WhatsApp », ce n’est ni la passion pour la réussite, ni la rage de vaincre l’adversité qui font défaut. Aussi est-il venu le temps pour le pays de démarrer la seconde phase du nouveau secondaire en retard afin que le baccalauréat professionnel et technique soit disponible. Vous auriez pu ainsi avoir le choix, après au moins ces 13 années de scolarité, d’avoir un diplôme de baccalauréat professionnel ou technique qui conduirait plus facilement dès aujourd’hui à un emploi.</p> <p>Je suis fier de vous, car vous êtes les héroïnes et les héros invisibles d’un long parcours scolaire, errant particulièrement cette année d’école en école, sous les barricades, fuyant l’insécurité et portant le lourd fardeau de l’étiquette d’ « élèves de La Saline ». Vous avez prouvé que la rage de vaincre est plus forte que les inégalités sociales. Oui, si la « distanciation sociale » est devenue un terme à la mode depuis mars 2020, vous l’avez connue et en avez soufferte depuis toujours car l’uniforme du Lycée national de La Saline était pour bon nombre une condamnation sans jugement pour délinquance. Pourtant, aucun quartier ne naît avec un destin de quartier de non-droit. Personne, non plus, ne naît délinquant et personne ne naît pour être victime de la délinquance. Vous avez déjà comme mission de participer à déconstruire cette société inégalitaire qui trie et classe ses enfants à travers l’école et selon les quartiers.</p> <p>Si aujourd’hui le port de l’uniforme unique dans toutes les écoles publiques du pays a quelque peu diminué cette distanciation sociale, certaines anciennes blessures tardent à se cicatriser pour avoir parlé à bon nombre d’entre vous. Soyez donc aussi solidaires des 900 autres restés au bord de la route. Ils sont aujourd’hui, bien plus que vous, vulnérables et exposés à toutes sortes d’aventures, les pires comme les meilleures. Vous ne pourrez pas réussir sans eux. Même si la scolarisation universelle vous a tous mis un jour sur les bancs de l’école, seule la réussite universelle vous garantira une réussite personnelle dans ce monde qui vous attend. Vous avez donc, en plus de vos nombreux défis, la lourde obligation de les inspirer à donner le meilleur d'eux-mêmes et de les sortir par votre exemple de la désespérance et de l’extrême vulnérabilité.</p> <p>EXCELSIOR ! Allez plus haut. Vous n’êtes pas les « Ti Lasalin ». Pour avoir fait le parcours du combattant tant à l’école de la vie qu'à l’école classique, et pour avoir passé moins de trois mois sur les bancs de l’école cette année, vous appartenez à la race des héroïnes et des héros, quoi qu'on dise.</p> <p>À mes 73 héroïnes et héros inspirants de 2020, votre rage de vaincre continue de m’inspirer et devrait inspirer une jeunesse en quête de repères et d’opportunités. L’espoir est permis et le pacte pour l‘éducation doit renaître pour vous appuyer car votre aventure ne fait que commencer. « Kwè nan tèt nou ».</p> <p>Nesmy Manigat</p> <p>17 décembre 2020</p> </p>
<p><p>L’enquête sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval le 28 août dernier avance lentement. Pour cause, l’insécurité qui s’installe en maître au Bicentenaire et des gens qui refusent de comparaître devant le juge d’instruction, Me Renord Régis. Le magistrat, qui devait rendre son ordonnance sur l’assassinat de l’ancien bâtonnier vers la fin du mois de janvier 2021, pourrait demander au doyen une prorogation de délai, a appris Le Nouvelliste de sources judiciaires.</p> <p>Beaucoup de personnes invitées par le juge d’instruction Me Renord Régis sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval refusent de comparaitre. Comme excuse, ils évoquent l’insécurité qui prévaut au Bicentenaire où se situe le palais de justice. « Certaines fois, le juge lui-même se trouve dans l’impossibilité de se rendre dans son cabinet… », a confié au journal une source judiciaire proche du dossier.</p> <p>Au cours du mois de décembre, le juge Renord Régis devait auditionner deux personnes chaque semaine dans le cadre de l’assassinat du professeur Dorval. Tel n’est pas le cas.</p> <p>Il existe plusieurs formalités à respecter avant d’auditionner un témoin. « Lorsqu’à la dernière minute un problème de sécurité au Bicentenaire empêche le juge d’auditionner un témoin, il est obligé de sortir à nouveau une autre ordonnance, pour ensuite l’envoyer au commissaire du gouvernement afin de citer la personne en question à comparaître, cela nuit à l’avancement de l’enquête », s'est plaint notre contact proche du dossier. </p> <p>Pour ceux qui, pour une raison ou pour une autre, refusent de comparaître, le juge d’instruction va dresser un procès-verbal de non-comparution au commissaire du gouvernement pour les suites.</p> <p>Le magistrat Régis avait aussi demandé au commissaire du gouvernement de remplir les formalités officielles devant lui permettre d’auditionner le Premier ministre Joseph Jouthe dans le cadre de cette affaire à titre de témoin.</p> <p>Le chef du gouvernement qui se dit étonné de cette invitation de la justice se dit aussi prêt à répondre aux questions du magistrat. Il estime cependant que « Joseph Jouthe n’a rien à voir avec l’assassinat de Me Dorval. Mais vous savez, je suis obligé de me plier, je suis là et je reste disponible. J’attends le respect de toutes les procédures qui m’autoriseront à répondre à l’invitation du magistrat », a déclaré lundi en conférence de presse le Premier ministre.</p> <p>Il faut rappeler que des individus avaient attaqué à coups de pierres le véhicule du juge Renord Régis le mois dernier dans le quartier de Lalue, à Port-au-Prince.</p> <p>Le juge d’instruction avait déjà écrit en novembre dernier à radio Métropole afin d’avoir une copie de l’enregistrement sonore dans lequel le président de la République avait affirmé que deux minutes après l’assassinat de l’ancien bâtonnier, sa femme, la première dame, avait en sa possession une vidéo du meurtre.</p> </p>
<p><p>Pour un montant de 100 millions de gourdes prévu initialement, 39 ans après sa fondation, l’École de droit de Jacmel aura son nouveau local. Suivant le plan, elle aura trois étages avec quatre salles de cours, une bibliothèque, une cafétéria, une librairie, un auditorium ainsi que plusieurs dortoirs pour les professeurs et les étudiants. À pied d’œuvre depuis neuf mois, les hommes et les femmes employés, munis de leur gilet fluorescent sur le chantier, ont déjà érigé les bases de ce nouveau bâtiment. Le rez-de-chaussée, deux des étages ainsi que les escaliers la clôture, la fosse septique, l’auditorium, l’espace de jardin et l’emplacement pour l’ascenseur à destination des personnes à mobilité réduite sont déjà construits.</p> <p>L'avancement des travaux est estimé à 40 % au dire de l'ingénieur en chef, Lolo Wenel. Selon lui, l’équipe composée d’une trentaine d’hommes et de femmes a mis les bouchées doubles pour arriver à ce niveau et bientôt le bâtiment sera entièrement construit en respectant au maximum près les normes exigées. À ce moment, il y aura plusieurs équipes qui s’occuperont de la finition. Paul Hubert Jean-Michel, doyen de l’École de droit de Jacmel depuis sept ans, n’a pas caché sa satisfaction devant les avancées faites par la firme de construction jusqu’ici. « Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité quand je vois tout ce qui a été fait. Si les travaux venaient à s’arrêter faute de financement, je me résoudrais à en chercher car nous devons avoir ce bâtiment moderne », a-t-il indiqué.</p> <p>La réalisation de ce projet dépend avant tout d' Éric Jean-Baptiste qui a pris l’initiative de lever des fonds jusqu’à 100 millions de gourdes comme contribution à la réalisation du projet suite à l'octroi d'un terrain par l'ex-consul d'Haïti en Guadeloupe, Lafontant Louis, en mars dernier. L'homme d'affaires qui a fait part de sa volonté de terminer les travaux prévus initialement pour une durée de 36 mois en 24 mois, a demandé aux citoyens qui ont promis d’apporter leurs contributions mais qui n'ont encore rien donné de presser le pas. Jusqu’à présent seuls la famille Jacques Khawly, qui avait promis 200 000 dollars américains, soit 20% du coût du projet, a fourni 36 000 dollars de matériel, et le sénateur Joseph Lambert qui a fait don de sable pour la construction, estimé à un montant de 160 000 gourdes.</p> <p><strong>Une nouvelle cohorte d’infirmières du Sud-Est</strong></p> <p>À titre de parrain, le président de la Fondation Éric Jean-Baptiste et secrétaire général du parti RDNP a pris part à la cérémonie de collation de diplômes de la dernière promotion d’environ 40 infirmières et infirmiers de l’Université Notre-Dame d’Haïti dans le Sud-Est. En présence des parents et amis des récipiendaires ainsi que des responsables de l’université, après la messe d’action de grâce, il s’est adressé à eux en relatant la signification symbolique de sa présence et prodigué des conseils à ces gradués qu’il appelle « jeunesse saine du pays ».</p> <p>« Je dois vous féliciter d’avoir choisi la voie de l’éducation, de la formation professionnelle, dans un contexte sociopolitique dominé par la religion de l’argent sale, facile, marqué surtout par un grand déficit de citoyenneté, de patriotisme. Laissez-moi vous dire que se former relève d’un devoir citoyen, contribue à faire fructifier, à enrichir, à ennoblir l’État. Votre choix est d’autant plus noble qu’il s’arrête sur un des métiers auxquels on peut attacher un caractère quasi religieux, sacerdotal, tant il faut se donner, se dévouer à la cause des autres », déclaré M. Jean-Baptiste</p> <p>Plus loin, il les a invités à ne pas s’apitoyer sur leur sort ou se contenter de leur diplôme mais, au contraire, à travailler afin de devenir des professionnels vertueux, ces citoyennes et citoyens hors du commun qui peuvent mériter de la patrie. Éric Jean-Baptiste a, par ailleurs, fait don d’un ordinateur portable et de plusieurs ouvrages à la lauréate de la promotion. Il a annoncé que la fondation qui porte son nom allait couvrir les frais de deux années d’études de spécialisation pour elle.</p> </p>
<p><p>« Vous comprendrez ma surprise ce soir, parce que, au fait, c’est un bon complot. Et, je félicite tous les amis, les recteurs, la directrice du cabinet et toute l’équipe de la Primature qui se sont mêlés à la préparation de ce complot. Vous comprendrez aussi le poids que j’ai sur le dos maintenant. Recevoir une distinction des personnalités les plus crédibles en Haïti, là maintenant, à partir de ce soir, je ne serai plus la même personne. Je dois changer mon fusil d’épaule. Ce n’est pas que Joseph Jouthe va changer du tout au tout, mais là, il m’est donné beaucoup de responsabilités. Je remercie Dieu. Je remercie aussi tous les gens qui m’ont accepté pour celui que je suis. Tout ce que je sais, c’est que je n’échoue jamais dans la vie. Je réussis à tous les talents. Vous allez être fiers de moi, je vais remplir la fonction avec tout ce que cela comporte de sérieux, de responsabilité et de citoyen, de vrai citoyen haïtien ». C’est en ces premiers mots que le Premier ministre, visiblement enthousiaste, s’est exprimé tout en saluant l’initiative de la Corpuha à laquelle il a été l'invité d’honneur.</p> <p>Le Premier ministre Jouthe félicite l’idée de fédérer les universités, les renforcer tout en mutualisant leurs ressources. Pour lui, c’est une bonne opportunité que l’État doit saisir pour les accompagner et piloter l’effort de modernisation de l’enseignement supérieur dans ce pays sous un double aspect : la déconcentration et la décentralisation.</p> <p>« Notre système éducatif fait face à de multiples problèmes et de nombreux défis », reconnait le PM Jouthe qui estime qu’il faut les aborder de manière frontale et résolue. Le chef de la Primature évoque les moments de « Peyi lòk » et l’avènement du coronavirus (Covid-19) qui ont sapé certains efforts consentis et les maigres ressources. « Les retards sont immenses, les heures d’apprentissage diminuent, les infrastructures sont rares, les ressources pédagogiques sont précaires, les méthodes pédagogiques traditionnelles sont obsolètes… ». C'est ce tableau qui a été brossé par le Premier ministre pour parler des maux dont souffre le système de l’enseignement supérieur pour lequel il faut poser des bonnes actions. </p> <p>Le Premier ministre dit connaître certaines initiatives prises dans le milieu universitaire qui méritent d’être encouragées, soutenues et financées, et ceci, ajoute-t-il, sans modération. « Demandez et vous recevrez, dit l’adage », reprend le PM Jouthe, avant de rappeler que ce dîner de gala s’adresse aussi bien à des généreux donateurs qu’à des investisseurs avisés. Des entrepreneurs décidés à contribuer à la formation et son extension au niveau universitaire doivent oser le pari pour un investissement sur le long terme. Les dividendes sont d’abord sociaux avant d’être économiques. Le produit de l’éducation ne peut se mesurer à court terme, et sa finalité se propose de traverser plusieurs générations… », souligne le chef du gouvernement de la République qui invite les ordonnateurs à lui emboîter le pas. Joseph Jouthe, qui ne manque pas de rappeler les efforts et l’engagement du gouvernement pour démocratiser l’accès aux nouvelles technologies et à l’éducation à tous les jeunes dans le pays, invite la Corpuha à continuer à avancer sur sa lancée.</p> </p>
<p><p>Quand en septembre dernier, le taux de change de la gourde par rapport au dollar américain avait commencé à s’apprécier de façon prononcée, l’hypothèse avait été émise que la forte augmentation des remises sans contrepartie en provenance de la diaspora en constituait l’une des causes. Cette hypothèse est-elle vérifiée? Aujourd’hui, certaines données non disponibles au préalable ont été publiées depuis. Ces données additionnelles permettent de la revisiter. </p> <p>La forte progression des transferts observée entre mai et septembre 2020 serait due au « stimulus » américain, des transferts monétaires que le gouvernement américain avait accordés à nos compatriotes résidant aux Etats-Unis, ou encore à des américains d’origine haïtienne, et qu’ils auraient partagés avec leurs amis et familles en Haïti. Un autre stimulus est en train d’être débattu au Parlement américain, et un accord serait sur le point d’être trouvé. Il y a bien lieu de se demander si on devrait s’attendre, encore une fois, à un renforcement de la monnaie nationale sous l’effet de ce stimulus, lequel viendrait s’ajouter à la hausse saisonnière des remises sans contrepartie en cette fin d’année. L’existence ou non d’un tel effet est susceptible d’informer les prises de décision des autorités aussi bien que les anticipations des agents économiques.</p> <p>La démarche méthodologique pour répondre aux questions soulevées consiste, dans un premier temps, à comparer les données de transferts de sources officielles publiées par la Banque de la République d’Haïti (BRH) et les remises sans contrepartie estimées par la Banque Mondiale (BM) sur la base des calculs de la balance des paiements produites par le Fonds Monétaire International (FMI). Dans un deuxième temps, une méthodologie est présentée pour calculer le volume des remises sans contrepartie en 2020 de façon à mieux cerner le taux d’augmentation réel des transferts. </p> <p>Au terme de l’exercice, on aura jeté un éclairage sur les questions suivantes :</p> <p>L’augmentation des transferts correspond-elle historiquement à une appréciation de la gourde ?</p> <p> Y a-t-il eu une augmentation réelle des transferts entre mai et septembre 2020 ?</p> <p> S’il y a eu effectivement une augmentation des transferts, est-elle suffisante pour expliquer l’appréciation très prononcée de la gourde observée en septembre 2020 : près de 50% en un mois, par rapport au dollar américain, un fait inédit ?</p> <p>En ce qui a trait à la première question, on peut d’ores et déjà affirmer en analysant les données historiques que des augmentations substantielles (de plus de 30%, par exemple) des transferts auparavant n’ont pas donné lieu à une appréciation aussi forte de la monnaie nationale par rapport au dollar américain. Alors, il reste maintenant à savoir s’il y a eu une augmentation extraordinaire des transferts qui pourrait expliquer le phénomène observé ? </p> <p><strong>Données de la BRH et de la BM</strong></p> <p>Les statistiques portant sur les remises par source des données apparaissent dans le tableau ci-dessous. Le tableau fait ressortir qu’il existe un écart important entre les estimations de la Banque Mondiale et celles qui sont publiées par la BRH. En particulier, il convient de souligner que les estimations de la Banque Mondiale sont toujours supérieures aux données publiées par la BRH, et depuis 2006 l’écart entre ces deux séries de données est quasiment constant. Cet écart peut s’expliquer de la façon suivante : les données de la BRH ne font référence qu’aux transferts de sources formelles[1], alors que celles de la Banque Mondiale, puisque reposant sur la balance des paiements, couvrent l’ensemble des transferts. Par exemple, ces dernières incorporent les flux qui arrivent en Haïti par les lignes aériennes.</p> <p><strong>Arrêt des vols aériens et utilisation accélérée des circuits officiels (maisons de transfert) pour l’expédition des transferts</strong></p> <p>Avec la pandémie, le trafic aérien a été suspendu à travers le monde et, par conséquent, on a pu assister à la fermeture de ce circuit de transport pour les transferts[2]. Il convient de se poser la question : a-t-on vraiment enregistré au sein de l’économie haïtienne une forte montée des transferts ou ne s’agit-il pas plutôt d’une diversion des flux vers les maisons de transfert, suite à l’arrêt des vols aériens ? Les données présentées dans le tableau ci-dessous confortent cette hypothèse. Le tableau met en exergue les arrivées à l’aéroport de Port-au-Prince[3] selon l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), et le nombre de transferts enregistré par la BRH, en 2019 et en 2020. On observe à partir du mois d’avril 2020, un arrêt complet des opérations, et presque simultanément une augmentation sensible, avec un décalage d’un mois du nombre de transferts en 2020, un phénomène similaire n’est pas observable en 2019. Il peut être facilement vérifié que le nombre moyen de transferts par mois est passé de 1,4 millions entre janvier et avril 2020 à 1,8 millions entre mai et septembre 2020, soit une augmentation de 24%. Il faut aussi ajouter qu’une montée aussi importante du nombre des transferts en mai n’a pas été observée depuis au moins cinq ans.</p> <p>La progression du nombre de transferts évoque la possibilité que la fermeture des frontières n’aura finalement permis que l’observation des transferts qui auraient autrement transité par le circuit informel. De plus, elle n’aura nullement coïncidé avec une augmentation prononcée des remises sans contrepartie à l’échelle de l’économie, comme l’aurait suggéré une lecture simple des données de la BRH. Les données de la BRH apparaissent dans le tableau ci-dessous.</p> <p>La forte accélération du nombre de transferts en mai 2020 est atypique. Par conséquent, il est permis de retenir l’hypothèse que, à partir du mois de mai et jusqu’en septembre 2020, des flux naguère transitant par les circuits informels apparaissent dans les données de la BRH. Ainsi, il est fort probable que la croissance dans l’afflux en devises à l’économie que suggèrent les données de la BRH à partir du mois de mai 2020 pourrait être grandement surestimée (voir tableau 3). La raison en est que, en 2020, certains volumes qui auraient transité par des circuits informels apparaissent dans les données de la BRH contrairement à la situation de 2019. Si tel est le cas, l’évocation d’une augmentation prononcée des transferts pour expliquer l’appréciation de la gourde devient moins convaincante. De plus, on se rend compte au passage que la hausse des transferts s’est produite depuis le mois de mai, alors que l’appréciation de la gourde n’est observée qu’à partir de septembre : il est permis de se demander si un décalage de plusieurs mois est compatible avec l’hypothèse d’un taux de change particulièrement sensible au volume des remises sans contrepartie.</p> <p><strong>Synthèse : les remises sans contrepartie effectives</strong></p> <p>Il convient donc de questionner le bien-fondé de l’hypothèse d’un afflux additionnel considérable en devises dans l’économie haïtienne en 2020 à partir des transferts. Pour répondre concrètement à ce questionnement et l’approfondir, il peut être envisagé de reconstituer le flux des remises en 2020 en tenant compte de deux facteurs : i) l’écart entre les données de la BRH et les estimations de la BM (en moyenne 35% entre 2015 et 2019) ; ii) l’augmentation du nombre des transferts à partir de mai 2020. </p> <p>Les hypothèses suivantes ont été retenues pour les calculs.</p> <p>Entre octobre 2019 et avril 2020, les remises réelles constituent, en moyenne, 135% des transferts publiés par la BRH ;</p> <p>Pour mai et juin 2020, les données de la BRH sont prises comme reflétant la totalité des remises ;</p> <p>L’aéroport a été ouvert au trafic international en juillet 2020. Alors, entre juillet et septembre 2020, le coefficient 1,35 est ajusté à la baisse en tenant compte progressivement de l’augmentation des arrivées, c’est-à-dire de l’ouverture du circuit parallèle pour les transferts. Par exemple, en juillet 2019, on comptait 69.243 passagers contre 21.887 en juillet 2020, soit une chute d’environ 68% du nombre d’arrivées en 2020 comparé à 2019. Autrement dit, le nombre de passagers en 2020 représente 32% de celui de 2019. Alors, l’écart de 35% entre les estimations de la BM et les données de la BRH est réduit d’autant[4] , ce qui produit un coefficient d’environ 112% au lieu de 135%. Pour les mois d’août et de septembre, pareille démarche produit des calculs de 116% et de 122%, respectivement. Autrement dit, plus l’aéroport est fréquenté, plus le circuit parallèle fonctionne et plus l’écart se creuse entre les données de la BRH et le volume des remises effectives. </p> <p><strong>L’estimation des remises réelles pour 2020 apparait dans le tableau ci-dessous. </strong></p> <p>Notons d’abord que le taux de croissance en glissement annuel de 11% calculé pour 2020, est nettement inférieur à celui de 18,8% que suggèrent les données de la BRH, et observons ensuite que, quoiqu’il soit substantiel, des taux d’augmentation des remises similaires ou supérieures ont été observés durant les cinq dernières années sans qu’il ne se fût produit une appréciation pareille à celle que l’on a observé à la fin de l’exercice 2019-2020. Sur ce registre, une estimation calculée à partir d’un modèle économétrique[5] suggère qu’une augmentation de 1% des transferts produit une appréciation de 0,27% de la valeur de la gourde par rapport au dollar américain (Jeanniton, 2013). Autrement dit, le taux de change est, ceteris paribus, relativement inélastique par rapport aux remises sans contrepartie, et une augmentation de 11% des remises n’expliquerait qu’une appréciation de 3% environ de la gourde, toutes autres choses étant égales par ailleurs.</p> <p>Il faut donc chercher l’apport d’autres facteurs pour comprendre le phénomène. Parmi eux : a) la nature des interventions de la BRH sur le marché des changes ; b) les mesures administratives prises par la BRH; c) la contraction des importations; d) les finances publiques.</p> <p>L’aéroport fonctionne aujourd’hui à plein régime, 29.279 passagers en Octobre 2020 contre 26.795 en octobre 2019, et 29.456 passagers en novembre 2020 contre 27.576 en novembre 2019. On peut donc s’attendre, si l’hypothèse présentée dans cet exposé est correcte, à une baisse sensible du nombre de transferts observés ou observables par la BRH. A ce titre, il convient de signaler que déjà en octobre 2020, le nombre de transferts[6] a connu une baisse de 8% par rapport à septembre, alors que des hausses avaient été enregistrées en octobre au cours des cinq années précédentes. De plus, le nombre de transferts du mois d’octobre, 1,5 millions, s’approche de la moyenne observée entre janvier et avril 2020 : 1,4 millions.</p> <p>Il serait intéressant de voir si, dans le futur, les mesures administratives prises par la BRH pour contrôler le secteur causent, par l’entremise des coûts de transaction, une utilisation plus fréquente des circuits parallèles par les expéditeurs de transferts. </p> <p>Pour l’instant, supposons l’existence d’un marché parallèle qui échappe au contrôle des autorités et qui est alimenté mensuellement en liquide par les voyageurs et tiers, il paraît ces jours-ci, à hauteur de près de quatre-vingt millions de dollars américains[7]. Alors, dans la mesure où la politique de « stabilisation » de la BRH correspond à des prix du dollar nettement inférieurs à ceux que les agents économiques non servis par le marché formel sont prêts à payer, ne doit-on pas s’attendre à l’accumulation de rentes dans l’économie, entre autres externalités négatives ? En octobre 2020[8], les importations en provenance des États-Unis d’Amérique et de la République Dominicaine, les deux plus grands partenaires commerciaux d’Haïti, ont affiché des hausses de 70% et de 15%, respectivement. Les statistiques correspondantes pour octobre 2019, sont -28% et 7%. Pressions sur la gourde ?</p> <p>--------------------</p> <p>Daniel Dorsainvil, Ph.D</p> <p>Économiste</p> <p>Ministre de L’Économie et des Finances de la République d’Haïti, Juin 2006-Novembre 2009</p> <p><br /> </p> <p>[1] CAM, Western Union, UNITRANSFER, MONEYGRAM, etc.</p> <p>[2] Notons à ce titre que plus de 70% des transferts proviennent des États-Unis. </p> <p>[3] La American Airlines avait suspendu ses vols au Cap Haïtien depuis mars 2020</p> <p>[4] 0,32*0,35=0,112 environ. De ce fait, le chiffre de la BRH est multiplié par 1,12 ou 112%</p> <p>[5] Un modèle vectoriel à corrections d’erreurs (MVCE)</p> <p>[6] Le volume des transferts enregistré par la BRH est passé de $ 285,6 millions en septembre à 264,3 millions en octobre, soit une baisse mensuelle de 7,5% environ. Octobre marque le quatrième mois depuis que les transferts enregistrés par la BRH affichent une baisse. </p> <p>[7] Soit 30% des remises enregistrées par la BRH en octobre 2020.</p> <p>[8] Sources : US Census Bureau, Foreign Trade Statistics, et Centro de Exportación e Inversión de la República Dominicana (CEI-RD). En novembre 2020, les importations en provenance de la République Dominicaine ont affiché une hausse de 11% en glissement annuel.</p> </p>
<p><p>Ce lundi 21 décembre, un peu comme chaque année, un embouteillage monstre a été constaté dans plusieurs artères de la zone métropolitaine. Des personnes questionnées dans les rues ont parlé de l’insécurité qui bouscule la fête de Noël. Braver les rues de Port-au-Prince est une entreprise risquée qui doit se mesurer à l’aune de l’urgence pour certains ou de la résignation pour d’autres, ont-ils laissé entendre.</p> <p>Au magasin Acra, qui vend des jouets et des décorations de Noël, un sapin non décoré capte l’attention. Une image terne qui reflète également la baisse des ventes. « La vente a baissé. Les clients désertent. Ils sont peu nombreux ceux qui fréquentent le magasin », qui croit que cette situation est due à la montée de l’insécurité dans le pays. « Les gens ont peur de se rendre dans les rues. À cette époque, le magasin devrait être bondé d'acheteurs », regrette-t-elle, invitant au passage les autorités à s’unir pour rétablir la paix dans le pays.</p> <p>Les propriétaires de Bojeux n’ont pas déployé les grands moyens pour décorer leur magasin. Les responsables ont placé un sapin dans un coin à l’intérieur des locaux de l’institution. Son espace d’attraction n’a pas été aménagé. Le train de jeu mis en marche habituellement à l’occasion de la fête de Noël pour attirer les enfants se trouve dans un parking.</p> <p>« Ce n’est pas la volonté qui manque à tous les parents, mais la réalité économique, la Covid-19 et l’insécurité ne favorisent pas les activités liées à la fête de Noël. Les enfants qui devraient être une obligation sont victimes de la frustration de leurs parants », a lâché l’un des responsables de Bojeux, qui se rappelle le bon vieux temps où ses étagères étaient vidées avant la date du 25 décembre. Les gens ont d’autres priorités, reconnait ce responsable qui frise la soixantaine. Cependant il reste persuadé que les enfants doivent avoir avec ou sans Covid-19 un espace pour se divertir sainement.</p> </p>
<p><p>Une vingtaine de commerçantes communément appelées Madan Sara ont été honorées, le dimanche 20 décembre 2020, à Limbé à travers la première édition de AFEL AWARDS 2020, tenue par l’Association des femmes engagées de Limbé (AFEL), ci-devant VIREASECAL.</p> <p>« Elles sont les piliers de l'économie haïtienne et en tant qu'organisation de femmes, on voulait les valoriser et les encourager en les honorant », précise Blondine Joseph Métellus, coordinatrice de l’AFEL.</p> <p>L’organisation féministe dont le siège social se trouve à Limbé, a pris naissance au lendemain du séisme du 12 janvier 2010 et regroupe majoritairement des Madan Sara, ces potomitan de l’économie haïtienne.</p> <p>AFEL accompagne ses membres dans les domaines de l’éducation, du commerce, de l’agriculture et de la santé.</p> <p>« Les honorer de leur vivant, ajoute Mme Métellus, a été un rêve qui s’est concrétisé, dimanche dernier au complexe Nathan au Limbé ».</p> <p>« Elles doivent sentir qu’elles ont une place importante dans notre communauté pour laquelle elles se sont battues. »</p> <p>Organisée dans le but de clôturer les activités devant marquer les 10 ans de l’organisation féministe, la « AFEL AWARDS 2020 » a également rendu hommage à 30 autres Limbéens, venant de sept sections communales, évoluant dans les secteurs religieux, économique, sanitaire, éducatif, sportif, religieux, culturel, social et culturel. </p> <p>« En les honorant, nous avons voulu mettre en valeur leurs compétences et leurs savoir-faire afin de stimuler les jeunes d’aujourd’hui. »</p> <p>« La reconnaissance est la mémoire du cœur... Elle est aussi l'expression d'une bonne foi et d'une volonté d'honorer quelqu'un à qui le mérite est dû », rappelle Blondine Joseph Métellus.</p> </p>
<p><p>Les cris des détaillants qui préfèrent parcourir le marché de bout en bout en vue d’augmenter leur chance de vente viennent se joindre aux conversations très animées des marchands qui s’installent à l’intérieur du marché. Ici, les éclats de rire se mêlent aux accès de colère et forment un foyer de vie très mouvementé. Nous sommes au marché Salomon. Ce lundi 21 décembre, les femmes sont nombreuses à venir mener leurs activités commerciales dans ces lieux.</p> <p>Devant son tréteau où sont arrangées toutes sortes de produits maraichers, Andréa* nous raconte son supplice quand elle doit y faire ses besoins. « Chaque jour, j'emporte un seau en venant au marché. C’est ce récipient que j’utilise pour faire mes besoins. En fin de journée, je le déverse dans un canal », témoigne cette femme assise sur une petite chaise en paille placée devant son petit commerce. Andréa fréquente le marché Salomon depuis 1946. Selon elle, les conditions sanitaires se détériorent de plus en plus au marché. S’il existe des toilettes, celles-ci sont totalement impraticables.</p> <p>La porte en tôle de cet espace qu’on considère comme la douche est démontée depuis quelque temps, nous confient les marchands. Dès qu’on s’en approche, l’odeur exécrable qui s’y dégage donne une idée de l’état du bloc. Même l’entrée est déjà incommode. « Il n’y a aucune intimité. Parfois on est à l’intérieur, d’autres gens ouvrent la porte. Même si l’on n’ouvre pas la porte, on peut entrevoir ce qui se passe à l’intérieur », déplore Paulette, qui fréquente ce marché depuis plus de 40 ans. Comme Andréa, Paulette dézingue les autorités étatiques qui ne pensent pas à la santé de toutes ces femmes qui passent quasiment tout leur temps à ce marché.</p> <p>Au marché Hyppolite, la situation n'est pas différente. Selon les utilisateurs du marché interviewés, des toilettes sont installées dans deux points du marché. Nous étions près de l’un de ces blocs quand une femme en est sortie. Elle doit faire appel à l’un des hommes qui gèrent l’espace pour lui apporter un seau rempli d’eau car la chasse des WC sont dysfonctionnels. Un fût en plastique rempli d’eau est disponible à cet effet. « Je suis gênée d'entrer ici pour faire mes besoins. Mais je ne pouvais plus tenir », lâche la jeune femme, qui s’empresse d’aller retrouver son commerce.</p> <p>Non loin du marché Hyppolite, le marché dénommé « Top polino » présente un tableau plus sombre. S’il faut uriner, comme les autres, quelques femmes de ce marché disent utiliser également un seau. Mais quand il faut faire la grosse commission, elles ont recours à des sachets ou des assiettes en styrofoam, couramment appelées « emboîtées » dans le pays. « Nous n’avons pas le choix. Avant de sortir, je fais mes besoins chez moi et je prie pour que je puisse tenir jusqu’à mon retour à la maison. Mais on ne peut pas passer une journée sans uriner », témoigne une femme devant son commerce de vêtements.</p> <p>Pour se soulager, elles se cachent derrière leurs tréteaux à l’abri de certains regards, pas tous. « Parfois des hommes font des commentaires désobligeants sur nous en voyant notre corps ; certains appellent leurs amis pour rigoler en nous tournant en dérision », ajoute une autre femme qui vend également des vêtements pour femmes à ce marché.</p> <p>Notre visite au marché La Coupe de Pétion-Ville nous a permis d’observer la même situation. Ce marché toujours débordé de gens est dépourvu d’espaces commodes pour faire ses besoins. Nul besoin de mentionner le marché de la Croix-des-bossales qui est le plus souvent impraticable et qui porte toutes les marques de la condition exécrable des marchés publics du pays. Nous avons tenté de joindre les comités des marchés visités, mais leurs bureaux n’avaient personne pour nous recevoir.</p> </p>
<p><p>Il y a ce dernier lundi d’avant la Noël des dizaines de sujets qui méritent un traitement en éditorial. Il y a tant à dire sur la Covid-19 qui risque de repartir à la hausse en Haïti parce que nos parents et amis de la diaspora débarquent en masse et que de moins en moins d’entre nous portent masque et appliquent la distanciation physique. Les milieux hospitaliers enregistrent déjà la lente remontée des cas.</p> <p>Il y a à dire sur l’insécurité et les annonces du premier ministre Joseph Jouthe qui proclame un tournant dans la doctrine du gouvernement: fini le tete lang, place à l’affrontement. La population attend des actions des autorités une accalmie prolongée.</p> <p>Il y a les nouvelles déclarations d’un officiel américain, ancien diplomate en poste à Port-au-Prince, qui continue sur la lancée de ses pairs et qui rappelle à l’ordre le gouvernement haïtien qui glisse dans le chemin tentant de la gouvernance solitaire. Chaque semaine les Américains parlent, le gouvernement haïtien agit.</p> <p>Il y a les déclarations du président de la République qui affirme de plus en plus sa ferme décision de mener à terme l’installation d’une puissance électrique inégalée dans le pays pendant les mois qui lui restent. Jovenel Moïse nous électrise sans poser l’équation de la soutenabilité financière de l’opération kouran toupatou.</p> <p>Il y a tellement de sujets. Restons sur un seul : comme tous les enfants du monde qui en ont la chance, les bacheliers du lycée de La Saline ont tenu leur graduation dans un grand hôtel.</p> <p>Cérémonie sobre mais combien significative pour ces élèves emportés par les malheurs que notre société produit par kilotonne-seconde sans se soucier des conséquences pour les plus faibles.</p> <p>Les jeunes de La Saline ont été au bout de leur cursus au secondaire, compliments à eux et compliments à tous ceux qui leur ont permis de surmonter les obstacles dressés sur leur chemin.</p> <p>Il faut plus de bons samaritains en Haïti, il y a tellement d’espoirs à tenir en vie.</p> </p>
<p><p><strong>Libération de Bianka Gauthier </strong></p> <p>Bianka Gauthier, 24 ans, étudiante en hôtellerie et tourisme, enlevée mercredi soir, a été libérée contre rançon dimanche à minuit, quelque part à la plaine du Cul-de-Sac, a confié au Nouvelliste l’une de ses sœurs, Tabiana Gauthier. «Elle n’a pas été violentée», a précisé sa sœur. « La famille est soulagée et remercie tous ceux qui l’ont supportée durant cette épreuve », a dit Tabiana Gauthier au journal, ce lundi 21 décembre 2020.</p> <p><strong>Un avocat kidnappé à Gressier</strong></p> <p>Des kidnappeurs ont enlevé dimanche dans la commune de Gressier Me Ronald Derinvil, membre du barreau de Jacmel. Les ravisseurs exigent 1 million de dollars américains contre sa libération. Les bandits ont également volé son véhicule de marque Nissan Patrol beige, immatriculé BB24573.</p> <p><strong>Le MJSP recrute des substituts du commissaire du gouvernement</strong></p> <p>Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a fait savoir, dans une note, qu’il ouvre ce 18 décembre un registre d’inscription aux fins de recevoir les candidatures pour des postes de substituts du commissaire du gouvernement dans les 18 juridictions du pays. Ce registre restera ouvert pendant une durée de 20 jours. La candidature féminine et des jeunes avocats pouvant justifier les cinq années d’exercice et qui ne sont sous le coup d’aucune sanction disciplinaire est vivement encouragée.</p> <p><strong>Une fillette touchée par balle au Bel-Air</strong></p> <p>Une fillette de 11 ans a reçu samedi un projectile au niveau du genou au Bel-Air au moment d’une intervention de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans la zone. « Dieu merci, elle est hors de danger », s'est réjouie sa grand-mère, Emanie Romilus qui exige justice et réparation.</p> <p><strong>Des employés du CAN réclament 18 mois d’arriérés de salaire</strong></p> <p>Des employés du Centre ambulancier national (CAN) dans l’Artibonite ont organisé un sit-in tôt ce lundi 21 décembre 2020 devant les locaux de la Direction sanitaire de l’Artibonite (DSA) en vue d’exiger le paiement de 18 mois d’arriérés de salaire et leur lettre de nomination. Les protestataires, qui ont érigé des barricades de pneus enflammés, promettent de rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.</p> <p><strong>Suspension des activités à l’Hôpital Béthel Armée du Salut </strong></p> <p>L’agent intérimaire de Fond-des-Nègres Gadnord Augustin, accompagné des autorités policières, a procédé le week-end dernier à la destruction d'une partie de la clôture du bâtiment partie abritant l’Hôpital Bethel Armée du Salut de Fond-des-Nègres. Cette situation a créé une grande panique chez les patients qui étaient en quête de soins. Sérum en main, ils ruaient dans la cour de l'hôpital. En signe de protestation, Le major responsable, Serge Elie Saint-Aimé, a annoncé ce lundi la suspension de toutes les activités sanitaires jusqu’à nouvel ordre.</p> <p><strong>Quatre prisonniers sont morts à la prison de Jacmel</strong></p> <p>Quatre prisonniers ont trouvé la mort dans leur cellule entre le lundi 14 et le jeudi 17 décembre à la prison civile de Jacmel, selon le commissaire du gouvernement de la juridiction de Jacmel, Me Loinel Chérima. Selon le commissaire du gouvernement de Jacmel, les victimes souffraient d’anémie et de malnutrition.</p> <p><strong>Un accident de la route fait deux morts et 4 blessés</strong></p> <p>Deux morts et quatre blessés, tel est le bilan d’un accident de la route survenu le 20 décembre sur la route nationale numéro 1 au niveau de Canaan, fait savoir le juge de paix Bernard Pierre Louis. L’accident s’est produit à la suite d’une collision entre deux motocyclettes qui chacune transportaient trois passagers.</p> <p><strong>Manifestation à l’Arcahaie</strong></p> <p>La route nationale numéro 1 a été bloquée durant plusieurs heures ce lundi à l’Arcahaie. Des protestataires issus du « Gwoup rezistans » ont réclamé la libération des prisonniers politiques notamment celle d'Arnel Bélizaire.</p> <p><strong>Martine Moïse fait des heureux dans le Sud</strong></p> <p>La première dame de la République, Martine Moïse, a distribué le dimanche 20 décembre des jouets à des enfants dans trois communes du département du Sud. Il s’agit de Cavaillon, des Cayes et à Fond-des-Blancs. Dans un message posté sur son compte officiel, la première dame a remercié les enfants qui, confie-t-elle, lui ont réservé un accueil chaleureux.</p> <p><strong>Exposition « À la rencontre de Kettly Mars »</strong><br /> L'exposition « À la rencontre de Kettly Mars » continue d'attirer les regards au Centre de lecture et d'animation culturelle (CLAC) des Gonaïves. Cette série d'expositions mensuelles, initiée par la Direction nationale du livre (DNL) dans les CLAC et les Bibliothèques municipales, vise à faire connaitre davantage les auteurs haïtiens et du milieu francophone. Un cadre essentiel pour la promotion des œuvres de la littérature contemporaine en milieu rural en Haïti.</p> <p><strong>Le Secteur démocratique dénonce le mandat que veut donner Jovenel Moïse à l’OPC</strong></p> <p>Le Secteur démocratique et populaire a dénoncé la décision du président Jovenel Moïse de donner un mandat á l’Office de la protection civile et du citoyen afin de statuer sur le décret portant formation et fonctionnement de l’Agence nationale d’intelligence aux fins de modification. Au regard de la Constitution, selon Me André Michel, l’OPC n’a pas cette prérogative. Il déplore la velléité du chef de l’Etat d’établir un régime dictatorial dans le pays.</p> </p>
<p><p>« Vous comprendrez ma surprise ce soir, parce que, au fait, c’est un bon complot. Et, je félicite tous les amis, les recteurs, la directrice du cabinet et toute l’équipe de la Primature qui se sont mêlés à la préparation de ce complot. Vous comprendrez aussi le poids que j’ai sur le dos maintenant. Recevoir une distinction des personnalités les plus crédibles en Haïti, là maintenant, à partir de ce soir, je ne serai plus la même personne. Je dois changer mon fusil d’épaule. Ce n’est pas que Joseph Jouthe va changer du tout au tout, mais là, il m’est donné beaucoup de responsabilités. Je remercie Dieu. Je remercie aussi tous les gens qui m’ont accepté pour celui que je suis. Tout ce que je sais, c’est que je n’échoue jamais dans la vie. Je réussis à tous les talents. Vous allez être fiers de moi, je vais remplir la fonction avec tout ce que cela comporte de sérieux, de responsabilité et de citoyen, de vrai citoyen haïtien ». C’est en ces premiers mots que le Premier ministre, visiblement enthousiaste, s’est exprimé tout en saluant l’initiative de la Corpuha à laquelle il a été l'invité d’honneur.</p> <p>Le Premier ministre Jouthe félicite l’idée de fédérer les universités, les renforcer tout en mutualisant leurs ressources. Pour lui, c’est une bonne opportunité que l’État doit saisir pour les accompagner et piloter l’effort de modernisation de l’enseignement supérieur dans ce pays sous un double aspect : la déconcentration et la décentralisation.</p> <p>« Notre système éducatif fait face à de multiples problèmes et de nombreux défis », reconnait le PM Jouthe qui estime qu’il faut les aborder de manière frontale et résolue. Le chef de la Primature évoque les moments de « Peyi lòk » et l’avènement du coronavirus (Covid-19) qui ont sapé certains efforts consentis et les maigres ressources. « Les retards sont immenses, les heures d’apprentissage diminuent, les infrastructures sont rares, les ressources pédagogiques sont précaires, les méthodes pédagogiques traditionnelles sont obsolètes… ». C'est ce tableau qui a été brossé par le Premier ministre pour parler des maux dont souffre le système de l’enseignement supérieur pour lequel il faut poser des bonnes actions. </p> <p>Le Premier ministre dit connaître certaines initiatives prises dans le milieu universitaire qui méritent d’être encouragées, soutenues et financées, et ceci, ajoute-t-il, sans modération. « Demandez et vous recevrez, dit l’adage », reprend le PM Jouthe, avant de rappeler que ce dîner de gala s’adresse aussi bien à des généreux donateurs qu’à des investisseurs avisés. Des entrepreneurs décidés à contribuer à la formation et son extension au niveau universitaire doivent oser le pari pour un investissement sur le long terme. Les dividendes sont d’abord sociaux avant d’être économiques. Le produit de l’éducation ne peut se mesurer à court terme, et sa finalité se propose de traverser plusieurs générations… », souligne le chef du gouvernement de la République qui invite les ordonnateurs à lui emboîter le pas. Joseph Jouthe, qui ne manque pas de rappeler les efforts et l’engagement du gouvernement pour démocratiser l’accès aux nouvelles technologies et à l’éducation à tous les jeunes dans le pays, invite la Corpuha à continuer à avancer sur sa lancée.</p> </p>
<p><p>Le gouvernement lance des travaux d’assainissement pour les fêtes de fin d’année et du Nouvel an. C’est le Premier ministre Joseph Jouthe qui en a fait l’annonce ce lundi, à l’issue d’une réunion au plus haut niveau avec différentes entités du gouvernement. « Nous avons pris des dispositions pour lancer des travaux de nettoyage dans la zone métropolitaine. Sur le plan économique, nous allons créer des emplois temporaires pour beaucoup de familles. Je ne peux pas avancer de chiffre, mais le ministère des Travaux publics le fera au moment opportun. Le SNGRS [Service national de gestion des résidus solides] travaillera de concert avec les mairies. Le CNE interviendra dans le ramassage des ordures. Cet aspect concerne également le ministère de l’Environnement », a fait savoir Joseph Jouthe. </p> <p>Sur le plan culturel, le chef du gouvernement a déclaré que le ministère de la Culture et celui des Affaires sociales sont mobilisés pour les festivités. Le ministère des Affaires sociales est également mobilisé pour accompagner financièrement les familles. « Le FAES va procéder à des virements sur (Moncash.»</p> <p>«On a déjà touché plus de 300 000 familles. Le processus va continuer», a-t-il annoncé. Le chef du gouvernement n’a toutefois pas indiqué le montant alloué à ces différentes activités. </p> </p>
<p><p>Quand en septembre dernier, le taux de change de la gourde par rapport au dollar américain avait commencé à s’apprécier de façon prononcée, l’hypothèse avait été émise que la forte augmentation des remises sans contrepartie en provenance de la diaspora en constituait l’une des causes. Cette hypothèse est-elle vérifiée? Aujourd’hui, certaines données non disponibles au préalable ont été publiées depuis. Ces données additionnelles permettent de la revisiter. </p> <p>La forte progression des transferts observée entre mai et septembre 2020 serait due au « stimulus » américain, des transferts monétaires que le gouvernement américain avait accordés à nos compatriotes résidant aux Etats-Unis, ou encore à des américains d’origine haïtienne, et qu’ils auraient partagés avec leurs amis et familles en Haïti. Un autre stimulus est en train d’être débattu au Parlement américain, et un accord serait sur le point d’être trouvé. Il y a bien lieu de se demander si on devrait s’attendre, encore une fois, à un renforcement de la monnaie nationale sous l’effet de ce stimulus, lequel viendrait s’ajouter à la hausse saisonnière des remises sans contrepartie en cette fin d’année. L’existence ou non d’un tel effet est susceptible d’informer les prises de décision des autorités aussi bien que les anticipations des agents économiques.</p> <p>La démarche méthodologique pour répondre aux questions soulevées consiste, dans un premier temps, à comparer les données de transferts de sources officielles publiées par la Banque de la République d’Haïti (BRH) et les remises sans contrepartie estimées par la Banque Mondiale (BM) sur la base des calculs de la balance des paiements produites par le Fonds Monétaire International (FMI). Dans un deuxième temps, une méthodologie est présentée pour calculer le volume des remises sans contrepartie en 2020 de façon à mieux cerner le taux d’augmentation réel des transferts. </p> <p>Au terme de l’exercice, on aura jeté un éclairage sur les questions suivantes :</p> <p>L’augmentation des transferts correspond-elle historiquement à une appréciation de la gourde ?</p> <p> Y a-t-il eu une augmentation réelle des transferts entre mai et septembre 2020 ?</p> <p> S’il y a eu effectivement une augmentation des transferts, est-elle suffisante pour expliquer l’appréciation très prononcée de la gourde observée en septembre 2020 : près de 50% en un mois, par rapport au dollar américain, un fait inédit ?</p> <p>En ce qui a trait à la première question, on peut d’ores et déjà affirmer en analysant les données historiques que des augmentations substantielles (de plus de 30%, par exemple) des transferts auparavant n’ont pas donné lieu à une appréciation aussi forte de la monnaie nationale par rapport au dollar américain. Alors, il reste maintenant à savoir s’il y a eu une augmentation extraordinaire des transferts qui pourrait expliquer le phénomène observé ? </p> <p><strong>Données de la BRH et de la BM</strong></p> <p>Les statistiques portant sur les remises par source des données apparaissent dans le tableau ci-dessous. Le tableau fait ressortir qu’il existe un écart important entre les estimations de la Banque Mondiale et celles qui sont publiées par la BRH. En particulier, il convient de souligner que les estimations de la Banque Mondiale sont toujours supérieures aux données publiées par la BRH, et depuis 2006 l’écart entre ces deux séries de données est quasiment constant. Cet écart peut s’expliquer de la façon suivante : les données de la BRH ne font référence qu’aux transferts de sources formelles[1], alors que celles de la Banque Mondiale, puisque reposant sur la balance des paiements, couvrent l’ensemble des transferts. Par exemple, ces dernières incorporent les flux qui arrivent en Haïti par les lignes aériennes.</p> <p><strong>Arrêt des vols aériens et utilisation accélérée des circuits officiels (maisons de transfert) pour l’expédition des transferts</strong></p> <p>Avec la pandémie, le trafic aérien a été suspendu à travers le monde et, par conséquent, on a pu assister à la fermeture de ce circuit de transport pour les transferts[2]. Il convient de se poser la question : a-t-on vraiment enregistré au sein de l’économie haïtienne une forte montée des transferts ou ne s’agit-il pas plutôt d’une diversion des flux vers les maisons de transfert, suite à l’arrêt des vols aériens ? Les données présentées dans le tableau ci-dessous confortent cette hypothèse. Le tableau met en exergue les arrivées à l’aéroport de Port-au-Prince[3] selon l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), et le nombre de transferts enregistré par la BRH, en 2019 et en 2020. On observe à partir du mois d’avril 2020, un arrêt complet des opérations, et presque simultanément une augmentation sensible, avec un décalage d’un mois du nombre de transferts en 2020, un phénomène similaire n’est pas observable en 2019. Il peut être facilement vérifié que le nombre moyen de transferts par mois est passé de 1,4 millions entre janvier et avril 2020 à 1,8 millions entre mai et septembre 2020, soit une augmentation de 24%. Il faut aussi ajouter qu’une montée aussi importante du nombre des transferts en mai n’a pas été observée depuis au moins cinq ans.</p> <p>La progression du nombre de transferts évoque la possibilité que la fermeture des frontières n’aura finalement permis que l’observation des transferts qui auraient autrement transité par le circuit informel. De plus, elle n’aura nullement coïncidé avec une augmentation prononcée des remises sans contrepartie à l’échelle de l’économie, comme l’aurait suggéré une lecture simple des données de la BRH. Les données de la BRH apparaissent dans le tableau ci-dessous.</p> <p>La forte accélération du nombre de transferts en mai 2020 est atypique. Par conséquent, il est permis de retenir l’hypothèse que, à partir du mois de mai et jusqu’en septembre 2020, des flux naguère transitant par les circuits informels apparaissent dans les données de la BRH. Ainsi, il est fort probable que la croissance dans l’afflux en devises à l’économie que suggèrent les données de la BRH à partir du mois de mai 2020 pourrait être grandement surestimée (voir tableau 3). La raison en est que, en 2020, certains volumes qui auraient transité par des circuits informels apparaissent dans les données de la BRH contrairement à la situation de 2019. Si tel est le cas, l’évocation d’une augmentation prononcée des transferts pour expliquer l’appréciation de la gourde devient moins convaincante. De plus, on se rend compte au passage que la hausse des transferts s’est produite depuis le mois de mai, alors que l’appréciation de la gourde n’est observée qu’à partir de septembre : il est permis de se demander si un décalage de plusieurs mois est compatible avec l’hypothèse d’un taux de change particulièrement sensible au volume des remises sans contrepartie.</p> <p><strong>Synthèse : les remises sans contrepartie effectives</strong></p> <p>Il convient donc de questionner le bien-fondé de l’hypothèse d’un afflux additionnel considérable en devises dans l’économie haïtienne en 2020 à partir des transferts. Pour répondre concrètement à ce questionnement et l’approfondir, il peut être envisagé de reconstituer le flux des remises en 2020 en tenant compte de deux facteurs : i) l’écart entre les données de la BRH et les estimations de la BM (en moyenne 35% entre 2015 et 2019) ; ii) l’augmentation du nombre des transferts à partir de mai 2020. </p> <p>Les hypothèses suivantes ont été retenues pour les calculs.</p> <p>Entre octobre 2019 et avril 2020, les remises réelles constituent, en moyenne, 135% des transferts publiés par la BRH ;</p> <p>Pour mai et juin 2020, les données de la BRH sont prises comme reflétant la totalité des remises ;</p> <p>L’aéroport a été ouvert au trafic international en juillet 2020. Alors, entre juillet et septembre 2020, le coefficient 1,35 est ajusté à la baisse en tenant compte progressivement de l’augmentation des arrivées, c’est-à-dire de l’ouverture du circuit parallèle pour les transferts. Par exemple, en juillet 2019, on comptait 69.243 passagers contre 21.887 en juillet 2020, soit une chute d’environ 68% du nombre d’arrivées en 2020 comparé à 2019. Autrement dit, le nombre de passagers en 2020 représente 32% de celui de 2019. Alors, l’écart de 35% entre les estimations de la BM et les données de la BRH est réduit d’autant[4] , ce qui produit un coefficient d’environ 112% au lieu de 135%. Pour les mois d’août et de septembre, pareille démarche produit des calculs de 116% et de 122%, respectivement. Autrement dit, plus l’aéroport est fréquenté, plus le circuit parallèle fonctionne et plus l’écart se creuse entre les données de la BRH et le volume des remises effectives. </p> <p><strong>L’estimation des remises réelles pour 2020 apparait dans le tableau ci-dessous. </strong></p> <p>Notons d’abord que le taux de croissance en glissement annuel de 11% calculé pour 2020, est nettement inférieur à celui de 18,8% que suggèrent les données de la BRH, et observons ensuite que, quoiqu’il soit substantiel, des taux d’augmentation des remises similaires ou supérieures ont été observés durant les cinq dernières années sans qu’il ne se fût produit une appréciation pareille à celle que l’on a observé à la fin de l’exercice 2019-2020. Sur ce registre, une estimation calculée à partir d’un modèle économétrique[5] suggère qu’une augmentation de 1% des transferts produit une appréciation de 0,27% de la valeur de la gourde par rapport au dollar américain (Jeanniton, 2013). Autrement dit, le taux de change est, ceteris paribus, relativement inélastique par rapport aux remises sans contrepartie, et une augmentation de 11% des remises n’expliquerait qu’une appréciation de 3% environ de la gourde, toutes autres choses étant égales par ailleurs.</p> <p>Il faut donc chercher l’apport d’autres facteurs pour comprendre le phénomène. Parmi eux : a) la nature des interventions de la BRH sur le marché des changes ; b) les mesures administratives prises par la BRH; c) la contraction des importations; d) les finances publiques.</p> <p>L’aéroport fonctionne aujourd’hui à plein régime, 29.279 passagers en Octobre 2020 contre 26.795 en octobre 2019, et 29.456 passagers en novembre 2020 contre 27.576 en novembre 2019. On peut donc s’attendre, si l’hypothèse présentée dans cet exposé est correcte, à une baisse sensible du nombre de transferts observés ou observables par la BRH. A ce titre, il convient de signaler que déjà en octobre 2020, le nombre de transferts[6] a connu une baisse de 8% par rapport à septembre, alors que des hausses avaient été enregistrées en octobre au cours des cinq années précédentes. De plus, le nombre de transferts du mois d’octobre, 1,5 millions, s’approche de la moyenne observée entre janvier et avril 2020 : 1,4 millions.</p> <p>Il serait intéressant de voir si, dans le futur, les mesures administratives prises par la BRH pour contrôler le secteur causent, par l’entremise des coûts de transaction, une utilisation plus fréquente des circuits parallèles par les expéditeurs de transferts. </p> <p>Pour l’instant, supposons l’existence d’un marché parallèle qui échappe au contrôle des autorités et qui est alimenté mensuellement en liquide par les voyageurs et tiers, il paraît ces jours-ci, à hauteur de près de quatre-vingt millions de dollars américains[7]. Alors, dans la mesure où la politique de « stabilisation » de la BRH correspond à des prix du dollar nettement inférieurs à ceux que les agents économiques non servis par le marché formel sont prêts à payer, ne doit-on pas s’attendre à l’accumulation de rentes dans l’économie, entre autres externalités négatives ? En octobre 2020[8], les importations en provenance des États-Unis d’Amérique et de la République Dominicaine, les deux plus grands partenaires commerciaux d’Haïti, ont affiché des hausses de 70% et de 15%, respectivement. Les statistiques correspondantes pour octobre 2019, sont -28% et 7%. Pressions sur la gourde ?</p> <p>--------------------</p> <p>Daniel Dorsainvil, Ph.D</p> <p>Économiste</p> <p>Ministre de L’Économie et des Finances de la République d’Haïti, Juin 2006-Novembre 2009</p> <p><br /> </p> <p>[1] CAM, Western Union, UNITRANSFER, MONEYGRAM, etc.</p> <p>[2] Notons à ce titre que plus de 70% des transferts proviennent des États-Unis. </p> <p>[3] La American Airlines avait suspendu ses vols au Cap Haïtien depuis mars 2020</p> <p>[4] 0,32*0,35=0,112 environ. De ce fait, le chiffre de la BRH est multiplié par 1,12 ou 112%</p> <p>[5] Un modèle vectoriel à corrections d’erreurs (MVCE)</p> <p>[6] Le volume des transferts enregistré par la BRH est passé de $ 285,6 millions en septembre à 264,3 millions en octobre, soit une baisse mensuelle de 7,5% environ. Octobre marque le quatrième mois depuis que les transferts enregistrés par la BRH affichent une baisse. </p> <p>[7] Soit 30% des remises enregistrées par la BRH en octobre 2020.</p> <p>[8] Sources : US Census Bureau, Foreign Trade Statistics, et Centro de Exportación e Inversión de la República Dominicana (CEI-RD). En novembre 2020, les importations en provenance de la République Dominicaine ont affiché une hausse de 11% en glissement annuel.</p> </p>
<p><p>Pour un montant de 100 millions de gourdes prévu initialement, 39 ans après sa fondation, l’École de droit de Jacmel aura son nouveau local. Suivant le plan, elle aura trois étages avec quatre salles de cours, une bibliothèque, une cafétéria, une librairie, un auditorium ainsi que plusieurs dortoirs pour les professeurs et les étudiants. À pied d’œuvre depuis neuf mois, les hommes et les femmes employés, munis de leur gilet fluorescent sur le chantier, ont déjà érigé les bases de ce nouveau bâtiment. Le rez-de-chaussée, deux des étages ainsi que les escaliers la clôture, la fosse septique, l’auditorium, l’espace de jardin et l’emplacement pour l’ascenseur à destination des personnes à mobilité réduite sont déjà construits.</p> <p>L'avancement des travaux est estimé à 40 % au dire de l'ingénieur en chef, Lolo Wenel. Selon lui, l’équipe composée d’une trentaine d’hommes et de femmes a mis les bouchées doubles pour arriver à ce niveau et bientôt le bâtiment sera entièrement construit en respectant au maximum près les normes exigées. À ce moment, il y aura plusieurs équipes qui s’occuperont de la finition. Paul Hubert Jean-Michel, doyen de l’École de droit de Jacmel depuis sept ans, n’a pas caché sa satisfaction devant les avancées faites par la firme de construction jusqu’ici. « Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité quand je vois tout ce qui a été fait. Si les travaux venaient à s’arrêter faute de financement, je me résoudrais à en chercher car nous devons avoir ce bâtiment moderne », a-t-il indiqué.</p> <p>La réalisation de ce projet dépend avant tout d' Éric Jean-Baptiste qui a pris l’initiative de lever des fonds jusqu’à 100 millions de gourdes comme contribution à la réalisation du projet suite à l'octroi d'un terrain par l'ex-consul d'Haïti en Guadeloupe, Lafontant Louis, en mars dernier. L'homme d'affaires qui a fait part de sa volonté de terminer les travaux prévus initialement pour une durée de 36 mois en 24 mois, a demandé aux citoyens qui ont promis d’apporter leurs contributions mais qui n'ont encore rien donné de presser le pas. Jusqu’à présent seuls la famille Jacques Khawly, qui avait promis 200 000 dollars américains, soit 20% du coût du projet, a fourni 36 000 dollars de matériel, et le sénateur Joseph Lambert qui a fait don de sable pour la construction, estimé à un montant de 160 000 gourdes.</p> <p><strong>Une nouvelle cohorte d’infirmières du Sud-Est</strong></p> <p>À titre de parrain, le président de la Fondation Éric Jean-Baptiste et secrétaire général du parti RDNP a pris part à la cérémonie de collation de diplômes de la dernière promotion d’environ 40 infirmières et infirmiers de l’Université Notre-Dame d’Haïti dans le Sud-Est. En présence des parents et amis des récipiendaires ainsi que des responsables de l’université, après la messe d’action de grâce, il s’est adressé à eux en relatant la signification symbolique de sa présence et prodigué des conseils à ces gradués qu’il appelle « jeunesse saine du pays ».</p> <p>« Je dois vous féliciter d’avoir choisi la voie de l’éducation, de la formation professionnelle, dans un contexte sociopolitique dominé par la religion de l’argent sale, facile, marqué surtout par un grand déficit de citoyenneté, de patriotisme. Laissez-moi vous dire que se former relève d’un devoir citoyen, contribue à faire fructifier, à enrichir, à ennoblir l’État. Votre choix est d’autant plus noble qu’il s’arrête sur un des métiers auxquels on peut attacher un caractère quasi religieux, sacerdotal, tant il faut se donner, se dévouer à la cause des autres », déclaré M. Jean-Baptiste</p> <p>Plus loin, il les a invités à ne pas s’apitoyer sur leur sort ou se contenter de leur diplôme mais, au contraire, à travailler afin de devenir des professionnels vertueux, ces citoyennes et citoyens hors du commun qui peuvent mériter de la patrie. Éric Jean-Baptiste a, par ailleurs, fait don d’un ordinateur portable et de plusieurs ouvrages à la lauréate de la promotion. Il a annoncé que la fondation qui porte son nom allait couvrir les frais de deux années d’études de spécialisation pour elle.</p> </p>
<p> <p>Cette semaine, le ministre de l’Economie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, et le gouverneur de la banque centrale, Jean Baden Dubois, ont donné une conférence de presse sur la dépréciation de la gourde sur le marché des changes. Le grand argentier de le République a annoncé des mesures pour maintenir les dépenses à la limite des recettes collectées par la Direction générale des impôts (DGI) et l’Administration générale des douanes (AGD). Ces mesures consistent à limiter les cadeaux de fin d’année et à procéder à une programmation mensuelle des dépenses. Quant au gouverneur, il a communiqué des chiffres sur les opérations d’Open market à réaliser durant les deux prochains mois. En effet, la BRH va intervenir à hauteur de 150 millions de dollars sur le marché des changes. </p> <p>Par ces mesures, les autorités monétaire et fiscale entendent reproduire le même exploit réalisé au cours des mois août et septembre quand la gourde s’est appréciée de façon fulgurante par rapport au dollar. Au cours de ces deux mois précités, la banque centrale était intervenu sur le marché des changes en injectant 164 millions de dollars, soit 14 millions de plus par rapport à la prévision. Depuis le début de cet exercice fiscal, la BRH a déjà injecté près de 100 millions de dollars sur le marché des changes. Ces interventions n’ont pas freiné la décote de la gourde. Le gouverneur Jean Baden Dubois a reconnu qu’il y a une surchauffe au niveau du marché informel des changes. Il avait promis une réponse appropriée. En quoi consiste cette réponse ?</p> <p>Les injections des 150 millions de dollars font-elles partie des mesures sur lesquelles travaillait la BRH pour remédier au problème constaté sur le marché informel des changes où la dépréciation de la gourde s’accentue davantage ? Cette semaine, lors de la conférence de presse, le gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois se dit conscient qu’il est plus facile de trouver le dollar sur le marché informel que sur le marché formel sans avancer la raison. Toutefois il reconnait que le dollar est rare et cette rareté s’explique par une augmentation des importations et de la demande du billet vert. Il n’a pas écarté aussi le poids des déficits jumeaux (les déficits jumeaux (déficit de la balance des paiements et déficit budgétaire) et les spéculations sur l’évolution du taux.</p> <p>Outre les injections pour stabiliser ou faire baisser le taux de change, la BRH n’a pas fait d’autres annonces. Ces interventions annoncées pour les deux prochains mois vont cibler principalement les produits de première nécessité, les matériaux de construction, les médicaments et les produits pétroliers dans le but d’arriver à une stabilité des prix.</p> </p>
<p><p>Le Sommet socioéconomique pour le développement des jeunes des communautés noires a réalisé les mardi 8 et mercredi 9 un important forum sur le racisme dont sont victimes les communautés noires au Québec (1). Le Sommet, qui se donne pour mission de contribuer à l'essor économique et social du Québec, en se concentrant sur l'apport des jeunes des communautés noires, est particulièrement préoccupé par le racisme et ses conséquences désastreuses sur l’intégration de ces communautés. Cette année, il s’est déroulé autour du thème «Les Conversations québécoises sur le racisme. Agissons maintenant ». Plusieurs grandes personnalités y ont pris part en présentant chacune une facette différente du racisme au Québec et dans le monde.</p> <p>Par exemple, pour la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui avait présenté les propos de bienvenue au forum de deux jours, « les Conversations québécoises sur le racisme sont importantes pour sensibiliser les décideuses et les décideurs aux réalités des communautés noires, et surtout pour nous amener vers des actions et des solutions concrètes pour lutter contre le racisme et les discriminations systémiques. À la vue des nombreuses thématiques qui seront discutées pendant ces deux jours, ces conversations réitèrent à quel point la lutte contre le racisme et les efforts pour favoriser l’inclusion doivent êtres réfléchis de façon transversale et nécessitent l’engagement de toutes et de tous ».</p> <p>Effectivement, tous les aspects du racisme ont été abordés. De la justice au racisme systémique en passant par la culture et la santé mentale des communautés noires. L’éducation et le développement économique incluant l’emploi et l’entrepreneuriat ont également été débattus. Intervenant sur les opportunités de développement des communautés noires, j’y ai présenté des statistiques tirées de deux études réalisées par Statistique Canada, l’organisme national chargé de produire les statistiques au Canada. La première, intitulée « Diversité de la population noire au Canada : un aperçu », a été publiée en février 2019 alors que la seconde, « Population noire au Canada : éducation, travail et résilience », a été rendue publique un an plus tard, en février 2020.</p> <p>Ces études montrent que les Noirs, en particulier les femmes noires, sont les plus grandes victimes du racisme au Canada. Elles devancent les hommes noirs avec des taux de chômage les plus élevés tandis qu’elles sont parmi les plus éduquées. Elles sont doublement victimes en étant à la fois femmes et noires.</p> <p>Les femmes noires peinent à trouver un emploi. Quand elles arrivent à en trouver, elles perçoivent les salaires les plus faibles, en dépit du fait qu’elles soient parmi les plus qualifiées. En 2016, le salaire médian des hommes blancs se rapprochait de 55 000 dollars canadiens versus 35 000 dollars canadiens pour les femmes noires. Celles-ci détenaient un taux de chômage qui est le double de celui des hommes blancs qui étaient pourtant les moins formés. Le privilège attribué au fait d’être homme et blanc semble faire en sorte que cette catégorie ne trouve pas nécessaire de rester plus longtemps à l’université. Tandis que les femmes noires sont obligées de se sacrifier davantage pour vaincre les discriminations liées au genre et au racisme. </p> <p>De plus, selon l’Enquête sociale générale de 2016 réalisée par Statistique Canada, la population noire avait quasiment deux fois plus de chance d’être victime de traitement injuste ou de discrimination au travail que la population blanche. Là encore, les femmes noires étaient doublement pénalisées.</p> <p>Pourquoi autant de racisme et de discrimination contre la population noire?</p> <p>Pour mieux comprendre les origines de ce racisme observé avec acuité sur le marché du travail, Lilian Thuram, champion du monde français de football en 1998, invite à examiner de plus près la pensée blanche. Ce qu’il a lui-même réalisé à travers son dernier ouvrage intitulé « La Pensée blanche ». L’auteur a eu une excellente conversation autour de la thématique « Éduquer contre le racisme : la pensée blanche» avec Émilie Laguerre, d’origine haïtienne, directrice des communications et des partenariats à Renaud-Bray, une des plus grandes librairies québécoises.</p> <p>Pour Lilian Thuram, « on ne nait ni Noir ni Blanc, on le devient ». Pour lui, la couleur de peau est une construction politique. Il considère la pensée blanche comme une idéologie politique qui a catégorisé les êtres humains en race selon leur couleur de peau, tout en prenant soin de hiérarchiser les catégories en plaçant les Blancs au sommet. Il y a à peine 70 ans en France, en 1950, les enfants apprenaient encore à l’école que la race branche était une race supérieure. Aujourd’hui en 2020, cette pensée continue de faire des vagues et des ravages. Qui pis est, trop de Noirs croient encore qu’être blanc, c’est mieux. C’est pourquoi tant de Noirs éclaircissent leur peau. Intrinsèquement, ces gens pensent qu’une peau plus claire, est un critère de beauté et cela peut, à leurs yeux, générer des avantages.</p> <p>C’est la conséquence de la pensée blanche, cette idéologie qui dure depuis plusieurs siècles. Lilian Thuram rappelle qu’elle a été transformée en lois en France avec le Code noir et le code de l’indigénat, pour ne citer que ces deux. Le Code noir considérait les esclaves comme des biens meubles, taillables et corvéables à merci. Le code de l’indigénat accordait aux Blancs plus de droits que les personnes considérées comme des indigènes. Ces derniers sont encore discriminés sur leur propre terre au Canada comme aux États-Unis ou ailleurs.</p> <p>Lilian Thuram démontre qu’il y a toute une histoire du racisme et que malheureusement on ne peut y échapper. Il affirme être devenu noir à l’âge de neuf ans quand, arrivé en région parisienne en provenance de la Guadeloupe, il se fait traiter de sale petit nègre par des camarades de classe. Ce traitement discriminatoire le suivra toute sa vie, malgré tous les succès qu’il a connus. Et finalement, il a voulu comprendre pourquoi, à neuf ans, des enfants avaient intériorisé qu’être noir, c’était être inférieur et qu’être blanc était mieux. Il a compris tout le poids de l’histoire qui rend très difficile la volonté de sortir des identités liées à la couleur de la peau. Des générations du monde entier sont aujourd’hui prisonnières de ces schémas hérités du passé. Malheureusement, observe Lilian Thuram, la pensée blanche ne se restreint pas uniquement à la pensée des Blancs. Des Noirs arrivent à l’intérioriser même sans le savoir. C’est le résultat de plusieurs siècles d’histoire et de domination où l’on a été éduqués à penser qu’il y avait une race supérieure.</p> <p>Enfant, Lilian Thuram était victime de racisme dans le football. Il se souvient d’Antoine Bell qui recevait des bananes en plein visage sur le terrain. Contre lui, c’était des cris de singes. Aujourd’hui, ses enfants qui jouent au football également reçoivent ces mêmes traitements. Il trouve extrêmement grave que l’on demande aux victimes du racisme de trouver des solutions. Il faudrait, selon Thuram, demander aux Blancs qui ne subissent pas le racisme pourquoi ils ne font rien.</p> <p>Pour l’ancien latéral droit de l’Équipe de France de football, champion du monde 1998, devenu auteur célèbre aujourd’hui, la hiérarchie selon la couleur de la peau est comparable à celle qui a existé entre les hommes et les femmes, un peu partout à travers le monde. Mais pour la discrimination liée au genre, de nombreuses mesures ont été prises pour renverser la vapeur. Bien qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour aboutir à l’égalité de genre.</p> <p>La solution contre le racisme est beaucoup plus complexe puisque le sujet demeure tabou dans beaucoup de pays, riches ou pauvres. Mais le plus triste constat, c’est que des Noirs continuent de croire que les Blancs méritent de jouir des privilèges liés à la couleur de leur peau. Cette discrimination existe aussi en Haïti. Elle est là aussi liée à la pensée blanche qui avait légitimé la colonisation qui, elle-même, était basée sur la fausse idée que la race blanche était supérieure. On ne peut oublier le tristement célèbre ouvrage d’Arthur de Gobineau, dit le comte de Gobineau (14 juillet 1816 - 13 octobre 1882) intitulé l’Essai sur l’inégalité des races humaines (1853). Le diplomate, écrivain et homme politique français tentait de justifier par toutes sortes d’acrobaties que la supposée race blanche était supérieure aux autres.</p> <p>Anténor Firmin, l’un des grands intellectuels et hommes politiques haïtiens, 30 ans plus tard, allait répliquer à Gobineau à travers son ouvrage intitulé : « De l'égalité des races humaines. Anthropologie positive », publié en 1885. Dans ce célèbre essai, Firmin tente de réhabiliter la grandeur historique de la race noire depuis la civilisation égyptienne jusqu'à la révolution générale des esclaves en Haïti. Mais le mensonge de la supériorité de la race blanche était la pierre angulaire de tout un système d’enrichissement illicite de certaines nations au détriment d’autres que les bénéficiaires ne sont pas prêts d’abandonner. Hier, aujourd’hui et demain.</p> <p>Thomas Lalime</p> <p>thomaslalime@yahoo.fr</p> <p>: https://www.facebook.com/SDESJ16/</p> </p>
<p> <p>Après Marion et la Tannerie, le président de la République compte lancer un autre chantier de grande envergure dans le secteur agricole. Le cri des responsables au sein du Comité de gestion du système d’irrigation de Desvarieux ont été entendus. Seulement quelques jours après avoir bénéficié d’un tracteur agricole muni d’un rotary tiller et d’une pompe de douze pouces, ils commencent à entrevoir un système d’irrigation pouvant contribuer à irriguer toutes les parcelles de ces contrées.</p> <p>Dans ce système, certains canaux existent déjà. Si l’on en croit les habitants des deux sections communales susmentionnées, avec les infrastructures existantes, on arrive à irriguer environ 1 500 hectares de terre, soit un tiers des parcelles. Le chef de l’État promet de mobiliser les ressources du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) afin de terminer ce chantier avant la fin de son mandat.</p> <p>Jovenel Moïse projette également de solliciter l’expertise cubaine dans la construction de ce barrage. En fait, les experts cubains seront, souligne-t-il, sollicité en amont et en aval de la construction. À partir de cette semaine, les autorités doivent avoir une idée de ce que représente ce chantier en termes de temps et de coût.</p> <p>La réalisation de ce projet contribuera, dit-on, à mobiliser les agriculteurs à la reprise de la production agricole irriguée, à améliorer le revenu des paysans et à aider le pays à faire face aux conséquences néfastes de l’augmentation vertigineuse des prix de produits alimentaires. Dans cette partie du pays, soutient le président du comité de gestion du système d’irrigation de Desvarieux, Waking Novembre, la campagne d’hiver, donc l’agriculture irriguée représente plus de deux tiers de la production agricole de cette zone.</p> <p>Il n’y aura pas de réservoir associé. Le président parle d’un barrage seuil, sans mur ni gabion. Ainsi, les concepteurs optent pour un ouvrage capable de fournir, par déviation, le volume d'eau nécessaire au développement de l’agriculture de la zone. Aussi est-il question de garantir dans le barrage le débit suffisant qui permettra de conduire par gravité à travers les canaux principaux les besoins exprimés par les zones d'irrigation.</p> <p>Ce barrage, soutient le ministre de l’Agriculture, Patrix Sévère, traduit la volonté de l’administration en place à mettre de l’eau à la disposition des agriculteurs un peu partout à travers le pays. En plus de barrages d’irrigation, le ministre a cité les différents systèmes de pompage solaires récemment inaugurés aux Gonaïves et dans le département du Nord-Est, une promesse de campagne honorée. « D’ici à la semaine prochaine, vingt-cinq autres systèmes de pompage solaires seront aptes à fonctionner au niveau de la plaine des Gonaïves », assure le président de la République. </p> </p>
<p><p>L’AS Capoise s’est invitée à la dernière minute aux plays-offs de la série d’ouverture du championnat haïtien de football dit professionnel. En battant le Real Hope FA, grand perdant de cette première phase de la compétition (1-0) dimanche soir, le « Vieux Coq » a profité de la défaite de l’AS Cavaly (5e) avant la 17e soirée 0-1 sur la pelouse du Triomphe AC. Bien que l’Arcahaie FC, Triomphe AC, Baltimore SC et Racing Club Haïtien comptaient 27 points chacun et étaient en position de force avant cette 17e soirée, tout restait possible puisqu’ils étaient sous la menace d’un Cavaly 5e avec 25 points, du Violette AC 6e avec 24 pts, mais encore de l’América FC 6e et de l’AS Capoise qui pouvaient tous revenir en force. Le Real Hope FA, qui comptait 23 pts, restait, lui, un outsider sérieux dans la mesure où il affrontait l’AS Capoise (concurrent direct) pendant que Triomphe AC défiait l’AS Cavaly. Un but inscrit dans les arrêts de jeu au Cap-Haïtien aura suffi au bonheur du « Vieux Coq » qui obtient une victoire de prestige le propulsant à une honorable 5e place synonyme de qualification pour la suite de la compétition.</p> <p>L’AS Cavaly et le Real Hope FA grands perdants</p> <p>L’AS Cavaly et le Real Hope FA auront été les grands perdants de cette première phase. Avec 25 pts au compteur, un nul sur la pelouse du Triomphe AC mais une réalisation de Chwezkov Michel inscrit en seconde période a bouté les Léogânais hors de la course au titre. Un but précieux qui permet au Triomphe de rester sur la 3e marche du podium et d’être obligé d’aller chercher son billet pour les demi-finales face au Violette AC en match de barrages des plays-offs. Le Triomphe visait surtout une 2e place au classement, ce qui devait être synonyme de qualification pour les demi-finales, mais il a été devancé par le Baltimore SC à la différence de buts.</p> <p>Une grande première</p> <p>Pour la première fois de l’histoire, les deux plus anciens clubs du pays ont la possibilité de se croiser en finale de la compétition depuis la création du championnat haïtien de football professionnel en 2014. Les deux doyens se sont en effet qualifiés pour les plays-offs.</p> <p>En confrontation directe avec l’América FC qu’il affrontait dans un match décisif dimanche sur le terrain de la Sun-Auto, désormais baptisé MSC Plus, le Violette AC, un peu crispé par par l’enjeu, a concédé un but aux visiteurs dès la 14e minute. Une réalisation signée Steevenson Germeil à la conclusion d’une bonne initiative de Don Andras Laguerre. Le portier de l’América FC s’est chargé ensuite de donner le tournis aux attaquants du Violette AC, notamment sur une reprise de tête de Bolivar en fin de première période et une bonne reprise de tête du défenseur colombien du « Vieux Tigre » au premier poteau en seconde période.</p> <p>L’arbitre de la partie, Johlva Joseph, aurait pu accorder un penalty sur la 2e reprise de tête du défenseur colombien du « Vieux Tigre ». Seulement il aurait fallu avoir le VAR pour voir cette main rapide du défenseur cayen, ce qui fait que ni l’arbitre central, ni son premier assistant, Jean-Baptiste Saintélus, ni son 2e assistant, Mme Marie Béatrice Faustin n’ont pas bronché. Seulement comme il était écrit quelque part que le Violette AC avait travaillé pour avoir droit à ce coup de pied de réparation. Il l’obtiendra en fin de match, juste après que le banc du Violette a choisi d’effectuer un changement sur Roberto Badio Luima et que ce dernier a signifié à l’arbitre qu’il ne quitterait pas le champ de jeu. Kerlins Georges, entré en jeu quelques minutes plus tôt ne tremble pas et transforme le penalty avec précision malgré la tentative du portier cayen d’aller chercher le ballon. 1-1, c’est peu, mais ce sera suffisant pour le « Vieux-Tigre » qui prend, à la différence de buts et sur l’AS Cavaly et l’America FC, le dernier billet pour les plays-offs.</p> <p>Les anciens leaders ont confirmé</p> <p>À noter que hormis le Racing Club Haïtien battu 0-1 sur la pelouse de la Juventus des Cayes (but de Claudy Mackenzy en première période), les trois autres clubs qui comptaient 27 points avant cette 17e soirée se sont tous imposés. Triomphe a battu le Cavaly 1-0 sur une réalisation de Chwetzkov Michel et prend la 3e place du classement derrière le Baltimore SC, vainqueur 3-0 du Don Bosco au parc Sainte-Thérèse grâce à Jeff Osias, Raynold Fleuridor et Joaquim Auguste, qui prend la 2e place synonyme de billet de qualification pour les demi-finales. L’Arcahaie n’a fait qu’une bouchée de Cosmopolites SC 4-0 au parc Saint-Yves grâce à un doublé de Charles Ossé. Une réalisation de Mylove Dorvilien et un but de Cinéus.</p> <p>FICA et Tempête terminent en beauté</p> <p>Vainqueur du Racing FC 2-1 en match d’ouverture de la 17e journée, le FICA termine la série d’ouverture en beauté. Même situation pour le Tempête, vainqueur 3-0 de l’USR dimanche soir. L’AS Mirebalais, par contre, n’a pas pu faire mieux qu’un nul 1-1 sur la pelouse du FC Ouanaminthe. Les représentants du bas Plateau central terminent donc à la dernière place du classement, même s’ils peuvent toujours se targuer d’être l’un des parmi les clubs à avoir épinglé l’Arcahaie FC à leur tableau de chasse cette saison dans cette compétition.</p> <p>Résultats complets de la 17e journée</p> <p>Samedi 19 décembre 2020</p> <p>Parc Saint-Victor</p> <p>FICA – Racing FC 2-1</p> <p>Dimanche 20 décembre 2020</p> <p>Land des Gabions</p> <p>Juventus SC – Racing Club Haïtien 1-0</p> <p>Parc Saint-Victor</p> <p>Real Hope FA – AS Capoise 0-1</p> <p>Terrain Sun Auto</p> <p>Violette AC – America FC 1-1</p> <p>Parc Notre Dame Ouanaminthe</p> <p>Ouanaminthe FC – AS Mirebalais 1-1</p> <p>Parc Saint-Yves</p> <p>Arcahaie FC – Cosmopolites SC 4-0</p> <p>Parc Levelt</p> <p>Tempête FC – USR 3-0</p> <p>Parc Mercinus Deslouches</p> <p>Triomphe AC – Cavaly AS 1-0</p> <p>Les matches allers des barrages devraient avoir lieu en milieu de semaine et mettront aux prises d'un côté le Racing CH à l'AS Capoise au Centre Sportif Dadadou et de l'autre le Violette AC au Triomphe AC au MSC Plus.</p> </p>
<p><p>C’est la doyenne de l’Institut de hautes études commerciales et économiques (IHECE), Yanick Damour, membre du conseil directoire de la Corpuha, qui a placé les propos de circonstance de la tenue de cette soirée qui visait à trouver un fonds pour financer et renforcer l’enseignement supérieur en ligne. La responsable est revenue, de manière globale, sur l’ensemble des réalisations de la Corpuha dans le milieu universitaire haïtien. Elle en a profité pour brosser un tableau plutôt mitigé du secteur de l’enseignement supérieur dont la fragilité a été davantage exposée durant les épreuves du nouveau coronavirus</p> <p>Plus que jamais, « Haïti ne doit manquer la révolution du numérique qui se fait dans le monde. C’est en ce sens que la Corpuha s’engage, par la formation, à aider ses membres à opérer ce virage obligatoire qui sera bénéfique pour le secteur de l’enseignement supérieur, le système éducatif haïtien et le secteur des affaires », souligne le président de la Corpuha, Jean-Robert Charles, qui expliquait le bien-fondé de cette soirée qui visait à attirer l’attention et le support des acteurs.</p> <p>La Corpuha veut se doter de moyens pour appuyer un ensemble de formations à l’intention des professeurs d’universités membres sur la pédagogie de l’enseignement en ligne, rappelle le dirigeant. « Il est une nécessité impérieuse que nos institutions de l’enseignement supérieur commencent à s’orienter vers le numérique, vers la formation à distance. C’est une opportunité à ne pas rater. Et la Corpuha veut être un modèle dans ce domaine, dans un contexte où tout semble aller à la dérive, un moment où la jeunesse tend à perdre l’espoir », explique le professeur Charles. </p> <p>Cette soirée a été l’occasion pour les responsables de la Corpuha d’accueillir deux nouvelles institutions en leur sein. Le professeur Jocelyn Val, responsable de l’Université de technologie d’Haïti (Unitech), et le professeur Lafleur Nahomme, responsable de l’Université publique du Centre à Hinche (UPCH) ont reçu leur certificat de membres et le bouton d’honneur de la Corpuha.</p> <p>Le président de la Conférence des recteurs, de présidents et dirigeants d’institutions d’enseignement supérieur (Corpuha), Jean-Robert Charles, en a également profité pour honorer le citoyen Joseph Jouthe, également Premier ministre. Pour son parcours universitaire et professionnel, le président de la Corpuha lui a décerné une médaille dans l’ordre du mérite au grade de Commandeur. C’est la plus haute distinction de cette institution qui a été remise au PM qui a salué l’initiative de cette institution universitaire.</p> <p>Les organisateurs ont profité de cette soirée pour inviter l’ancien président de l’Assemblée nationale, le Dr Déjan Bélizaire, à exposer les différents moments de l’histoire de l’enseignement supérieur en Haïti, de 1950 à 2020, tout en évoquant les perspectives d’avenir.</p> <p>L’animation musicale de la soirée a été assurée par l’orchestre « Les Christophiles», sans compter la participation du chanteur très populaire BIC, qui interprétait quelques tubes de son répertoire.</p> <p>La structure de la Corpuha compte désormais une vingtaine d’universités et d'institutions d’enseignement supérieur. Il s’agit de : l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), les Universités publiques en région (UPR), l’Université Quisqueya (UniQ), l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), l’Université épiscopale d’Haïti (UNEPH), l’Université autonome de Port-au-Prince, l’Institut des hautes études commerciales et économiques (IHECE), INUKA, l’Ecole supérieure d’infotronique d’Haïti (ESIH), l’Université de Port-au-Prince (UP), l’Université Caraïbe (UC), l’Institut universitaire des sciences de l’éducation ((IUSE/CREFI), l’Université de la renaissance d’Haïti, l’Université GOC.</p> </p>
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