<p><p>La troisième journée de classe pour l’année scolaire 2019-2020 ne s’est pas terminée dans le calme. Elèves et parents ont connu leur premier épisode de frayeur en raison de la tension qui a régné dans la zone métropolitaine. Des élèves ont affronté leur peur en entrant chez eux. Ceux qui n’ont pas trouvé un transport en commun à cause de la rareté de carburant ont dû marcher à pied.</p> <p>Sur le dos de sa maman, un garçonnet, élève du nouveau Collège Bird, transpire sa peur. Le visage de sa mère, en sueur, qui marche à fond de train, évitant les rues où la tension règne, n’est pas rassurant. Elle se montre forte, très forte mais elle tremble de peur autant que son enfant qui, à cet âge, sent que ça va mal.</p> <p>Il est 14 heures 58. Des colonnes de fumée noircissent le ciel de Port-au-Prince. Des pneus enflammés sont observés partout… rue Magloire Ambroise, le long de la Grand-Rue, boulevard Harry Truman et bien d’autres encore, à quelques minutes de la séance de ratification de la politique générale du Premier ministre nommé, Fritz William Michel, attendu au Sénat.</p> <p>Les élèves, des plus petits aux plus grands, ont bravé le danger pour gagner leur demeure. Au téléphone, une élève du lycée Fritz Pierre-Louis rassure un proche en lui disant qu’elle s’est réfugiée sur la place Sainte-Anne. La zone a l’apparence calme. Mais ses environs pestent l’odeur des pneus calcinés.</p> <p>Une dame portant à bout de bras une élève lui explique qu’elle ne l’emmènera pas demain à l’école. « Vu la situation d’aujourd’hui, on ne viendra pas demain. On verra pour la semaine prochaine ! ».</p> <p>L’année scolaire commence déjà avec ses tourments pour les parents mais plus encore pour ceux en quête du pain de l’instruction. Ce mercredi 11 septembre, trois jours après l’ouverture officielle des classes, les élèves connaissent leur premier épisode de troubles. Ceci indique que tout calme à Port-au-Prince est épisodique.</p> <p>Depuis les évènements « peyi lòk » en février dernier, la région métropolitaine est sur le qui-vive. Le train de l’insécurité n’a pas de frein. Vers les 15 heures (heure de renvoi des classes) des tirs nourris ont été entendus à Martissant, provoquant une situation de panique. Les bandits de Grand-Ravine ont tenté de détourner un camion de marchandises.</p> <p>Et s’ajoute la rareté de carburant</p> <p>À l’insécurité grandissante vient d’ajouter la rareté de carburant comme problème auquel sont confrontés les élèves. « On a du mal à trouver un bus pour aller à l’école. Quand on en trouve, le chauffeur a augmenté les tarifs du transport », raconte Cassandra, une élève.</p> <p> Le journal a constaté ce mercredi que très peu de bus assurent le transport en commun dans les différents tronçons. On a même vu des élèves faire des trajets à pied. Intervenant à l’émission Rendez-vous économique animée par l’économiste Kesner Pharel et diffusée sur télé Métropole, le directeur du collège Catts Pressoir, Charles Guy Étienne, avait affirmé que la rareté de carburant a un grand impact sur le fonctionnement des écoles.</p> </p>
<p> <p>« On est en phase de finaliser une nouvelle commande de 500 000 barils pour les trois produits pétroliers », a confié en exclusivité au Nouvelliste mercredi après-midi le Premier ministre Jean-Michel Lapin alors que le pays fait face à une pénurie d’essence depuis bientôt trois semaines.</p> <p>Sur les 4.2 milliards de gourdes que doit l’État haïtien aux importateurs de produits pétroliers, « on a fait une avance de deux milliards de gourdes qui leur permettra de compléter l’argent pour la commande de 500 000 barils d’essence », a fait savoir le chef du gouvernement démissionnaire avant de préciser que ce n’est pas l’État haïtien qui commande l’essence.</p> <p>Si toutes les données techniques sont respectées, cette cargaison arrivera en Haïti dimanche soir ou lundi matin, a annoncé le Premier ministre démissionnaire qui pliera bagage à l’arrivée de Fritz William Michel si la déclaration de politique générale de ce dernier est ratifiée par les sénateurs.</p> <p>Selon Jean-Michel Lapin, parce que nous sommes en pleine saison cyclonique, seul un mauvais temps pourrait empêcher l’arrivée de cette nouvelle cargaison de produits pétroliers dans le pays, comme cela a été le cas récemment lors du passage de l’ouragan Dorian. « La commande a déjà été faite », a-t-il précisé.</p> <p>Malgré l’arrivée au pays la semaine dernière d’une cargaison de 258 000 barils de produits pétroliers, cela n’a pas pour autant résolu les problèmes d’approvisionnement et de disponibilité dans les stations d'essence dans le pays. </p> <p>La plupart des pompes à essence à Port-au-Prince et dans les villes de province sont fermées depuis plus de deux semaines. Les quelques rares stations qui livrent le précieux liquide sont envahies par les chauffeurs de taxis-motos et des gens munis du désormais célèbre gallon jaune malgré les mises en garde du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.</p> <p>S’agissant de l’épineuse question de la subvention des produits pétroliers par l’Etat haïtien, Jean-Michel Lapin a souligné dans une interview sur Magik 9 que l’État ne pourra pas tenir la subvention sur les deux niveaux. « De toute façon, il faut qu’une décision soit prise. Nous travaillons là-dessus afin de trouver la meilleure formule, dans un consensus. Il faut trouver un moyen pour permettre à l’État de ne plus donner de l’argent, en plus des taxes qui ne sont pas prélevées. C’est un débat de société. Il est de notre responsabilité de trouver la solution. On ne peut le faire qu’ensemble », a-t-il expliqué.</p> <p>Est-ce qu’on s’achemine vers un ajustement des prix à la pompe ? Jean Michel-Lapin, sans écarter cette possibilité, a fait savoir que cette décision nécessite un consensus. « Nous allons entamer des discussions avec tous ceux qui sont concernés par la question. Les discussions seront rendues publiques », a-t-il affirmé. </p> </p>
<p><p>Quelque 2.500 personnes étaient toujours non localisées mercredi aux Bahamas, plus d'une semaine après le passage de l'ouragan Dorian qui a fait 50 morts, semé le chaos dans cet archipel des Caraïbes et déclenché une marée noire, selon les services de secours.</p> <p>"A l'heure actuelle, environ 2.500 personnes sont inscrites sur le registre gouvernemental (...) des personnes portées disparues" a déclaré Carl Smith, représentant de l'agence bahaméenne des situations d'urgence (NEMA).</p> <p>Cette liste n'a "pas encore été comparée aux registres du gouvernement sur les personnes placées dans des refuges ou qui ont été évacuées", a-t-il précisé.</p> <p>Selon le porte-parole, 5.500 sinistrés ont été évacués des îles d'Abaco et de Grand Bahama, les plus touchées par la tempête de catégorie 5 qui est restée stationnée sur la zone les 1er et 2 septembre et a fait d'énormes dégâts.</p> <p>Il a noté toutefois une "réduction importante" du nombre de personnes demandant à être évacuées par rapport à mardi.</p> <p>"Tout le monde est parti, alors qu'ils n'auraient pas dû. Malheureusement, nous avons besoin de beaucoup de bras ici pour travailler" aux réparations, se désolait Rhonda Hull, une avocate d'Abaco. "Mais les gens reviendront".</p> <p>Le gouvernement a de nouveau autorisé les vols commerciaux à destination d'Abaco, où l'aéroport avait été rouvert en milieu de semaine dernière. Mais ces vols sont "limités" pour laisser la priorité à l'aide d'urgence et aux évacuations, a dit le porte-parole.</p> <p>L'ouragan a fait au moins 50 morts, 42 à Abaco et 8 à Grand Bahama, selon un bilan officiel encore provisoire. Les autorités ont souligné que le nombre de victimes devrait augmenter alors que les opérations de recherche de rescapés se poursuivent dans les zones touchées.</p> <p>"Nous n'allons pas spéculer sur le nombre total", a expliqué Carl Smith, "nous comprenons que les gens soient inquiets et nous le sommes également".</p> <p><strong>Cuves de pétrole transpercées </strong></p> <p>Selon lui, 90% des infrastructures ont été endommagés entre Marsh Harbour et Treasure Cay, à 30 km au nord. </p> <p>Le nord de l'archipel des Bahamas reste plongé dans un grand chaos et la phase d'urgence n'y est pas terminée.</p> <p>L'ouragan a transpercé deux cuves d'un terminal pétrolier de la société norvégienne Equinor sur l'île de Grand Bahama, provoquant une marée noire. Equinor a assuré dans un communiqué qu'elle nettoierait les zones affectées, mais que "la situation est complexe et difficile, les dégâts sur l'infrastructure ralentissant les secours".</p> <p>A Abaco, les installations électriques ont été gravement endommagées et seuls quelques bâtiments comme l'aéroport, la clinique et l'administration locale ont du courant.</p> <p>La centrale électrique de Marsh Harbour, la ville principale d'Abaco qui comptait plus de 15.000 habitants, "a été complètement détruite", a souligné M. Smith.</p> <p>Un responsable de la compagnie électrique Bahamas Power and Light a indiqué que l'électricité pourrait revenir d'ici trois semaines dans la partie sud de l'île d'Abaco, peu touchée par l'ouragan. Mais il faudra plusieurs mois pour retrouver une situation normale dans le nord, a-t-il mis en garde.</p> </p>
<p><p>Il a fallu au Sénat attendre 10 heures du soir pour finalement renvoyer sine die la séance sur la ratification de la politique générale du Premier ministre nommé Fritz William Michel. Pendant toute la journée du mercredi 11 septembre, le Parlement haïtien a été marqué par des scènes inédites. Des partisans des sénateurs de l’opposition ont pénétré dans l’enceinte de l’institution, cassé des vitres et saccagé la salle où devait se tenir ladite séance. Plusieurs d’entre eux se sont même installés sur les sièges des membres du bureau du Sénat. Quelques instants avant, au cours d’un échange verbal, un policier de l’Unité départementale pour le maintien de l’ordre (UDMO) a menacé le sénateur Antonio Chéramy (Don Kato) de lui tirer dessus.</p> <p>Des barricades de pneus enflammés ont été érigées dans plusieurs artères du centre-ville. Devant les locaux du Parlement, sur le boulevard Harry Truman (Bicentenaire), des protestataires ont mis le feu à un autobus du Corps d’intervention pour le maintien de l’ordre (CIMO) de la PNH. </p> <p>Des tirs à l’arme automatique ont été entendus, semant la panique au sein de la population dont des centaines d’élèves qui revenaient de l’école. </p> <p>Fritz William Michel et les membres de son cabinet ministériel, présents en milieu de journée au Parlement, sont retournés chez eux bredouilles dans la soirée, la séance étant reportée sine die.</p> <p>Valéry Daudier</p> </p>
<p> <p>«C’est l'indépendance du plus grand pays noir hors d’Afrique. Nous sommes 210 millions d’habitants, dont 54% d’origine africaine. Nous avons assimilé et préservé les populations indigènes. Ces civilisations nous ont témoigné leur générosité, leur courage et leur hospitalité qui distinguent le caractère des Brésiliens, appréciés comme des personnes affectueuses et sociables», s’est félicité l’ambassadeur brésilien Fernando Vidal qui a d’entrée de jeu salué ses augustes invités. Enthousiaste, le diplomate a loué les mérites du Brésil qui a construit, selon lui, la base de son existence dans le mélange des races.</p> <p>Saluant la récente immigration haïtienne qui arrive au Brésil pour y rester, Fernando Vidal a fait savoir que son pays a créé une législation migratoire exclusive pour les Haïtiens qui désirent s’y installer pour vivre et travailler honnêtement, seuls ou avec leurs familles. «On a ouvert cette porte pour les Haïtiens et on a décidé de jeter la clé, parce que maintenant les Haïtiens font partie permanente de notre nation, avec leurs fils, une nouvelle génération de Brésiliens-Haïtiens», a précisé l’ambassadeur pour rassurer le peuple haïtien que son pays le reçoit avec les bras ouverts, comme ceux de la statue du Christ à Rio.</p> <p>Selon M. Vidal, Haïti est l’un des pays les plus importants pour la coopération brésilienne. Cette dernière est «basée sur la solidarité et les bénéfices mutuels, l’horizontalité et l’équilibre des intérêts; le respect de la souveraineté et la non-ingérence; sans imposition de conditionnalités». Le diplomate ajoute que le plus grand projet de la coopération brésilienne dans le monde est en Haïti, notamment dans le domaine de la santé. Le diplomate brésilien a garanti que son gouvernement entend faire beaucoup plus pour apporter son soutien à Haïti.</p> <p>«Je suis sûr que mon pays, la neuvième économie mondiale, sera capable de surmonter la crise économique. Nous commençons déjà à voir la lumière au bout du tunnel. Bientôt mon pays retournera en pleine force au scénario de la coopération en Haïti», a-t-il confié, soulignant que des réformes importantes sont en train d’être approuvées au Parlement, comme celle de la sécurité sociale. Au Brésil, l’inflation a baissé au plus bas en 20 ans : 0,11% en août dernier, 3,43% annuel. Les taux d’intérêts sont les plus bas de l’histoire moderne et le taux de chômage commence à diminuer également.</p> <p>Optimiste quant à la croissance économique du Brésil en 2020, Fernando Vidal a ajouté que son peuple veut observer la victoire d’Haïti, la paix et la postérité du peuple haïtien. «Le Brésil a un engagement de long terme avec la stabilité institutionnelle et le développement d’Haïti, ainsi qu’une ferme disposition de continuer à contribuer politiquement au renforcement de la démocratie dans ce pays», a garanti l’ambassadeur qui dit espérer saluer bientôt un gouvernement approuvé par le Parlement haïtien.</p> <p>Dans son allocution, le ministre haïtien des Affaires étrangères et des Cultes, Bocchit Edmond, n’a pas tari d’éloges envers la République fédérative du Brésil qui est, souligne-t-il, la neuvième puissance économique mondiale actuellement. «Elle s’est imposée au fil des années comme le géant incontestable de la région d’Amérique latine, notamment par son niveau d’exportation agricole et ses potentialités industrielles multiples», a-t-il ainsi encensé le Brésil qui est, selon lui, très impliqué dans la résolution des problèmes mondiaux.</p> <p>Bocchit Edmond en a profité pour retracer l'histoire des relations diplomatiques entre les deux républiques qui, fait-il savoir, datent de plusieurs décennies. «Elles ont connu un tournant mémorable marqué par la solidarité dont a fait preuve le gouvernement brésilien suite au séisme de janvier 2010…», a indiqué le chef de la diplomatie haïtienne qui s’est réjoui du partenariat existant les deux États. En effet, Haïti et le Brésil sont liés par des accords de coopération en matière sécuritaire, économique, sanitaire, politique, éducative, environnementale, alimentaire, entre autres.</p> <p>«Dans le cadre de la coopération tripartite Cuba-Haïti-Brésil, le pays a bénéficié de l’appui technique et financier des gouvernements brésilien et cubain dans la construction de laboratoires de surveillance épidémiologique et d’hôpitaux communautaires ainsi que dans la formation d’étudiants en médecine», a renchéri Bocchit Edmond, qui dit rester convaincu que les liens d’amitié et de solidarité entre ces deux républiques continueront de favoriser les priorités bilatérales. Ce en vue de rendre encore plus bénéfiques les résultats de leur coopération.</p> <p>Par ailleurs, le chancelier haïtien a exprimé la solidarité du gouvernement haïtien au peuple brésilien, au moment où la plus vaste forêt tropicale du monde, l’Amazonie, est dévastée par des incendies. «Ce patrimoine naturel doit être préservé à tout prix par la communauté internationale, et ce dans le respect de la souveraineté des États riverains», a-t-il indiqué.</p> </p>
<p><p>En Haïti, l'origine des crises politiques est liée à la mauvaise qualité du leadership et le refus du respect des principes et des dispositions de la Constitution et de la loi. Depuis le vote de la Constitution par référendum le 29 mars 1987, on a connu un ensemble de législatures. La cinquantième législature sortante est la septième expérience parlementaire de l'ère de la transition démocratique.</p> <p>Ce rappel, c'est juste pour dire que nous avons l'habitude de la fin des législatures et le renouvellement du Parlement. Avant l'amendement du 9 mai 2011, l'article 95 de la Constitution stipulait : « Les sénateurs sont élus pour six ans et sont indéfiniment rééligibles » . Après l'amendement, l'article 95 se lit désormais comme suit: « Les sénateurs sont élus pour six ans et sont indéfiniment rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs élections.</p> <p>Au cas où les élections ne pourraient aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et leur mandat de six ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de janvier de l'année de l'entrée en fonction».</p> <p>Pour assurer la permanence de l'institution sénatoriale, la Constitution préconise que ce Corps se renouvelle par tiers tous les deux ans. Ceci est consacré par l'article 95-3 de la Constitution de 1987 avant et après l'amendement. Art. 95-3.- « Le renouvellement du Sénat se fait par tiers tous les deux ans.</p> <p>Mais à chaque fois, les politiciens, avec toute la mauvaise foi dont ils sont capables, essaient de mettre en conflit l'article 95 sur la durée du mandat des sénateurs et l'article 95-3 sur le renouvellement du Sénat par tiers (1/3), tous les deux ans. Il y a depuis trop longtemps dans notre pays, un déficit d'honnêteté de la part des politiciens qui siègent dans nos institutions qui tentent à chaque fois de faire une lecture acrobatique et intéressée de la Constitution.</p> <p>Or ici ou ailleurs, on renouvelle le mandat des sénateurs par tiers tous les deux ans ou par moitié tous les trois ans. Aux États-Unis, il y a les élections de mi-mandat qui concernent ces élus. Toute la Chambre des représentants est renouvelée tous les deux ans à mi-chemin du mandat présidentiel de quatre ans. En France, le mandat des sénateurs est de six ans comme en Haïti, mais on renouvelle la moitié du Sénat tous les trois ans. Nous sommes certain qu'il n'y a aucun débat ni aux États-Unis ni en France sur un conflit entre le fait que le mandat du sénateur soit de six ans et qu'il y ait tous les deux ans, aux États-Unis, un renouvellement par tiers du sénat tous les deux (2) ans et le renouvellement de la moitié des sénateurs, tous les trois ans en France. En République dominicaine, le renouvellement des trente deux sièges du Sénat se fait intégralement tous les quatre ans. Exceptionnellement, lors des élections du 16 mai 2010, pour harmoniser le temps électoral, pour que toutes les élections se fassent ensemble, la Constitution de janvier 2010 avait prolongé le mandat sénatorial à six ans. Depuis 2016 on est revenu au terme de 4 ans pour la durée du mandat des sénateurs. (Source Wikipédia). Contrairement à nous, où chaque département géographique dispose de trois sièges au Sénat de la République, chez nos voisins, chacune des trente-deux provinces ne dispose que d'un siège de sénateur.</p> <p>Dans notre pays, pour éviter toute mésinterprétation, la Constitution de 1987 dans ses dispositions transitoires, article 288, avait établi les modalités de la fixation des mandats des Sénateurs. Oui, les Sénateurs sont élus pour six ans. Cependant, pour assurer la permanence du Sénat et son renouvellement par tiers, on avait dès le départ disposé la manière de décider qui parmi les sénateurs auront un mandat de six ans, un mandat de quatre ans et un mandat de deux ans. Étant donné que chaque département a droit à trois sièges au Sénat de la République, c'est le nombre de voix qui les départagera. Le sénateur qui obtient le plus grand nombre de voix obtiendra le mandat de six années, son concurrent immédiat arrivé en deuxième position obtiendra le mandat de quatre ans et le dernier mandat de deux ans incombera au candidat arrivé en troisième position lors des élections.</p> <p>Cette pratique instituée par la Constitution pour éviter tout débat contradictoire sur les articles 95 et 95-3, constitue une jurisprudence et cet automatisme a régulé notre pratique politique depuis le vote de la Constitution de 1987 établissant le nouveau régime politique et quant au renouvellement du Sénat par tiers tous les deux ans, ce jusqu'aux dernières élections de 2016.</p> <p>La mauvaise foi des sénateurs en poste qui souhaitent «siéger en permanence» pendant six ans au Sénat de la République, au mépris de la Constitution fait revenir à chaque fin de mandat, la discussion inutile, au mépris de la pédagogie qui s'est inspirée de la Constitution de 1987 qui avait redéfini les contours su système politique en faisant entrer notre pays dans la dynamique des élections pour constituer les Chambres législatives. Malgré de multiples tentatives, à de rares exceptions, comme en janvier 2018 où le sujet avait fait débat suite à un flou dans la loi électorale de 2015 qui n'avait pas fait la répartition du temps du mandat des sénateurs, dans les précédentes conjonctures, les Sénateurs qui avaient un mandat de quatre ans ou de deux ans, bon gré mal gré, sont toujours finalement partis, selon le vœu de la Constitution, comme formulée à l'article 95-3. En janvier 2018, suite aux pressions des sénateurs élus pour quatre ans qui refusaient de partir, le pouvoir avait formé un comité mixte exécutif/Sénat pour vider le problème.</p> <p>Aujourd'hui, ni le président Jovenel Moïse ni le sénateur Carl Murat Cantave ne disposent du pouvoir pour enfoncer le pays dans l'illégalité et du même coup transformer le Sénat de la République en un corps illégitime et en une institution de facto. Seul le vote du souverain dûment validé confère la légitimité requise à ses représentants dans nos institutions. En guise de rappel, si c'était nécessaire, la Constitution en son article 150 dispose: « Le Président de la République n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui attribue la Constitution.».</p> <p>En Haïti, le chef de l'État n'a pas le pouvoir de dissoudre ou de renvoyer les Chambres législatives. De même qu'il n'a aucune autorité pour décider de prolonger le mandat des députés et des sénateurs. L'article 111.8 de la Constitution de 1987 amendée est clair et précis. Il se lit ainsi:-« En aucun cas, la Chambre des députés ou le Sénat de la République ne peut être dissous ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogés.»</p> <p>Contrairement au plaidoyer de certains et au discours ambigu du sénateur Carl Murat Cantave à la fin de la dernière session de la cinquantième (50e) Législature, il n'y a aucune issue possible. Les sénateurs dont le mandat est arrivé à terme devront partir sans rémission. C'est la seule façon de sauvegarder le principe du renouvellement de ce Corps et de préserver toute sa légitimité. En démocratie, les mandats ne sont jamais définitifs, ils sont limités dans le temps, pour permettre une rotation positive et rénovatrice des institutions. Le pouvoir à vie fait partie de notre passé révolu et la norme aujourd'hui, c'est de permettre le renouvellement de nos institutions en favorisant l'arrivée de nouvelles figures, pour soutenir de nouvelles idées, de nouvelles pratiques plus en conformité avec le choix du peuple haïtien de vivre en démocratie.</p> <p>Le peuple veille et les gardiens montent la garde pour éviter toute déviation et tout délitement de notre démocratie en gestation qui doit être consolidée sur la base du respect des principes en rejetant notre tradition d'improvisation et le recours à des pratiques malsaines qui sont autant de facteurs de dé-légitimation du régime démocratique qui tourne autour de normes définies et incontournables.</p> <p>Déjà que nous avons trop souvent toléré et permis pendant cette période transitoire, le non-respect des cycles électoraux qui imposent à chaque fois à notre pays une constante régression, une rupture de la continuité des bonnes pratiques qui solidifient l'expérience démocratique. L'incohérence de notre classe politique toute classe confondue produit de manière récurrente, des situations de fait de caducité institutionnelle, de pouvoir transitoire et d'arrivée dans l'espace politique, d'agents intérimaires à la solde du pouvoir et faussant du même coup, le libre jeu démocratique. Nous devons tous imposer le respect des prévisions de la Constitution pour sortir le pays de l'improvisation et la naissance de problèmes qui sont autant de germes de nouvelles crises, comme si nous étions condamnés à un cycle infernal...</p> <p>Ce texte a été originellement diffusé à l'émission Point du Jour du 10 septembre 2010 sur radio IBO, 98.5 FM Stéréo.</p> </p>
<p> <p>Les funérailles du maire principal de la commune de Quartier-Morin, Jean Éric Béliard, ont été chantées samedi dernier en la paroisse Saint-Louis Roi de France de Quartier-Morin.</p> <p>La cérémonie funèbre tenue dans une ambiance empreinte d'émotion a été l'occasion pour plus d'un de rendre un vibrant hommage à celui que le député de Quartier-Morin, Ésaïe Prophète, décrit comme «une personnalité dynamique et engagée dans la lutte pour l’amélioration les conditions de vie des habitants de la commune ».</p> <p>« Il était toujours aux côtés de ses mandants et ne ratait aucune occasion pour assister la population morinoise dans les bons et mauvais moments», a souligné le député qui promet de continuer à collaborer avec les deux autres membres du conseil municipal "afin d’achever les chantiers qui sont déjà en cours d’exécution au niveau de la commune".</p> <p>Pour sa part, la secrétaire générale de la Fédération nationale des maires haïtiens (FENAMH), la mairesse de l’Acul-du-Nord, Rebecaline Ziky Decelmond, estime que le départ de M. Béliard va créer un vide au sein de la corporation. </p> <p>« Il n’était pas seulement un collègue, c’était aussi un père de famille responsable, un frère et un franc collaborateur », a rappelé la présidente de l’Association des maires du Nord (Amnord).</p> <p>Plusieurs de ses mandants, membres de sa famille, collègues maires, parlementaires et du représentant de l'exécutif dans le Nord, Antonio Jules, ont marqué par leur présence aux funérailles de Jean Éric Béliard inhumé au cimetière de Quartier-Morin.</p> <p>Décédé à 51 ans d'un cancer le 22 août 2019 dans un hôpital en République dominicaine, Jean Éric Béliard était marié et père de cinq enfants. </p> <p> </p> </p>
<p>Pour une deuxième journée, la rentrée officielle des classes est toujours dans l'impasse dans la 3e ville du pays. Aucun établissement scolaire ne fonctionne. Les opposants au pouvoir occupent quotidiennement le macadam. Ce mardi encore, ils étaient dans les rues et conditionnent la fin de leur mouvement avec le départ du président Jovenel Moïse du pouvoir.</p><p>La ville est sous tension, les prix des produits de première nécessité augmentent ainsi que ceux du transport. Entre-temps, la pénurie de carburants persiste. Cette situation crée de la panique au sein de la population. Les institutions publiques et privées fonctionnent dans une atmosphère d'inquiétude.</p><p>Dans une intervention dans la presse, le commissaire du gouvernement des Cayes, Me Raymond Bergaud, annonce des mesures en vue de sévir contre les individus qui font le marché noir avec les produits pétroliers. Il en profite pour inviter les propriétaires des stations d'essence à ne pas confisquer les produits en vue de libérer le marché.</p><p>Du même coup, le chef du parquet des Cayes, dans un ton ferme, annonce l'application de « zéro tolérance » contre tous les individus qui se livrent à des actes de pillage, de vol et de violence lors des manifestations. Toutefois, le magistrat Bergaud dit reconnaître le droit de manifester de tous les citoyens. Mais ceci, dit-il, doit se faire dans le respect de la loi.</p><p>En guise de réponse, les manifestants partent en guerre contre les déclarations du commissaire qu'ils qualifent d'arbitraires.<br /></p><p>Ces derniers dénoncent la brutalité policière dont ils sont victimes au cours des manifestations.</p><p></p><p></p><p></p>
<p><p>La ruée liée à la pénurie des produits pétroliers ne cesse de prendre de l'ampleur dans le pays, plus particulièrement dans le département du Centre où les propriétaires de véhicules sont à l'affût de ce précieux liquide depuis trois semaines, alors que le secteur informel s'approvisionne en catimini dans les pompes pour le revendre à des prix exorbitants. L'approvisionnement dans les stations à essence est hors contrôle dans le département du Centre, selon Yguenson Tidé, secrétaire général d'un syndicat de taxis-motos à Hinche. <br /> <br /> « Cette pénurie est sans précédente, elle échappe absolument à tout contrôle et la situation ne fait qu’empirer, puisque les propriétaires de stations d'essence, surtout dans la ville de Hinche et ses environs vendent uniquement le carburant aux vendeurs de rues», a fait savoir Yguenson Tidé, soulignant que les citoyens sont extrêmement inquiets de la tournure que prend la situation pendant la réouverture des classes.</p> <p>Dans la foulée, un autre propriétaire de véhicules lourds a estimé que si la situation ne s’améliore pas rapidement, il y aura un réel risque de voir des échauffourées entre les propriétaires de véhicules, les responsables de stations d'essence, les vendeurs de rue dans toutes les communes du département et les sections communales. « Ce n’est certainement pas impossible, mais difficile à prévoir, car nous n’avons jamais connu un telle pénurie depuis trois semaines », a insisté Pierre Job Désarmé.</p> <p>«Du 25 août au 10 septembre, le gallon de gazoline est passé de 350 à 1000 gourdes au marché noir sous les yeux impuissants des autorités locales », indique le syndicaliste. Les petites bourses ne sont pas épargnées. Contrairement au début du mois d'août où le gallon se vendait à 224 gourdes à la pompe et 250 gourdes dans les rues. « L'économie des petites bourses est sévèrement touchée par cette pénurie », a-t-il ajouté, soulignant que les stations d'essence et les vendeurs de la place sont exposés, car les autorités locales ont enregistré plusieurs plaintes cette semaine et nombreux sont les individus qui se présentent dans les commissariats pour les voies de faits, entre autres crimes et délits liés à la pénurie.</p> <p>Cette pénurie risque d'avoir des conséquences sur les prix des produits de première nécessité, s'inquiète un habitant de Mirebalais.</p> </p>
<p> <p>Les plus candides et les plus blasés ont beaucoup ri, ce mercredi. La situation au parlement où les sénateurs n’ont pas pu lancer la séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel a volé un sourire à plus d'un. Le peuple, à travers les militants invités par les parlementaires de l'opposition, a véritablement pris d'assaut la maison du peuple et a imposé sa loi. C'était triste à mourir de rire entre menaces, accusations de corruption et la démocratie qui se défaufile. </p> <p>Pendant que les sénateurs dépensaient leur budget sans résultat encore une fois, la majorité de la population a passé la journée à suer sang et eau pour trouver le pain quotidien ou le minimum d'essence pour tenir un jour de plus. De nos jours, tout devient de plus en plus difficile, même pour ceux qui disposent des moyens de payer. Pour les autres, lentement mais sûrement, le pays les conduit à la ruine. </p> <p>On a aussi sué de peur encore une fois à travers le pays à chaque fois qu'il a fallu traverser une barricade ou un quartier chaud. La sécurité est un bien public qui se raréfie sans que les autorités compétentes ne s'en inquiètent. Un peu plus loin d’ici, les nouvelles en provenance des Bahamas font couler les sueurs froides de la peur. 2 500 personnes sont portées disparues après le passage du cyclone Dorian. Combien d'Haïtiens parmi eux ?</p> <p>À vivre tout ce que l'on vit en Haïti ; à traverser toutes les épreuves que l'on traverse ; à désespérer comme on désespère de voir un jour les autorités et les événements prendre une autre route, il faudrait pleurer matin, midi et soir sur le sort de notre pays. Ou en rire tout le temps. </p> <p>Mais au regret de déplaire, ni rire ni pleurer ne vont changer un iota à notre sort. </p> </p>
<p> <p><strong>Barricades enflammées un peu partout au centre-ville de Port-au-Prince</strong></p> <p>Des nuages de fumée montaient un partout dans le centre-ville de Port-au-Prince en milieu de journée de ce mercredi 11 septembre. Des barricades de pneus enflammés ont été dressées sur plusieurs artères, notamment sur le boulevard Jean-Jacques Dessalines (Grand-Rue). Des détaillants s'empressaient de rentrer chez eux. Un mouvement de tension règne aussi depuis mercredi matin devant le Parlement où des militants politiques de l’opposition protestent pour empêcher la tenue de la séance sur la ratification de politique générale du Premier ministre nommé Fritz William Michel. </p> <p><strong>Dossier La Saline : la requête en référé de Monchéry et Duplan rejetée</strong></p> <p>Le tribunal des référés a rejeté la requête formulée en juin 2019 par Fednel Monchéry, directeur général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, et Pierre Richard Duplan, délégué départemental de l'Ouest. Les concernés sont interdits de quitter le territoire haïtien par voies aérienne, maritime et terrestre. Cette mesure fait suite à la publication des rapports d’enquête produits par plusieurs organisations de défense des droits humains sur le dossier La Saline. Selon lesdits rapports, ces fonctionnaires de l’État seraient impliqués dans le massacre du 13 novembre 2018 perpétré dans le quartier de La Saline, où plus de 70 personnes ont été tuées.</p> <p><strong>38,95 % de réussite de la session extraordinaire des examens du bac</strong></p> <p>Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié les résultats complets de la session extraordinaire des examens du bac pour les dix départements. Suivant les chiffres communiqués par le Bureau national des examens d’État (BUNEXE), le taux de réussite au niveau national est de 38, 95 %, soit 7 758 admis sur 19 919 participants. En comparant l’ensemble des résultats pour les dix Directions départementales d’éducation (DDE), le Nord-Ouest a le meilleur taux de réussite avec 85,71 %, suivi du Nord, en deuxième position, avec 57,91 % et de l’Artibonite, en troisième position, avec 50, 31 %. L’Ouest en registre, qui représente plus de 50 % des candidats qui ont pris part à ces examens, à un taux de réussite de 36,24 %. Le Nord-Est a le taux le plus faible de réussite avec 16,49 %.</p> <p><strong>Situation de tension au Champ de Mars </strong></p> <p>Un mouvement de protestation a eu lieu le mercredi 11 septembre 2019, au Champ de Mars, par des personnes en colère qui réclamaient le départ du président de la République, Jovenel Moïse. Les forces de l'ordre dépêchées sur place ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.</p> <p><strong>La PNH met en garde contre les faux comptes Twitter au nom de Normil Rameau</strong></p> <p>La direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH), dans une note, indique que «des personnes non mandatées» font circuler sur Twitter des comptes créés au nom du directeur général de la PNH, Normil Rameau. La PNH dit «décliner toute responsabilité vis-à-vis des préjudices que les allégations de ces faux comptes pourraient causer dans l’opinion publique et annonce que des enquêtes seront diligentées pour identifier et poursuivre ces fauteurs de troubles». </p> <p><strong>Brésil : création d’une législation migratoire pour les Haïtiens</strong></p> <p>L’ambassadeur du Brésil accrédité en Haïti, Fernando De Mello Vidal, a annoncé la création d’une législation migratoire pour les Haïtiens désireux de s’installer puis travailler seuls ou avec leurs familles au Brésil. Il a fait cette déclaration dans le cadre de la commémoration des 197 ans de l’indépendance du Brésil, le samedi 7 septembre dernier. Selon le diplomate, cette démarche s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux États.</p> <p><strong>Une commission de facilitation autour de la crise à la FMP</strong></p> <p>Le décanat de la Faculté de médecine et de Pharmacie, des Écoles de biologie médicale et d’Optométrie de l'Université d'État d'Haïti, dans une note, informe la communauté facultaire de la création d’une commission de facilitation pour la résolution de la crise du 2 septembre 2019. Composée des professeurs Charles Gérard Abel, Ernst Noël, Lucita Laroche Merger, Philippe Desmangles, Rose Marie Rodriguez et Jean Armel Demorcy, cette commission, selon la note, reflète les différentes tendances du corps professoral. Cette dernière travaillera en toute autonomie. Elle a un mandat de 22 jours commençant le 12 septembre 2019 pour faire des propositions pertinentes au décanat relatives à la réalisation du concours d’admission et au rétablissement d’un climat serein à la faculté.</p> <p><strong>Le chancelier haïtien en mission à Paris</strong></p> <p>Le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Bocchit Edmond, accompagné de Charles Jean-Jacques, ordonnateur national du Fonds européen de développement, est en mission à Paris, en France, pour rencontrer la directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay autour de la finalisation de la construction de la route nationale #3 financée par l’Union européenne et l'Agence française de développement (AFD). Des thèmes importants, notamment le projet d’inscription du rara haïtien sur la liste représentative des éléments du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, sont au cœur des échanges.</p> <p><strong>La météo sur Haïti jusqu'au vendredi 13 septembre 2019</strong></p> <p>Des averses modérées et des orages isolés demeurent encore possibles sur le pays notamment sur les départements du Centre, de l'Artibonite, de l'Ouest, du Sud-Est, du Nord-Ouest et de la Grand'Anse jusqu'au vendredi 13 septembre 2019, selon le dernier bulletin de l'Unité hydrométéorologique d'Haïti (UHM). Un creux de surface localisé au nord de l'île d'Haïti et une onde tropicale axée au sud de la République dominicaine caractérisent les conditions météorologiques au niveau des Grandes Antilles. Toutefois, le début d'assèchement de la masse d'air dans les basses couches contribue à la réduction des activités pluvieuses sur Haïti durant les prochaines 48 heures.</p> <p><strong>Arrestation de deux présumés bandits à Saint-Marc</strong></p> <p>Des agents de la Police nationale d’Haïti ont appréhendé lundi les nommés Blaise Taylor dit Grafiti et Polymar Emilio pour leur implication présumée dans l’attaque perpétrée contre le prêtre catholique Watson Louis le 27 juillet 2019 dans la zone dénommée « Anba Gwo Mòn » dans la commune de Saint-Marc. Selon le porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis Jeune, ces deux individus, contre lesquels sont retenus également d’autres chefs d’accusation, ont été arrêtés lors d’une opération menée à Frécineau.</p> <p><strong>Menace de grève du Syndicat des travailleurs de la santé de l’HUEH</strong></p> <p>Le Syndicat des travailleurs de la santé de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti menace d’entrer en grève dans les prochains jours pour contraindre les autorités sanitaires à satisfaire ses revendications. Le syndicat réclame un ajustement salarial en faveur des travailleurs de la santé, l’adoption de mesures visant à améliorer le fonctionnement de l’hôpital et la finalisation des travaux de reconstruction de l’HUEH. </p> <p><strong>15 bourses d’études pour des jeunes handicapés</strong></p> <p>Le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées (BSEIPH) et le Centre polyvalent de formation professionnelle de Carrefour (CPFP-C) ont prolongé jusqu’au vendredi 4 octobre 2019 les inscriptions pour les 15 bourses d’études offertes à des jeunes handicapés. Cette initiative vise à offrir à plus de jeunes l’opportunité de concourir pour des études en informatique, construction bâtiment, construction métallique, mécanique auto, ferronnerie, travaux du bois, coupe et confection, dépannage électronique, charpenterie, électricité, carrelage et vitrerie. </p> <p><strong>Martine Moïse a distribué des souliers aux écoliers du Grand Nord</strong></p> <p>La première dame de la République d’Haïti, Martine Moïse, a distribué en début de semaine des chaussures à plusieurs milliers d’écoliers de diverses communes des départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest du 6 au 8 septembre 2019. Pour sa part, la mairesse de la commune de l’Acul-du-Nord, Rébécaline Ziky Décelmond, a salué ce don de la première dame qui, selon elle, peut aider les parents dans ce contexte de l’ouverture des classes.</p> <p><strong>Reprise des activités aux Centres pour Inclusion (CPI)</strong></p> <p>En vue de la reprise des activités aux Centres pour inclusion (CPI), le CPI-Ouest a eu, le vendredi 6 septembre 2019, une rencontre d’échanges avec des organisations partenaires dans le souci de discuter de leurs besoins, de leurs projets et de l’orientation à prendre en vue d’un meilleur accompagnement possible. Les CPI sont des centres de ressources mis en place par le Bureau du secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées (BSEIPH) et l'organisation CBM avec l’appui financier de l’Union européenne en vue d’améliorer les capacités d’intervention des organisations de personnes handicapées au niveau des départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.</p> <p><strong>Black-out : appel des résidents de Delmas 65</strong></p> <p>Les résidents de Delmas 65 se plaignent d'une coupure d'électricité enregistrée depuis 10 jours dans cette zone. Selon ces résidents, une surcharge électrique ayant endommagé le transformateur serait à la base de cette panne. Un appel pressant est lancé aux responsables de l'EDH en vue de rétablir le courant dans la zone.</p> </p>
<p> <p>Par Hérold Jean-François</p> <p>Le 2 septembre, la capitale s'est réveillée avec la gueule de bois. «Pòtoprens leve an mal makak». Le malaise est là, le trop-plein est évident à Pétion-Ville, à Bourdon, à Delmas, rue Lamarre, Lalue, Champ de Mars, Turgeau, Canapé-Vert, c'est comme si l'on s'était donné le mot ! Des barricades enflammées un peu partout... Cela a une forte odeur de 6 juillet 2018 quand personne ne soupçonnait rien à Delmas 49, les forces spéciales de la Police nationale ont dû intervenir pour faire baisser la tension et faciliter une reprise de la circulation automobile. Les citoyens sont aux abois et en ont marre. Marre de n'avoir pas les réponses aux problèmes, marre d'être abandonné à leur sort pour trouver seuls les réponses aux multiples facteurs de blocage.</p> <p>Depuis l'embargo international en 1993 contre Haïti, nous n'en finissons pas avec une situation de pénurie d'essence de temps à autre. Pendant de nombreuses années, on savait qu'en décembre en général il y a une rupture de stock qui font revenir les scènes épiques de la période de l'embargo où l'on se mettait en quatre pour trouver du carburant pour son véhicule.</p> <p>Désormais, la panne sèche, c'est tous les mois. Les nouvelles circulent plus vite désormais avec les réseaux sociaux et le téléphone portable. À la moindre alerte, c'est la ruée vers le «gaz». Et misère pour tout le monde. Les routes sont bloquées et l'on perd un temps fou dans les embouteillages pour faire des distances courtes ou pour arriver à son travail, à un rendez-vous ou pour rentrer chez soi.</p> <p>Les embouteillages provoquées par les stations-service sur les routes et au cœur des villes mettent au grand jour toutes les lacunes de nos administrations communales qui, sans aucun respect de la notion de zoning, octroient des permis de construire de pompes à essence en milieu urbain, à côté des résidences. D'autres personnes se plaignent également de la présence de guichets-chauffeurs en plein centre-ville, alors qu'en général, ce sont les banlieues qui ont l'espace et les infrastructures pour accueillir ce service offert par les banques.</p> <p>Le commun des mortels se pose la question pertinente à savoir, où est passé l'argent du carburant qui ne suffit jamais pour satisfaire la demande? Comment un produit aussi volatil au propre comme à la vente peut-il souffrir de financement pour son renouvellement? C'est que le carburant est théoriquement vendu en Haïti à perte. Pour passer les commandes, l'État qui renonce à certains droits sur la vente du produit n'est pas en mesure de rembourser à temps aux compagnies importatrices, les montants «subventionnés».</p> <p>Selon ce que M. Ignace Saint-Fleur, directeur du Bureau de monétisation des programmes d'aide au développement (BMPAD) qui s'occupait anciennement du dossier de l'importation des produits pétroliers, a déclaré ce lundi 2 septembre 2019 à Micro IBO, que l'État n'est plus en mesure de soutenir les prix artificiels des différents carburants à la pompe, alors que dans toute la région, les prix à la pompe reflètent la réalité du coût des produits sur le marché international. Ce faisant, l'État injecte plus de 75 millions de dollars américains par mois pour éviter le recours à un ajustement des prix du diesel, de la gazoline et du kérosène sur le marché haïtien.</p> <p>La psychose du 6 juillet 2018 traumatise encore l'équipe au pouvoir qui sait désormais ce que cela coûte d'improviser et de ne pas écouter les remous de la rue. Or, si nous comparons les données économiques de l'année dernière à celles de l'année fiscale qui s'achèvera au 30 septembre, il y a à l'évidence, une détérioration de la situation économique en Haïti.</p> <p>Comparativement à l'année dernière, il faut beaucoup plus de moyens pour maintenir son niveau de vie. Dans les marchés publics et les supermarchés, les prix augmentent d'un jour à l'autre. À pareille époque en septembre 2018, le taux d'inflation en rythme annuel était de 13.2%. Aujourd'hui, il est à 19,1% avec une tendance à la hausse. Il nous fallait en septembre 2018, 69,50 gourdes pour acheter 1 dollar américain. Aujourd'hui, nous avons besoin de 94 gourdes pour acquérir 1 dollar, soit une augmentation de 24,50 gourdes en un an, soit 35.25% de hausse. La crise économique résultant des paralysies de la situation politique a provoqué un certain nombre de faillites de petites et moyennes entreprises, celles qui résistent encore ont toutes sortes de difficultés à survivre et ont un niveau de dettes préoccupant. On en est à la réduction du personnel ce qui aggrave le taux de chômage... Pour soutenir la gourde, la banque centrale injecte plusieurs dizaines de millions de dollars graduellement, ce qui a un effet négatif sur le loyer de l'argent. Les taux s'approchent de l'usuraire, ce qui rend le crédit inaccessible. On paie annuellement un taux de 49,44% sur les cartes de crédit, ce qui étrangle les consommateurs qui ont de plus en plus de difficultés à payer...</p> <p>Au niveau du secteur public, c'est officiel, l'État haïtien, comme bon nombre d'opérateurs économiques sont tombés dans l'insolvabilité. Les perspectives de croissance économique sont au rouge, l'économie haïtienne ne pourra pas croître dans des conditions aussi défavorables. L'État ne peut pas collecter les taxes et impôts, les contribuables, même s'ils ne sont pas de mauvaise foi n'ont pas les moyens de s'acquitter de leurs redevances, ils fréquentent de moins en moins les bureaux de l'État pour solliciter des documents administratifs, pour payer les obligations communales et autres. Dans certaines administrations sensibles de l'État, certains employés entrent régulièrement en grève pour réclamer soit de meilleurs traitements, soit des arriérés de paiement... D'autre part, les paralysies sont provoquées régulièrement par l'opposition politique qui sait mettre l'État hors service sur longue durée, comme on l'a vu pendant onze jours consécutifs en février dernier, lors de l'opération «peyi lòk».</p> <p>Autre facteur aggravant, c'est la perte de contrôle de l'État dans sa fonction régalienne d'assurer la sécurité du territoire et de garantir la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises. Trop souvent l'on entend que l'accès est bloqué sur telle route nationale. Ces incidents trop fréquents savent provoquer des affrontements mortels, comme on l'a vécu le 1er juillet dernier, dans la zone de l'Anse-à-Veau dans les Nippes où l'on a déploré six morts. Par ailleurs, à Port-au-Prince, a moins de dix minutes en voiture des bureaux de la présidence ( le Palais national n'étant plus là), les bandits ont pris le contrôle de la sortie sud de la capitale. Cette situation qui dure depuis un certain temps n'a pas été prise en charge avec le sérieux qu'il faut. Des camions de marchandises, des autobus de transport, des conteneurs provenant d'usines de sous-traitance destinés à l'exportation sont régulièrement détournés par les bandits qui ont le moyens de s'affronter avec la Police nationale jusqu'à la mettre en déroute... Cela provoque des pertes en vie humaine et en biens, camions et marchandises confisqués. Ces épisodes ne consacrent-ils pas la fin de l'État en Haïti?</p> <p>Dans l'actuelle situation de rareté de carburants, les camions-citernes deviennent la cible privilégiée des bandits. Ils en ont déjà détourné au moins deux sur ce circuit qui est la route naturelle pour s'approvisionner en carburant. Le principal terminal pétrolier se trouve à Thor un des banlieues de la commune de Carrefour. L'État haïtien ne devait-il pas déployer de grands moyens pour accompagner les convois qui doivent alimenter les stations-service dans toute la zone métropolitaine?</p> <p>Cette situation de rupture de stock récurrente ne devait-elle pas porter nos dirigeants à trouver enfin la bonne décision pour constituer des réserves? L'argent de PetroCaribe qui aurait dû à point nommé servir à construire ces réserves, a malheureusement plutôt servi à constituer d'autres réserves, des réserves de richesse illicite pour mettre à l'abri, plusieurs générations de fils et de filles, de descendants de voleurs... Et les voleurs de ces fonds s'énervent, quand en des occasions multiples comme le week-end dernier, à New York, une courageuse dame vêtue de rose, dans une nouvelle version de «La guerre des Roses», demandait à Michel Martelly, «kot kòb PetroCaribe a»?</p> <p>L'État haïtien s'est dissout, il s'est désagrégé sous le poids des appétits de la dernière équipe de dirigeants rapaces, des dilapidateurs d'un autre genre, des prévaricateurs qui n'ont montré aucun sentiment d'appartenance à cette terre contre laquelle ils ont commis un crime de lèse-patrie. Entre-temps en Haïti, la misère devient de plus en plus visible. Elle est là, étalée sous nos yeux, dans le chiffon sale qui sert de toit et d'abri à la marchande qui, à chaque coin de rue, essaie à sa façon de survivre pour ne pas mourir de faim en se convertissant en commençante déguisée, dans un environnement insalubre de ravines puantes, à proximité de piles de détritus. Une situation répulsive qui fait penser que les Haïtiens sont les personnages de référence de cet essai de Frantz Fanon, les Damnés de la terre, publié il y a déjà 58 ans.</p> <p>La misère, elle est exposée au soleil dans toutes les rues de nos villes, sur les routes nationales, sur le visage du petit enfant, de la petite fille à la sortie des supermarchés qui demande la charité, elle est constatée dans la posture du handicapé qui essaie de survivre en demandant l'aumône dans la rue, elle dégouline dans nos pentes pour se jeter en furie dans nos principaux ravins, le Bois-de-Chêne entre autres, emportant toute la laideur et les déficiences de nos autorités incapables de faire respecter une mesure d'État sur l'importation des produits en styrofoam...</p> <p>La misère, en Haïti, nous la voyons dans les yeux des enfants de rue qui n’arrivent pas bien souvent à nous attendrir, qui reçoivent plutôt notre mauvaise humeur en pleine figure quand ils essaient d’essuyer nos véhicules avec leur torchon sale en main, cherchant à survivre dans cette jungle infernale... Ces enfants infortunés constituent la réserve que cette machine de reproduction des inégalités produit à la pelle et qui seront pour la plupart les délinquants de demain...</p> <p>La misère, elle est omniprésente sous nos yeux, à chacun de nos pas, elle est comme en vitrine pour que nous ne risquions pas de ne pas la voir, pour que nous sachions qu’elle est là, qu’elle fait partie de notre vie, de notre réalité. Elle nous interpelle, elle nous appelle au secours pour qu’on agisse pour la résoudre, pour mettre fin à sa réalité, pour qu’on arrête d’être insensible au fléau qu’elle représente...</p> <p>La misère, à chaque occasion, nous envoie un message pour nous dire qu'elle peut se retourner contre nous si nous persistons à l'ignorer, si on feint de ne pas la voir sur les visages des marchandes de la rue, des infortunés, des septuagénaires qui ont passé leur vie dans la rue pour essayer de survivre, sans que leurs conditions de vie n'aient jamais changé. La misère est là sur le visage fatigué, résigné et assoupi de la vieille au marché de Delmas 48, au coin de la rue à Delmas 40 B, elle est en guenille, sale et dégoutante devant la marchande de pèpè pour essayer de trouver ne nouveaux vêtements plus dignes et moins répulsifs... Elle est visible dans toutes les rues, avenues et les activités de la grande savane qu'est devenue la capitale. La misère, elle est omniprésente dans notre pays. Si depuis toujours elle est comprimée par la bonté naturelle des gens humbles d'Haïti, n'importe quand, elle peut atteindre ses limites et exploser à notre figure, pour mettre fin à nos indifférences...</p> <p><em>La version initiale de ce texte a été présentée le lundi 2 septembre 2019 à l'émission Point du Jour sur radio IBO, 98.5FM Stéréo.</em></p> </p>
<p> <p>Compte tenu du prix du baril de pétrole sur le marché international, nombreux sont ceux qui soulèvent, à tort ou à raison, des interrogations sur la subvention des produits pétroliers en Haïti. Max Roumain et David Turnier, respectivement président et membre de l’Association nationale des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP), ont détaillé la structure des prix appliquée au diesel et à la gazoline lors d’une interview accordée ce mercredi 11 septembre à Radio Vision 2000.</p> <p>« À la pompe, un gallon de diesel devrait coûter sans taxes incluses 262.21 gourdes, mais il s’obtient actuellement au prix de 179 gourdes. L’État a non seulement renoncé aux taxes qu’il devrait prélever mais a également consenti de débourser 83.21 gourdes par gallon pour payer les compagnies importatrices afin que le prix reste inchangé », a indiqué David Turnier après avoir détaillé la structure des prix.</p> <p>Dans les détails mentionnés, David Turnier a raconté que le prix CIF (Cost, Insurance, Freight) du gallon du diesel s’élève à 204.50 gourdes/gallon, à raison d’un taux de change estimé à 93.83 gourdes pour un dollar américain. Les frais de vérification, les frais de douane, la redevance sur le carburant, les droits d’accise sont autant de taxes que l’État refuse de percevoir. « L’État aurait pu collecter environ 70 gourdes sur chaque gallon », a précisé M. Turnier, soulignant que les frais financiers se chiffrent à 9.20 gourdes, et la totale de la valeur en douane se chiffre à 213.70 gourdes.</p> <p>Quant aux compagnies pétrolières qui importent les produits pétroliers, elles ont une marge de bénéfice de 18.80 gourdes sur chaque gallon. Pour les distributeurs et les transporteurs de province, la marge de bénéfice s’élève respectivement à 27.21 gourdes et 1.56 gourde sur chaque gallon. </p> <p>David Turnier a fait le même exercice pour faire comprendre la structure des prix appliquée à la gazoline. Il a souligné que le prix CIF est de 2.17 dollars américains par gallon, soit 226.16 gourdes. Les frais financiers se fixent à 10.22 gourdes par gallon, ce qui porte à 237.38 gourdes, la totale de la valeur en douane. La marge des compagnies importatrices est estimée à 24.57 gourdes, celle des transporteurs de province à 1.56 gourde et des distributeurs à 31.15 gourdes. « Le coût total de la gazoline s’élève à 295.61 gourdes sans taxes incluses. Cependant, la gazoline se vend à la pompe au prix de 224 gourdes. Le ministère de l’Économie et des Finances veut que le prix reste tel quel à la pompe et décide de verser aux compagnies pétrolières 71.61 gourdes sur chaque gallon. </p> <p>Pour sa part, Max Roumain a précisé qu’au cas où l’État déciderait de prélever toutes les taxes prévues sur les produits pétroliers, les coûts du diesel et de la gazoline seraient respectivement de 332 gourdes et de 365 gourdes. Il a fait savoir qu’il n’est pas possible de déterminer le prix du carburant sur le marché local en tenant compte uniquement du coût du baril sur le marché international. M. Roumain a aussi souligné l’impact de la décote de la monnaie locale sur la subvention. « Au début, l’État perdait seulement 20 gourdes, mais à cause de la dépréciation de la gourde et une augmentation du coût du baril sur le marché international, la subvention et le manque à gagner deviennent plus importants », a souligné Roumain.</p> <p>D’un autre côté, Max Roumain a souligné qu’il existe deux structures de prix pour ce qui est des produits pétroliers. Il est prévu que les industries vont payer le carburant à un prix supérieur des autres consommateurs.</p> <p>En ce qui concerne la rareté constatée sur le marché local, les distributeurs des produits pétroliers ont fait savoir que les pompes à essence n’ont aucune responsabilité. Max Roumain a souligné que les distributeurs placent des commandes mais ne reçoivent pas la totalité des produits demandés. « Parfois on place une commande de 8 000 gallons mais on ne reçoit que 2 000 gallons. Les compagnies importatrices font du rationnement pour que la cargaison dure plus lontemps », a –t-il déclaré.</p> <p>« La situation de pénurie a perturbé le marché des produits pétroliers. Cette pénurie ne résulte pas d’un problème de stockage mais plutôt d’un problème de stocks et de sécurité », a soutenu David Turnier, invitant les autorités étatiques à trouver une entente avec les compagnies pétrolières pour assurer la disponibilité des produits pétroliers dans le pays. Les représentants de l’ANADIPP affirment qu’il est plus avantageux pour eux quand les prix des produits pétroliers sont relativement bas. Ils estiment qu’ils ont ainsi la possibilité de vendre davantage. Néanmoins, ils ont souligné que les produits doivent être disponibles sur le marché.</p> </p>
<p><p>« Le gouvernement haïtien, afin d’adresser la crise énergétique que connaît le pays et de rendre disponible l’électricité 24h/24, a entrepris de soumettre à une exploitation privée des réseaux initialement gérés par l’Électricité d’Haïti. Le gouvernement vise ainsi à moderniser le secteur de l’électricité afin de le rendre plus performant, moins onéreux et généraliser l’accès au service public de l’électricité pour la population haïtienne », peut-on lire dans les deux avis de pré-qualification de promoteurs (APQ) pour la mise en concession du service public de la production, du transport et de la distribution d’énergie électrique dans le réseau de Miragoâne et de celui du Sud (Les Cayes).</p> <p>Selon les informations disponibles sur le site web de l’ANARSE, le réseau électrique de Miragoâne couvrira sept villes. Il dessert actuellement 15 000 clients et devrait pouvoir alimenter jusqu'à 65 000 clients dans les cinq années à venir.</p> <p>« Les entreprises intéressées sont tenues de fournir les informations démontrant qu’elles possèdent les qualifications techniques et financières requises et une expérience pertinente pour exécuter ces services », conditionne le régulateur tout en précisant que le nouvel opérateur sélectionné devra financer, construire et exploiter une centrale solaire de 6 MW ainsi qu’une centrale de gaz naturel liquéfié (GNL) de 25,5 MW.</p> <p>S’agissant du deuxième appel d'offres, l’autorité régulatrice informe que le réseau du Sud (Les Cayes) couvrira 10 villes. Il compte actuellement 23 000 clients actifs et devrait alimenter plus de 55 000 clients dans le futur.</p> <p> « L’opérateur sélectionné devrait financer, construire et exploiter une centrale photovoltaïque de 5 MW et une centrale de GNL de 20 MW. Les candidats peuvent également proposer un autre mix de production innovant », avise le dossier d’appel d’offres de l’ANARSE.</p> <p>La durée de la concession pour les deux offres est de 20 ans.</p> <p>Ces deux avis de pré-qualification (APQ) sont publiés dans le cadre de « la nouvelle politique [du gouvernement haïtien] de privatisation des réseaux d’électricité, visant à rendre son système électrique plus efficace et moins coûteux, ainsi qu’à élargir l’accès à l’électricité de ses clients et de la population haïtienne en général ».</p> <p>Cette politique s'articule autour de trois objectifs principaux: accroître l'électrification rurale en développant des micro-réseaux; moderniser les réseaux régionaux et augmenter la capacité du réseau électrique de la zone métropolitaine de Port-au-Prince par le biais de projets de production d'énergie indépendants.</p> <p>Par ailleurs, le régulateur assure que chacun des réseaux régionaux fera l’objet d’une procédure d’appel d’offres indépendante et que le gouvernement lancera les procédures au fur et à mesure que les réseaux régionaux sont prêts à être transférés au secteur privé.</p> <p>Parmi les objectifs du gouvernement pour les réseaux électriques régionaux, on note le renouvellement du parc vieillissant des centrales de production d’énergie électrique par un mix composé d’unités de production au gaz naturel et de centrales solaires ; le renforcement et l’extension des réseaux de distribution et la propagation de compteurs intelligents avec prépaiement afin d’assurer la pérennité financière des réseaux.</p> </p>
<p> <p>Trente-cinq (35) bourses de trente mille (30,000) gourdes chacune et soixante-cinq (65) bons d’achat de cinq mille (5,000) gourdes chacun à la Maison Henri Deschamps, ont été accordés à 100 enfants pour la rentrée scolaire 2019-2020 par la Fondation Sogebank. Suite à un tirage qui a eu lieu à la fin du mois du mois d’aout dernier, la Fondation Sogebank a reçu dans son local le mercredi 4 septembre les cents bénéficiaires du programme au cours d’une cérémonie à laquelle ont pris part plusieurs organes de presse, dans le cadre d’un nouveau programme initié par le groupe Sogebank dénommé SOGELEKOL. </p> <p>La liste des gagnants est actuellement affichée dans les 19 succursales de la Sogebank qui servaient à la fois comme sites de promotion dudit programme et de lieu d’inscription des différents participants au tirage final. Parmi les gagnants de Sogelekol 2019-2020, étaient présents à la cérémonie de cloture: Jean Enel THELEMAQUE, Saloune MiCHEL, Marie Lyne LAGUERRE, Françoise BEAUSEJOUR, Dufally LUNDOR, Seguino DESULME. Le paiement des gagnants s’est fait par virement bancaire sur le compte existant à la Sogebank des parents de ces gagnants alors qu’une remise de chèques symboliques ainsi qu’une distribution de bons d’achat ont été effectuées durant la cérémonie</p> <p>D’où vient le programme SOGELEKOL ?</p> <p>Cette initiative, une grande première dans les annales des institutions commerciales en Haïti, résulte de l’opéralisation efficace du Programme d’aide aux parents-clients de la Sogebank dénommé SOGELEKOL à l’occasion de la rentrée scolaire 2019-2020. Selon les explications recueillies dans la Fiche technique de ce projet dont le Maitre d’œuvre est Mme Marie Carmel Nadège Bance Jacques, chaque année, la Fondation Sogebank reçoit un nombre important de demandes d'aide à l'occasion de la rentrée des classes par des parents incapables d'honorer les frais de scolarité de leurs enfants.</p> <p>Par ailleurs, la Fondation Sogebank, dans ses différents programmes de support à l'éducation, intervient à date surtout au niveau universitaire et professionnel. La formation de base (primaire et secondaire) n'était pas vraiment prise en compte. La Fondation s’est donc proposée d'y remédier en mettant en place le programme SOGELEKOL qui doit permettre non seulement de répondre aux requêtes des parents sollicitant la Fondation pour la rentrée des classes mais aussi de contribuer à renforcer l'éducation de base en encadrant la formation des enfants haïtiens dès le plus jeune âge.</p> <p>Comme objectif principal, SOGELEKOL vise la fidélisation des clients de la Sogebank, l'attrait d'autres potentiels clients et l'amélioration de l'image de marque du Groupe Sogebank Quant aux objectifs spécifiques dudit programme, ils consistent à :</p> <p>- aider les parents clients de la Sogebank en difficulté en leur fournissant un financement pour la rentrée des classes;</p> <p>- accroitre le nombre de nouveaux clients de la Sogebank.</p> <p>Dans une conjoncture socioéconomique aussi précaire, ce programme vient comme un palliatif pour des parents qui ont toutes les peines du monde assurer l’écolage de leurs enfants. De leur côté, les initiateurs de SOGELEKOL nourrissent des ambitions assez flatteuses par rapport à ce programme au bout duquel ils espèrent à la fois : accorder une aide financière à 100 parents clients de la Sogebank pour la rentrée ; accroitre le nombre de clients de la Sogebank et fidéliser la clientèle du Groupe Sogebank.</p> <p>Pour faciliter le lancement du programme, dix-neuf (19) sites d’implantation ont été sélectionnés, soit dix-neuf (19) succursales de la Sogebank répertoriées à travers tout le territoire national. Il s'agit des succursales suivantes : le Siège Social (Delmas) ; celle de Turgeau, de la Rue Pavée, de la Rue Louverture, de Fontamara, de Tabarre, du Cap-Haitien 1, de Port-de-Paix, de Ouanaminthe, des Gonaives 1, de Saint Marc, de Mirebalais, de Jérémie, des Cayes 1, de Jacmel, de Léogane, de Miragoane, de Petit-Goave, de Hinche.</p> <p>Inscription au programme d’aide par les parents</p> <p>La période d’inscription à SOGELEKOL était comprise entre le 22 juillet et le 16 août 2019. Pour permettre aux étudiants de s’inscrire au programme, des formulaires d'application étaient rendues disponibles au niveau des 19 succursales précitées pour prendre en compte les différentes demandes de financement liées à la rentrée scolaire.</p> <p>Les pièces exigées par les responsables au moment de l’inscription des potentiels bénéficiaires étaient les : Acte de naissance ou extrait des archives de l’enfant ; carnet scolaire ; la carte NIF/CIN du parent ; la preuve de l’existence du compte à travers le Livret d’épargne, la Carte Sogeizi, la carte Sogecash ou la carte chèque.</p> <p>le Président du Conseil d’Administration de la Fondation Sogebank, Dr. Michel Théard, qui a pris la parole à la cérémonie du 4 septembre a surtout mis en relief la mission et les réalisations de la fondation en matière d'education et de formation. Les parents et les gagnants du programme SOGELEKOL n'ont pas d’éloge à l'endroit de ce programme et de ses initiateurs qui ont su trouver un moyen de venir en aide aux familles humbles à travers cette initiative. </p> <p>Cyprien L. Gary</p> </p>
<p> <p>Le PNUD a profité de la célébration des 30 ans de Lahaie, ce 9 septembre 2019, pour présenter officiellement aux habitants de cette localité située à environ 20 minutes de la commune de Dame-Marie le projet de construction d’un village de 100 maisons modernes. Le projet baptisé « Solutions durables pour les personnes déplacées internes dans la localité de Lahaie », est financé par la KOICA (Korea International Cooperation Agency), selon un communiqué de l'agence onusienne.</p> <p>Le plan des 100 maisons modernes qui constitueront un village à Lahaie a été exposé durant la célébration des 30 ans de cette localité, riche en histoire. Chaque maison renferme deux chambres à coucher, un séjour, une toilette intérieure, une cuisine extérieure ; une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite ; une galerie, un impluvium extérieur pour la récupération et le stockage d’eau de pluie.</p> <p>« Ce plan que nous regardons aujourd’hui est un signe de respect envers notre communauté. Le PNUD a fait en sorte que nous participions dans la conception de ce projet à travers les rencontres communautaires et nous l’en remercions (…). Merci à KOICA d’avoir financé la construction du village. Il rehaussera l’image de notre localité et nous permettra de recouvrer notre dignité », a témoigné, l’air ému, l’une des bénéficiaires.</p> <p>Interrogé sur la participation du PNUD à l’événement, le chef du projet Lahaie, Mackenzy Hector, croit qu’il s’agit d’un exercice crucial, car il vise, entre autres, à attirer l’attention de la population de Lahaie sur l’importance des pratiques efficaces de planification et de gestion urbaines, afin de répondre aux défis posés par l’urbanisation et favoriser le progrès social et économique des habitants [bénéficiaires], tel que stipulé dans le 11e Objectif de développement durable.</p> <p>« Les conditions pitoyables dans lesquelles vivent actuellement les bénéficiaires de ce projet le long de la plage nous interpellent et nous obligent à mettre les bouchées doubles dans le but de contribuer, aux côtés des autorités locales, à l’amélioration des conditions d’existence de la population concernée », a expliqué M. Hector.</p> <p>Plusieurs activités seront entreprises dans le cadre du projet, dont la construction de paillotes pour la restauration, la vente et le stockage de produits de pêche dans la communauté de Lahaie et l’octroi de matériel aux organisations productives et les micro-entreprises, pour relancer les activités économiques et maximiser les résultats fournis par l’assistance technique, pour ne citer que ceux-là.</p> <p>Organisée annuellement, la célébration de la fête de Lahaie est considérée par plus d’uns comme l’une des fêtes les plus populaires du département de la Grand'Anse, à cause des milliers de participants qu’elle attire. Elle a été célébrée cette année sous le thème « An nou kenbe Laye pwòp toutan » (Gardons Lahaie constamment propre [ndlr]).</p> <p>Après le passage du cyclone Matthew en octobre 2016 sur plusieurs départements d’Haïti, dont la Grand’Anse, le pays a subi des pertes évaluées à plus de 2 milliards de dollars. Dans la liste des secteurs les plus touchées, nous retrouvons les infrastructures / bâtiments, avec plus de 856,28 millions de dollars de pertes.</p> </p>
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