<p>À l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil permanent de l’OEA jeudi sur la situation du Venezuela, Haïti et 18 autres pays ont voté une résolution qui ne reconnait pas le second mandat du président Nicolas Maduro à la tête de la République bolivarienne. Six autres États ont voté contre, huit ont fait abstention et la Grenade n’a pas pris part à la séance. </p><p>« Haïti n'est pas disposée à abandonner un ami comme le Venezuela du jour au lendemain. » La déclaration du ministre haïtien des Affaires étrangères, Bocchit Edmond qui a fait miroiter aux autorités vénézuéliennes un vote de support de la part d’Haïti environ 48 heures avant la séance. Il n'en est rien, en effet. Les autorités haïtiennes ont spectaculairement tourné le dos à Nicolas Maduro.</p><p>Dans son intervention avant le vote, le représentant permanent d’Haïti à l’OEA, l’ambassadeur Léon Charles, a déclaré, nous citons : « Les divergences légitimes et compréhensives qui existent quant à l’interprétation d’une situation dans un pays donné doivent être pour nous l’opportunité de prioriser les initiatives diplomatiques en vue de trouver les voies et moyens susceptibles de satisfaire les différents protagonistes. »</p><p>Il a rappelé qu’Haïti faisait partie des pays membres de l’OEA qui avaient visité la frontière entre la Colombie et le Venezuela. « Visite qui nous a permis de constater l’amplitude de la crise humanitaire à la frontière. Au terme de cette visite, la délégation haïtienne est parvenue à la conclusion suivante : une grave crise humanitaire existe sur les frontières colombo-vénézuéliennes avec des conséquences sociales, économiques et sécuritaires », a expliqué l’ambassadeur Charles. </p><p>« À court terme, les États membres de l’OEA se doivent de trouver des mécanismes afin de faire face à cette crise humanitaire qui touche de nombreux pays de la région », a exhorté le représentant d’Haïti à l’OEA. </p><p>« La République d’Haïti croit fermement que le triomphe de la gouvernance démocratique demeure la voie royale en vue de faire face à cette situation », a-t-il affirmé. </p><p>Comme pour nuancer son discours, l’ambassadeur Léon Charles a déclaré qu’à la fin de la séance il ne devrait y avoir ni gagnant ni perdant. « Le seul grand vainqueur devra être la démocratie », a-t-il affirmé avant de voter la résolution qui ne reconnait pas la légitimité du second mandat de Nicolas Maduro. </p><p>Les 19 pays qui ont voté la résolution contre le président Nicolas Maduro : Argentine, Bahamas, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Équateur, Etats-Unis, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaique, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Sainte-Lucie.</p><p>Les six pays ayant voté contre : Bolivie, Dominique, Nicaragua, Saint-Vincent et-les Grenadines, Suriname, Venezuela. </p><p>Les huit ayant fait abstention : Antigua et Barbuda, Barbade, Bélize, Salvador, Mexique, Sainte-Kitts-et-Nevis, Trinidad et Tobago, Uruguay.</p><p>La Grenade n’avait pas participé à cette première réunion de l’Organisation des </p><p>États américains pour l’année 2019. </p><p>Des informations laissaient croire que des autorités américaines exerçaient des pressions sur les autorités haïtiennes avant le vote pour les forcer à se positionner contre le gouvernement de Maduro. </p><p>Alors qu’à Washington les États membres de l’OEA se réunissaient sur la situation du Venezuela, à Caracas le même jour, Nicolas Maduro a prêté serment pour un second mandat qui doit s’étendre jusqu’en 2025. </p><p>En effet, jeudi, une trentaine de délégations internationales étaient présentes à Caracas pour la cérémonie d’investiture. Les seuls chefs de l’État régionaux étaient les présidents bolivien, Evo Morales, nicaraguayen, Daniel Ortega, salvadorien, salvador Sanchez Cerén, et cubain, Miguel Diaz-Canel.</p><p>La Chine, la Turquie et la Russie avaient également envoyé des délégués, mais ni les États-Unis ni l’UE n’étaient représentés. Haïti s’était fait représenter par son ambassadeur, Lesly David.</p><p>Elu pour un second mandat le 22 mai 2018, le ministre haïtien des Affaires étrangères d’alors, Antonio Rodrigue, avait déclaré au Nouvelliste, nous citons : « Nous avons pris note de la tenue des élections dimanche dernier au Venezuela qui, selon le Conseil électoral national, ont été remportées par le président Maduro. Nous saluons la victoire du président Maduro et nous souhaitons qu’il puisse travailler au rétablissement économique et social du Venezuela pendant ce nouveau mandat. »</p><p>Le chef de l’État haïtien qui, généralement, utilise son compte Twitter pour se positionner sur certains dossiers nationaux ou internationaux, n’avait rien twitté sur la réélection de Nicolas Maduro. Jovenel Moïse avait préféré ne pas communiquer lui-même sur ce dossier.</p><p>La situation économique et politique est pour le moins chaotique au Venezuela, un pays de plus en plus isolé. La population fait face à des pénuries alimentaires, médicales. L’inflation a atteint 1 350 000 % en 2018. L’ONU estime que, depuis 2015, environ 2,3 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, et prévoit que ce chiffre grimpe à 5,3 millions en 2019 à cause de l’effondrement de l’économie du pays.</p><p>Le Venezuela, ami de vieille date d’Haïti, est le seul pays qui a accepté de prêter de l’argent à Haïti. À travers le programme PetroCaribe, plusieurs milliards de dollars sous la forme de prêt ont été injectés dans l’économie haïtienne. La mauvaise gestion de ce fonds par les administrations de Préval, de Martelly et même de Privert pousse la population à demander des comptes. </p><p>Il faut rappeler que le 28 mars 2017, lors d’une rencontre de l’Organisation des États américains, Haïti avait déjà apporté son soutien inconditionnel au peuple vénézuélien, dénonçant le rapport du secrétaire général de l’OEA qui appelait à la suspension de la République bolivarienne de l’organisation et à des élections anticipées au Venezuela. Aujourd’hui, Haïti a tourné le dos au régime de Maduro, héritier de feu Hugo Chavez, grand ami d’Haïti. </p>
<p>En avril 2017, le chef de l’État, Jovenel Moïse, avait établi et présenté à la nation le comité devant se charger du dossier de la reconstruction du palais. Mais le comité de réflexion sur la reconstruction n’a même pas encore achevé la première phase concrète des réalisations annoncées. Ce n’est pas la volonté qui manque aux membres du Comité, à en croire le coordonnateur, qui a évoqué, à cette émission, certains retards administratifs, tout comme des situations récurrentes d’instabilité du pays. </p><p>En effet, dans un premier temps, un concours d’architecture a été lancé par le groupe de travail de réflexion de la reconstruction du Palais national, ayant placé du coup un avis à manifestation d’intérêt. Huit sur les quinze firmes intéressées ont été retenues. Ces dernières devront présenter une pré-esquisse, du moins une maquette présentant grosso modo la configuration du Palais national et son environnement, d’après l’ingénieur Clément Bélizaire, plutôt technique dans ses interventions. </p><p> </p><p>À cette phase, un jury constitué d’Haïtiens et d'étrangers devra procéder à l’analyse des travaux et la sélection de quatre des firmes retenues qui vont présenter un avant-projet sommet (APS) mieux défini, avant de pouvoir retenir une seule d’entre elle pour avancer avec le processus. Après avoir franchi la première phase, un autre appel à manifestation d'intérêt pour la construction sera lancé, ajoute celui qui coordonne aussi l'Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP), un organisme étatique haïtien rattaché à la Primature. </p><p>Le 12 janvier 2018, le président Jovenel Moïse avait posé la première pierre de la reconstruction du Palais national. Il avait également souhaité que le processus de la reconstruction soit réalisé avant la fin de son quinquennat. Une garantie que ne peut donner l’ingénieur Bélizaire qui pilote le Comité de réflexion sur la reconstruction. « Je n’aime pas parler de délai dans la construction, le pays n’étant pas stable, et ce depuis 1986… », souligne-t-il.</p><p>. </p><p></p>
<p><p>Le mois de janvier 2019, au grand dam des consommateurs, pourrait être ponctué de « ruptures de stock à répétition », a estimé une source proche d’une compagnie pétrolière interrogée par le journal, le jeudi 10 janvier 2019. « En prenant en compte les quantités de carburant qui ont été déchargées au cours de la semaine, il reste à bord des 3 bateaux de Novum, qui sont dans la baie de Port au Prince, plus de 60 millions de dollars de carburant. Les dollars que les compagnies pétrolières peuvent acheter aux banques commerciales ne sont pas disponibles suffisamment rapidement pour satisfaire les exigences de paiement de ce fournisseur dans les temps impartis. Il y aura donc des ruptures de stock à répétition au cours du mois de janvier », a prévenu notre source.</p> <p>Il n’y a pas que ça. « Le BMPAD fera d’autres appels d’offres; si ce même fournisseur (Novum) remporte tout ou partie de ces appels d’offres, d’autres ruptures de stock viendront perturber l’économie du pays comme cela a été le cas à plusieurs reprises en 2018 », a poursuivi la source du journal. « Le BMPAD a choisi de continuer de travailler avec un fournisseur (Novum) qui tient le pays en otage et qui ne décharge ses navires que lorsqu’il est payé. Ce fournisseur dont la seule activité est la vente de carburant au BMPAD n’a pas d’autres activités commerciales en Haïti, il peut donc être la cause de ruptures de stock sans en souffrir les conséquences », a tancé cette source proche d’une compagnie pétrolière. « Chaque journée d’attente d’un navire coûte entre 20 et 25 000 dollars. Ce même fournisseur a fait attendre les déchargements de ses navires pendant plusieurs mois cumulés au cours de l’année 2018. En ne déchargeant ses navires qu’après avoir été payé, ce fournisseur réussit donc à se faire payer par le BMPAD avant les autres fournisseurs, ce qui tend à décourager ceux-ci de participer aux appels d’offres », a expliqué cette source.</p> <p>Plus loin, notre source a indiqué « qu’aux difficultés que peuvent rencontrer les compagnies pétrolières pour payer le BMPAD vient s’ajouter le fait que les douanes doivent à ces mêmes compagnies pétrolières plus de 55 millions de dollars au titre des taxes à rembourser ». Pour cette source, « dans les mois à venir, les compagnies pétrolières n’auront plus assez de gourdes pour acheter les dollars dont elles ont besoin pour payer le BMPAD ». « En attendant, les compagnies pétrolières en sont réduites à recevoir au compte-gouttes ce que le BMPAD peut payer à ce fournisseur qui ne décharge qu’une partie de la cargaison de ses navires, au fur et à mesure des paiements qui lui sont faits », a expliqué cette source. « Les quantités importées par le BMPAD ne suffisent pas à la demande et il est faux de dire que les compagnies pétrolières reçoivent les quantités de carburant qu’elles commandent. Les quantités attribuées aux compagnies pétrolières ne se font pas au prorata de leurs parts de marché. Le fait que certaines compagnies soient plus souvent en rupture de stock que d’autres démontre que les répartitions des carburants, faites par le BMPAD, entre ces compagnies sont inéquitables », a indiqué cette source, qui souligne à l’encre forte que « la raison pour laquelle il n’y a jamais de rupture de stock de gaz propane et mazout, c’est que les compagnies peuvent importer ces produits directement sans passer par le BMPAD ».</p> <p>« Le BMPAD s’est arrogé l’exclusivité des importations d’essence, de diesel et de kérosène en Haïti. Le BMPAD organise des appels d’offres ouverts à toutes les compagnies. Ces appels d’offres sont pour l’instant organisés tous les deux mois.</p> <p>Les compagnies qui remportent ces appels d’offres doivent acheter les carburants sur le marché international, affréter les navires pour les transporter en Haïti et les revendre en dollars au BMPAD, qui est donc l’importateur et revend ensuite ses carburants aux compagnies pétrolières qui les commercialisent en Haïti. Bien qu’il s’agisse d’une transaction nationale, le BMPAD exige que les compagnies pétrolières paient en dollars. Les compagnies pétrolières, dont les ventes sur le territoire national sont en gourdes, doivent donc acheter des dollars aux banques commerciales pour payer le BMPAD », a expliqué cette source. « La pénurie de dollars crée des retards de paiement des compagnies pétrolières, au BMPAD et du BMPAD à ses fournisseurs », a-t-elle résumé.</p> <p>Une source proche de l’ANADIPP, contactée par le journal, a partagé les appréhensions de « ruptures de stock à répétition » pendant le mois de janvier. Des stations d'essence sont restées fermées aujourd’hui. Certaines ayant reçu de la gazoline se sont vu dire qu’il n’y aura pas d’autres livraisons de sitôt, a expliqué cette source. Le journal a contacté sans succès le directeur général du BMPAD, Ignace St Fleur, pour un commentaire sur les appréhensions de « ruptures de stock à répétition » pendant le mois de janvier 2019.</p> <p>Roberson Alphonse</p> <p> </p> <p> </p> </p>
<p>Sous le rythme d’un traditionnel troubadour, les curieux et les amants de la photographie sirotent et contemplent les différentes œuvres exposées par une quinzaine de photographes dont Rafaëlle Castera, Henri Cayard, Frédérick Alexis, Maxime Laroche, Conrad Schutt, Verdy Verna, René Durocher, Hugues Robert Marsan, Jameson Thermitus, Anderson Gustave, Mozart Louis, Samuel Laméry, Yves Marie E., Samuel Mozard, Jonathan Dave. Sans oublier les deux gagnants (Sénat Jean-Bernard et Cyril David Leconte) du concours #FacesofHaitiDiscovery organisé sur Instagram. </p><p>Le décor était bien planté dans le cadre chaleureux de l’hôtel La Réserve (Pétion-Ville). On y trouvait une quantité de photographies exposées pour le plaisir des participants à cette première édition de Faces of Haïti (FOH) par un verre de cocktail offert par le Rhum Barbancourt.</p><p> </p><p>Cette soirée d’exposition de photos fut un moment de retrouvailles, de connaissances et d’échanges entre un public enchanté et les différents photographes qui ne se faisaient pas prier pour expliquer et parler de leur expérience en exerçant ce métier. Un métier qui est de plus en plus convoité, par plus d’un. Sans doute, personne n’allait-elle laisser échapper ce moment opportun pour se faire photographier par les centaines de photographes-reporteurs qui sillonnaient le lieu de l’exposition.</p><p> </p><p>À entendre Samuel Daméus, beaucoup de gens, sans oublier les médias internationaux, ont toujours leurs projecteurs braqués sur le côté sombre d'Haïti, qui dépeint son état de pauvreté. À travers ce projet, le photographe croit qu’il est temps que les autres peuples du monde fassent connaissance avec une autre facette de ce magnifique pays autrefois surnommé la perle des Antilles. </p><p>« Passionné de mon pays, mon objectif est de contribuer à faire venir plus de touristes dans le pays vu que depuis des années, les touristes ont commencé à diminuer sensiblement. Je dois aussi admettre le fait qu’Haïti n'ait pas été bien représentée dans les grands médias internationaux ces dernières années. Haïti est beaucoup plus qu'une catastrophe naturelle, la pauvreté et l'instabilité politique, la preuve est vivante à travers les images que nos photographes proposent d’Haïti », s'est réjouie le photographe Samuel Daméus. </p><p>Pour Samuel Dameus, « Faces of Haïti » qui jusqu’ici n’était qu'un projet personnel, est passé à un mouvement collectif qui regroupe officiellement d’autres photographes pour promouvoir Haïti et ses potentiels touristiques, et bien plus encore ! Il veut que ce projet puisse inciter les jeunes, à oser, à s’engager et à proposer de nouvelles alternatives dans le processus d’une Haïti nouvelle, paske jèn yo se jodi peyi a. « N’attendons pas demain pour agir », rappelle l'initiateur de «Faces of Haïti». </p><p>Cette soirée a également été marquée par la remise de plaques aux différents exposants pour les honorer et leur remercier de leur somptueux et impeccable travail de promotion des valeurs, des coutumes, de la culture et des sites d’Haïti à travers la photographie. Un travail assidu, mais qui a tout son mérite, car la première République noire indépendante du monde à d’énormes richesses à vendre.</p><p></p>
<p>Vive tension à Carrefour-Feuilles </p><p>Moins de 24 heures après l’assassinat par balle du policier Grégory Antoine mieux connu sous le sobriquet de «Ti Grèg» attaché à la sécurité du délégué départemental de l’ouest Richard Duplan par des membres du gang dirigé par « Tije », le quartier de Carrefour-feuilles a connu une journée de tension le jeudi 10 janvier 2019. Des barricades de pneus enflammés ont été constatées dans plusieurs rues de ce quartier de Port-au-Prince.</p><p>Bilan de la PNH dans le département du Nord pour l’année 2018</p><p>Anassé Dorival, porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans le département du Nord, a dressé le bilan des activités réalisées par l’institution policière dans ledit département. Selon le porte-parole de la PNH, 3 437 individus ont été arrêtés au cours des opérations policières menées dans le département du Nord. 116 cas de viol ont été recensés durant l’année 2018. 50 armes à feu ont été saisies par les forces de l’ordre qui ont enregistré 24 cas de vols à main armées, 161 troubles publics et 9 cas de trafics illicites. D’après l’inspecteur divisionnaire Anassé Dorival, des gangs armés opérant dans le département du Nord, en particulier au Limbé, ont été démantelés par la PNH durant les fêtes de fin d’année.</p><p> </p><p>À propos de l'article « Frantz Courtois, un bon jazzman»</p><p>Dans l’article « Frantz Courtois, un bon jazzman», paru dans l'édition du jeudi 10 janvier 2019, il s'est glissé quelques erreurs et fautes de frappe. Il est prié de lire en première ligne : « décidément les amis» en lieu et place de «les années»; lire « certains lisaient des partitions» et non des «parutions»; lire une vingtaine de musiciens et un style «rétro» (omission de style dans le journal); lire «artrite» et non «arthrite». Le Nouvelliste s’excuse auprès de ses lecteurs de la confusion que ces erreurs ont créées.</p><p>La Loterie de l'Etat haïtien dénonce l’assassinat de Patrick Narah</p><p>La direction générale de la Loterie de l'État haïtien, dans une note de presse, a exprimé sa consternation face à l'assassinat de l’homme d’affaires et PDG de Paryaj Pam, Patrick Narah, tué par balle dans la matinée du mardi 8 janvier 2019 dans son bureau à Pétion-Ville. À travers cette note, la direction générale de la LEH demande aux autorités policières et judiciaires de tout mettre en œuvre pour que la lumière soit faite sur ce crime odieux.</p><p>La météo sur Haïti jusqu’au samedi 12 janvier 2019</p><p>L’Unité hydrométéorologique (UHM) informe que des averses isolées modérées sont prévues sur certains endroits du pays notamment sur les départements des Nippes, de la Grand’Anse, du Nord-Ouest, du Nord et de l'Ouest jusqu’au samedi 12 janvier 2019. De l'air frais, plus ou moins humide supporté par la présence d'un front froid sur la partie occidentale cubaine, caractérise les conditions météorologiques des Grandes Antilles ce matin. Le déplacement de ce front vers le passage du vent favorisera certaines activités pluvieuses sur le pays. L'atmosphère reste passagèrement humide durant ces deux jours.</p><p>Sit-in pour réclamer une politique de logements sociaux</p><p>Un sit-in sera tenu le vendredi 11 janvier 2019 devant les locaux de l’Entreprise publique de promotion et de logements sociaux (EPPLS), à Delmas, en prélude au 9e anniversaire du séisme du 12 janvier 2010, par plusieurs organisations, dont le Bureau des avocats internationaux (BAI), le « Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (MOLEGHAF) » et « Kay la ». Cette initiative vise à forcer l’équipe au pouvoir à prendre ses responsabilités à travers l’EPPLS afin de mettre en place une vraie politique de logements sociaux dans le pays.</p><p>Campagne de sensibilisation aux accidents de la circulation</p><p>Le Dr Garnel Michel, coordonnateur de Stop Accident, a annoncé une campagne de sensibilisation de la population à la nécessité de renforcer la lutte contre les risques liés aux accidents de la circulation. Garnel Michel croit qu’il faut aussi miser sur la formation des jeunes dans le cadre de cette lutte. Tirant la sonnette d’alarme sur la hausse du taux des victimes liées aux accidents de la route sur le territoire national, il invite les autorités concernées à réviser le système de sécurité routière et le mode d’organisation du transport public en Haïti, notamment le trafic des motocyclettes.</p><p>Concert de musique spirituelle à St-Louis de Gonzague</p><p>L’organisation Arche Haïti annonce la tenue, le 13 janvier, d’un concert de musique spirituelle, à la chapelle Saint-Louis de Gonzague, à Delmas 31, à 11 heures du matin, avec la chorale de la cathédrale Sainte-Trinité et celle de ladite église au profit des personnes à mobilité réduite, a annoncé Évelyne Bazin Verdier. Elle en a profité pour appeler les autorités à accorder une attention soutenue aux personnes à besoins spéciaux qui sont confrontées aux discriminations de toutes sortes.</p><p>Des personnes retrouvées mortes au centre-ville </p><p>Dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 janvier, au moins trois personnes ont été retrouvées mortes à Delmas 2 et à la rue des Césars au centre-ville de Port-au-Prince, ont rapporté des témoins. Jusque dans la journée du jeudi 10 janvier 2019, les cadavres en décomposition étaient encore sur la chaussée. Des riverains lancent un appel aux autorités concernées afin de faire le nécessaire. </p><p>Nouvelles perspectives des Archives nationales d’Haïti pour l’année 2019</p><p>Jean Wilfrid Bertrand, directeur général des Archives nationales d’Haïti (ANH), a annoncé que l’institution qu’il dirige se concentre sur la construction de son nouveau local au centre-ville de Port-au-Prince et la mise en place de la troisième version de leur base de données pour l’année 2019. Selon Jean Wilfrid Bertrand, la réalisation de ces deux projets facilitera la livraison des extraits d’actes et aidera les contribuables à mieux produire leurs demandes. Un nouveau logiciel doit être opérationnel dans moins de six mois aux fins de mieux sécuriser les documents livrés par les ANH, et de lutter contre la fraude.</p><p> </p><p>Marnatha Irène Ternier rencontre un député québécois d'origine haïtienne </p><p>La ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, Marnatha Irène Ternier, a rencontré, le mercredi 9 janvier 2019, le député de l'Assemblée nationale du Québec, Frantz Benjamin, autour de la mise en place d'un Bureau de coordination de la diaspora devant accueillir les compatriotes haitiens et des étrangers dans le pays. Cette rencontre a été l'occasion pour la ministre du MHAVE de discuter avec le député du Québec d'un environnement propice au montage dudit bureau de coordination et la formation pour de nouveaux cadres et des jeunes susceptibles de travailler à la gestion du bureau de coordination de la diaspora.</p><p>Moïse Jean Charles prend de nouveau ses distances du secteur démocratique</p><p>Le leader de Pitit Dessalines, dénonçant une rencontre entre le secteur démocratique, des représentants du gouvernement et des ambassadeurs a dit ne pas reconnaitre l’accord de trêve qui en est sortie. L’ancien sénateur a annoncé la reprise de la mobilisation. Il s'est dit déterminé à poursuivre seul la mobilisation en vue de renverser le gouvernement en place.</p><p>Rareté de l’essence : Le MUTH condamne l’Etat</p><p>Le directeur exécutif du Mouvement unifié des transporteurs haïtiens (MUTH) Jacques Anderson Desroches indexe la passivité de l’Etat dans la crise de la rareté d’essence qui sévit actuellement. Le syndicaliste impute la responsabilité des pénuries d’essence actuelles au gouvernement. Les difficultés pour trouver de l’essence dans les pompes persistent encore ce jeudi alors que le directeur général du BMPAD Ignace St Fleur n’a cessé depuis lundi de claironner dans la presse que le carburant est disponible.</p><p>Un groupe de députés menacent de boycotter l’assemblée nationale</p><p>Alors que les députés et les sénateurs ont tous été convoqués pour ce lundi 14 janvier en séance d’assemblée nationale, des députés solidaires au parlementaire Printemps Bélizaire réclamant des excuses publiques du président de l’assemblée nationale Joseph Lambert ont menacé de perturber la séance au cas où le président du Sénat n’aurait pas encore présenté des excuses publiques au député de la 3e circonscription. Le vice-président du Sénat Francois Sildor appelle les députés à faire preuve de sagesse et de responsabilité.</p><p></p>
<p>La Jamaïque interdit depuis le 1er janvier dernier les sacs en plastique à usage unique, les pailles en plastique et la styromousse dans le but de réduire l'impact du plastique sur l'environnement. Selon le gouvernement jamaïcain, qui entend aider les entreprises à utiliser des solutions de remplacement durables, cette mesure aidera à lutter contre la pollution dans le pays et participe d'un effort international visant à réduire la pollution. La Dominique fait pareil en ce mois de janvier 2019 en interdisant complètement les objets plastiques ordinaires tels que les gobelets et les récipients pour aliments à usage unique en polystyrène. La liste complète des articles interdits à la Dominique n'a pas encore été finalisée, mais le gouvernement compte inclure des pailles en plastique, des assiettes en plastique, des fourchettes en plastique, des couteaux en plastique, des gobelets en polystyrène et des récipients en polystyrène.</p><p></p><p>En Haïti, il y a plus de cinq ans, un premier arrêté officiel daté du 9 août 2012 interdisait la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des sacs en polyéthylène et objets en polystyrène expansé (PSE ou PS ou styrofoam) à usage alimentaire unique, tels que plateaux, barquettes, bouteilles, sachets, gobelets et assiettes. Malgré la non-application constatée de l’arrêté de 2012, un deuxième daté du 10 juillet 2013 a été pris pour interdire encore une fois «d’importer, de produire ou de commercialiser les objets en polystyrène expansé à usage alimentaire».</p><p></p><p>En appui à l’arrêté du 10 juillet 2013 interdisant toute utilisation et commercialisation des produits en polyéthylène et polystyrène expansé ou styrofroam, les ministères de l’Environnement, de la Justice et de la Sécurité publique, du Commerce et de l’Industrie ainsi que de l'Economie et des Finances ont annoncé dans une note publiée en janvier 2018 que des brigades spécialisées vont être déployées sur le territoire pour forcer l’application dudit arrêté.</p><p>Tel un pied de nez aux deux arrêtés et à cette annonce, les produits en styromousse « légalement » interdits sont partout. À chaque averse, les égouts et les canaux d’évacuation, obstrués, débordent tandis que les principales artères de la zone métropolitaine sont submergées de styromousse. Emportés par les eaux de pluie, ces produits non biodégradables déversés un peu partout finissent leur course dans la mer. Le tout dans l’indifférence totale des autorités douanières qui ne confisquent plus ces objets pour le plus grand bonheur de leurs vendeurs et utilisateurs qui ne risquent d’encourir aucune sanction.</p><p>Le foam est plus que jamais omniprésent. On y trouve dans les ministères, les universités publiques et privées, les médias, les agences internationales, les écoles, les églises, les restaurants, des simples gargotes aux restos les plus huppés. Pourtant, Haïti ne fabrique pas ces produits hautement toxiques pour l’environnement. Les sachets en polyéthylène noir et les objets en polystyrène expansé (PSE ou PS cristal ou styrofoam) sont des produits importés bénéficiant largement de l'attention d’une filière solide de la contrebande.</p><p></p><p>En effet, la porosité de la frontière haïtienne avec la République dominicaine contribue énormément au non-respect des mesures d’interdiction d’entrée des produits en foam omniprésents sur le marché haïtien. Le gouvernement dominicain, selon le quotidien Listin Diario, chiffrait en 2013 la valeur des exportations de matières plastiques vers Haïti à 67,3 millions de dollars américains par an.</p><p></p><p>Au-delà de l’échec cuisant de nos dirigeants à faire appliquer les mesures d’interdiction qu’ils ont eux-mêmes prises s’ajoute leur (https://lenouvelliste.com/article/187069/haiti-a-le-taux-de-collecte-de-dechets-solides-le-plus-bas-du-continent-americain) incapacité</a> à assurer une gestion efficace des déchets solides. En effet, le peu de services d’évacuation des déchets solides accentue le phénomène des centaines de milliers de bouteilles et de sachets en plastique ainsi que des assiettes en styrofoam jonchant le canal du Bois-de-Chêne, l’un des plus grands dépotoirs à ciel ouvert de la République, mais aussi les bords de mer, les gares routières, les égouts, les ravins et les décharges sauvages.</p><p></p><p>Le dernier rapport de la Banque mondiale, Les villes haïtiennes : des actions pour aujourd’hui avec un regard sur demain, informe qu’Haïti a le taux de collecte de déchets solides le plus bas de la région Amérique latine et des Caraïbes (12,4 %) —loin derrière l’avant-dernier pays de la région, le Paraguay (57 %), et derrière des pays africains à bas revenus comme le Sénégal (21%), le Bénin (23%), le Mali (40%) et hors d’atteinte du Ghana avec un taux de collecte de 85 %.</p><p>On estime que le monde consomme chaque année jusqu'à 5 000 milliards de sacs en plastique, principalement en polyéthylène, un polymère à faible coût dérivé du pétrole, dont la dégradation nécessite au moins 500 ans. Seulement 9% de tous les déchets plastiques sont recyclés. Les scientifiques ont découvert des fragments de plastique, dont du styromousse, dans 86% des espèces de tortues de mer, 44% des espèces d’oiseaux de mer et 43% des espèces de mammifères marins.</p><p>Des interdictions concernant les sacs en plastique sont actuellement en vigueur dans près de 100 pays à travers le monde, et les îles des Caraïbes se retrouvent à l'avant-garde dans la région en matière d'interdiction du plastique et de la styrofoam.</p><p>Antigua-et-Barbuda a été le premier pays de la région à interdire les sacs en plastique en 2016. Peu après, la Colombie a adopté une interdiction similaire et, en 2017, elle a appliqué une taxe aux grands sacs en plastique tout en ordonnant des modifications à leur conception dans le but de renforcer leur réutilisabilité. Le Panama est, au début de 2018, le premier pays d'Amérique centrale à interdire les sacs en polyéthylène. Le Costa Rica a adopté une stratégie nationale visant à réduire radicalement l'utilisation de plastique jetable d'ici 2021, tandis que Belize, Bahamas et Bermudes ont adopté ou sont en train d'élaborer des lois visant à éliminer les plastiques à usage unique.</p><p>Aux côtés de la Jamaïque qui vient tout juste d’interdire les sacs en plastique, la mousse de polystyrène et les pailles, l'Argentine, la Barbade, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, Grenade, la Guyane, le Honduras, le Panama, le Pérou, Sainte-Lucie et l'Uruguay ont tous adopté sur leur territoire ces mesures d’interdiction.</p><p>Sources combinées</p><p></p>
<p><p>Le représentant d’Haïti à l’Organisation des Etats américains (OEA) a voté contre le Venezuela, jeudi, lors du vote au sein du Conseil permanent sur la légitimité du président Nicolas Maduro qui a prêté serment le même jour pour un deuxième mandat. Depuis la réélection de Maduro en mai 2018, les Etats-Unis utilisent toute une série de stratagèmes pour parvenir à l’exclusion de la République bolivarienne du Venezuela de l’OEA. En dépit des tractations, des consultations et des menaces brandies par le gouvernement américain à l’occasion de l’Assemblée générale de l’OEA à Washington, le 5 juin dernier, les Etats membres n'avaient pas appliqué la Charte démocratique de l’OEA contre le Venezuela.</p> <p>La réunion du Conseil permanent de l’organisation hémisphérique sur la légitimité du président Nicolas Maduro, hier jeudi, peut être considérée comme la poursuite des initiatives de Washington contre le président socialiste. Avec 19 voix pour, 6 contre et 8 abstentions, le gouvernement américain a obtenu gain de cause à travers l’OEA qui qualifie d’illégitime le deuxième mandat de Maduro. L’héritier de Chavez va exercer son pouvoir dans un contexte économique difficile marqué par le chômage, l’inflation galopante et l’isolement diplomatique. Mis à part les sanctions américaines contre ce pays, l’Union européenne dénonce également le mandat de Maduro et n’écarte pas la possibilité d’adopter des sanctions contre Caracas en cas d’atteinte aux droits de l’homme.</p> <p> </p> <p>En raison des liens historiques et des relations harmonieuses qui unissent Haïti au Venezuela, il était impensable de voir le pays d’Alexandre Pétion voter contre celui de Simon Bolivar. A Washington, Haïti s’était abstenue en juin dernier lors de l’adoption d’une résolution contre le Venezuela en séance de l’Assemblée générale de l’OEA. Devant les pressions et les menaces du gouvernement américain cette semaine, Haïti a voté contre le Venezuela lors de la réunion, hier jeudi, du Conseil permanent de l’OEA. Lundi, lors d’une interview du ministre des Affaires étrangères avec notre collaborateur Robenson Geffrard sur la réunion du Conseil permanent, Bocchit Edmond avait fait savoir qu’Haïti n’était pas prête à abandonner un pays frère comme le Venezuela. Jeudi, c’est le contraire qui s’est produit à Washington, à l’occasion de la réunion du Conseil permanent. Le chancelier haïtien était-il sincère ? Voulait-il amadouer la mission diplomatique vénézuélienne en poste à Port-au-Prince ? N’était-il pas au courant des attentes du gouvernement Trump à Haïti à l’occasion de la réunion d’hier ?</p> <p>Il n’est un secret pour personne que l’aide du Venezuela à Haïti de 2007 à nos jours n’est pas comparable à celle fournie par la superpuissance américaine à notre pays. En outre, de Chavez à Maduro, l’image d’Haïti en Amérique du Sud a été réhabilitée et son histoire vulgarisée dans les forums internationaux. Du côté de Donald Trump, notre pays devient de plus en plus meurtri par les propos racistes de ce milliardaire qui ignore l’histoire, la psychologie et le patrimoine immatériel des peuples qui occupent le nouveau continent.</p> <p>Le choix de l’administration Moïse-Céant de rejeter le Venezuela au profit des intérêts du gouvernement américain est-il réaliste, stratégique ou irréfléchi ? </p> </p>
<p>Lancée le 27 décembre dernier, cette activité annuelle initiée depuis 2011 est l'initiative de l'Université Anténor Firmin (UNAF) du Cap-Haïtien, en partenariat avec Purdue University.</p><p>L'objectif n'a pas changé : continuer de permettre aux étudiants en agronomie de Purdue University de venir échanger des thématiques liées à l'agriculture avec ceux des pays de la Caraïbe, notamment ceux d'Haïti, a rappelé le recteur de l'UNAF, le pasteur Gédéon Eugène.</p><p>Sept universités locales y étaient représentées, a détaillé le recteur Gédéon Eugène qui s'est réjoui de la façon dont les différents thèmes ont été abordés et du déroulement de cet événement qu'il a qualifié d'exceptionnel, d'extraordinaire et de très bénéfique pour les participants.</p><p>L'hygiène de l'eau, la préservation des fruits, le système d'irrigation, la production des protéines pour les poulets de chair, la préservation des semences sont entre autres points qui ont été débattus durant ce symposium tenu encore une fois sur le campus de l'UNAF.</p><p>Le pasteur Gédéon Eugène affirme que les étudiants haïtiens ont beaucoup appris. Il leur demande de faire bon usage de tout ce qu'ils ont reçu durant ce symposium.</p><p>De son côté, le professeur Mark Russell de Purdue University, docteur en agriculture, s'estime heureux et satisfait de cette collaboration établie entre l'UNAF et Perdue University.</p><p>Il se félicite du fait que ce programme annuel offre une tribune aux étudiants haïtiens et américains en agronomie, particulièrement pour échanger leurs connaissances techniques et scientifiques dans le domaine de l'agriculture tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. </p><p>Pour sa part, l'initiateur du programme de formation entre les étudiants haïtiens et américains, l'actuel directeur général du ministère de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), le docteur en agriculture Branly Eugène, s'est réjoui de ce partenariat instauré depuis 2011.</p><p>«Cette collaboration contribue, sans conteste, au développement et au renforcement du secteur agricole dans le pays», s'est-il félicité. </p><p>« Je demande aux étudiants haïtiens de mettre en pratique les connaissances acquises durant ce symposium au profit du développement agricole du pays », a-t-il renchéri. </p><p>Outre l'Université Anténor Firmin, les universités du Nord qui étaient présentes sont entre autres l'Université La Renaissance, l'Université Notre-Dame d'Haïti, l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti du Limbé, l'Université Polyvalente d'Haïti. </p><p></p>
<p> </p><p>«An n kole tèt pou yon lòt Ayiti», est le thème retenu pour la quatrième édition de ce concours de musique ouvert à tout groupe d’au moins trois jeunes âgés de 14 à 20 ans. Lancée par Pierre Josué Agénor Cadet, ministre de l’Éducation nationale, cette campagne de sensibilisation à la citoyenneté s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’actions que le MENFP entend mener pour freiner les actes de violence chez les jeunes à travers le pays, particulièrement dans le milieu scolaire. Le MENFP dispose de quelque trois millions de gourdes pour l’organisation dudit concours, a confié le ministre Cadet. </p><p>Jean Belony Murat (Bélo), Roosevelt Saillant (BIC), Thamara Suffren et Darline Desca sont entre autres artistes qui se donnent pour mission d’accompagner les jeunes talents dans cette voie qui, selon eux, contribue à encourager ces derniers à exprimer leur créativité et à se transformer en défenseurs des valeurs civiques et morales, tout en prônant le vivre-ensemble et l’esprit de dialogue. Selon eux, la durée d’une chanson ne devra pas excéder 4 minutes et que le groupe inscrit ne peut avoir plus de 5 élèves. </p><p>«Le formulaire d’inscription doit être dûment complété et signé par l’institution dont fait partie le groupe de jeunes voulant prendre part au concours», ont-ils précisé, soulignant que le respect du thème, l’originalité, la composition du texte, la cohérence des paroles et l’exécution du chant sont entre autres critères d’évaluation. Ils ajoutent par ailleurs que la chanson peut être chantée a cappella ou avec un accompagnement quelconque et envoyée par mail à «annkoletèt2019@gmail.com» ou en format numérique sur CD ou sur clé USB du 21 janvier au 22 février 2019. </p><p>Les organisateurs notent que de la cérémonie finale du concours avec les meilleurs groupes et de remise des primes aux lauréats est prévue pour le 22 mars 2019. </p><p>À rappeler que le concours de chant sur l’éducation à la citoyenneté de 2018 s’était déroulé sur le thème : «Drapo n se fyète n, Ayiti se pa nou, an n mete men».</p>
<p>Un camion du Centre national des équipements (CNE), dont les freins auraient été lâchés, a heurté mercredi après-midi une motocyclette qui transportait trois passagers, dans la localité de Rivière-Blanche, 3e section communale de Gros-Morne. Des témoins ont rapporté que deux victimes ont rendu l’âme sur-le-champ, tandis que la troisième a succombé à ses blessures quelques minutes après avoir été transportée à l’hôpital.</p><p>Le chauffeur de cet engin affecté au chantier de construction du tronçon de route Gonaïves/Port-de-Paix a eu le temps de s’échapper. Il laisse sur site du drame des cadavres et des gens affligés qui se questionnent sur l’avenir de leur famille. La douleur a gagné leurs entrailles. Les riverains ont fustigé le comportement du chauffeur. Ils demandent aux autorités judiciaires de sévir contre le conducteur qu’ils incriminent et qualifient de tous les maux. « Ce chauffeur corrompu n’était pas en service. Il revenait d’une vente illégale de carburant », a lâché un homme surexcité. </p><p>Le chef de la municipalité, M. Jean Renel Tidé, dit déplorer l'incident. Il a promis d’entreprendre des démarches auprès des autorités concernées en vue d’accompagner les familles éplorées. Le maire s’est félicité de l’attitude de la population qui n’a pas recouru à la violence comme c’est le cas dans ce genre de situation. Avec les autres membres du conseil municipal, l'édile de la commune entend mettre en place des balises pour limiter le nombre des accidents dans sa juridiction.</p><p>La commune de Gros-Morne étant enclavée, la motocyclette est le principal moyen de transport de la population. En raison de la surcharge, du mauvais état des routes et de l’imprudence de certains conducteurs, le nombre d’accidents a considérablement augmenté ces derniers mois. Devant cette situation inquiétante, le maire appelle les usagers de la voie publique à la prudence et au respect des règles de la circulation. </p><p></p>
<p>Divers types de phénomènes météorologiques ou climatologiques extrêmes ont affecté notre pays au cours des dernières années, comme la terrible sécheresse de 2014-2015 ou encore le passage du cyclone majeur Matthew sur le Sud et la Grande-Anse. D’autres anomalies atmosphériques de moindre ampleur (précocité des pluies du printemps, inondations provoquées par le passage consécutif de front froid sur les régions septentrionales, déficit pluviométrique en 2018, les épisodes intenses de poussière du Sahara) ont également touché le territoire national au cours des de cette même période, avec des conséquences non négligeables sur certains secteurs clés comme l’agriculture, l’eau, la santé, entre autres. Toutefois, ils n’ont pas reçu la même couverture médiatique et ont surtout été peu ou mal abordés par des responsables qui prennent peu ou pas en compte (pas encore) du risque météorologique ou climatique lors de l’élaboration du budget national par exemple, alors que la grande majorité de ces évènements sont prévisibles des mois à l’avance (mis à part les cyclones tropicaux). L’année 2019 qui vient de débuter annonce déjà la couleur avec un réchauffement stratosphérique majeur (SSW), la consolidation d’El Niño comme en 2002-2003 et peut-être le basculement de l’oscillation décennale de l’océan Atlantique en phase négative. 2019 sera-t-elle donc du même cru que ces devancières ? Assistera-t-on à un retour à des conditions climatiques normales sur Haïti ou une intensification des évènements extrêmes sur notre région comme le prévoit le dernier rapport sur le climat de l’administration américaine ? </p><p>La pluviométrie sur les Caraïbes est régulée par la différence de températures entre les océans Atlantique et Pacifique. Lorsque notre océan est plus chaud que le Pacifique équatorial ou central, les pluies sont proches de la normale ou au-dessus. Dans la situation inverse nous subissons des déficits. Depuis la fin du printemps écoulé, nous observons un réchauffement des eaux sur le centre du Pacifique qui s’est accéléré au début de l’automne. Les anomalies de températures océaniques (SSTA) sur cette région ont en effet atteint ou dépassé les 5°C atteignant par endroit 1.4°C ce qui correspond à un El Niño modéré à fort. Cet Enso n’est pas du type classique que l’on observe généralement sur le Pacifique, mais un Modoki (ce terme japonais signifie semblable mais différent) tout comme ceux de 2002-2003, 2003-2004, 2011-2012. Quels seront les impacts de ce Modoki sur notre pays ? Seront-ils plus conséquents ?</p><p>Contrairement aux évènements classiques qui peuvent contribuer à un renforcement notable des pressions sur l’Atlantique durant leur évolution en hiver, les Niños Modoki (plutôt courant ces dernières années) favorisent un passage plus au sud des perturbations polaires (fronts, thalwegs, etc.) et qui par la même occasion arrosent un peu plus que d’ordinaire certaines régions du pays, comme le grand Nord, les Nippes ou la Grande-Anse. Un point positif certes, toutefois lors des épisodes de ce type, la saison pluvieuse du printemps est généralement décalée de plusieurs semaines et s’achève beaucoup plus tôt (2012, 2014, 2015, 2016). La pluviométrie du mois de mai et de juin est souvent dans ce cas inférieur à la normale; ce qui allonge la durée de l’estivage (période sèche en été) de plusieurs semaines avec des conséquences assez appréciables sur plusieurs secteurs de la vie nationale. </p><p>Bien sûr, chaque El Niño Modoki ou classique présente ses propres particularités, ce qui rend des prévisions saisonnières assez compliquées. Toutefois, nous pouvons utiliser des années dites analogues (ou régnaient des conditions similaires) pour prévoir l’état futur des conditions météo ou climatiques sur une région donnée. Cette technique nous a permis de retenir les hivers, 65-66, 84-85, mais particulièrement 93-94, 2002-2003 marqués, tout comme décembre 2018, par un SSW majeur. En effet, ce phénomène qui se produit quelques fois en hiver est caractérisé par une élévation des températures stratosphériques qui peuvent parfois atteindre plusieurs dizaines de degrés au-dessus des normales saisonnières. On assiste alors à une dislocation du Vortex Polaire (VP), un énorme tourbillon froid à ces mêmes niveaux. L’affaiblissement du VP entraîne généralement quelques semaines plus tard une invasion d’air Arctique sur le nord de l’Amérique ou de l’Eurasie. Durant les plus intenses épisodes, les pressions diminuent sur l’Atlantique, ce qui facilite la pénétration des fronts froids sur la mer des Antilles, provoquant aux passages des inondations importantes sur la région (Jamaïque 2009-2010, Haïti hiver 2002-2003, 2010, 2012). Ces intrusions frontales au cœur des Caraïbes sont encore plus courantes lorsqu’El Niño interagit avec les SSW. La faible activité solaire actuelle, le développement ou la présence même faible d’El Niño pourraient ainsi amplifier les conséquences de ce réchauffement. On pourrait donc, comme indiquent quelques modèles, se diriger vers une période pluvieuse précoce qui débutera en février, avec un pic en avril, puis un assèchement dès le mois de mai comme en 2012 ou 2014 ou 2015.</p><p>L’autre inquiétude majeure est que la dynamique actuelle sur le pacifique renforce Enso au cours du printemps (comme semble l’indiquer plusieurs modèles.) On aurait alors un double El Niño (comme en 68-70, 86-88) qui assécherait considérablement la région durant l’été, surtout si le processus de refroidissement de l’Atlantique se poursuit. En effet, des SSTA négatives (au-dessous de la normale) sur l’Atlantique contribuerait à augmenter la stabilité de l’atmosphère renforçant les effets pervers de l’enfant terrible du Pacifique. </p><p>La menace pour le printemps et le début de l’été pourrait donc revêtir un double visage : d’abord le risque d’inondations associées aux fronts plus fréquents et intenses entre février et avril puis une période beaucoup plus sèche à partir de mai.</p><p>Saison cyclonique 2019</p><p>Le scénario qui nous semble plausible est que le Pacifique reste en phase neutre (LA NADA) ou de Modoki (faible à modérer) suffisant cependant pour réduire la pluviométrie sur notre région, mais pas assez pour inhiber l’activité des ondes tropicales qui pourraient se développer dans un environnement un peu plus favorable qu’en 2018, mettant à risque notre pays, à condition bien sûr que la température des eaux de surface de l’Atlantique tropicale leur soit favorable (ne bascule pas en mode AMO-) sinon ce sera la sécheresse assurée. Notez que l’Atlantique tropical et la mer des Caraïbes, contrairement à 2017, offraient des conditions peu favorables aux ouragans en 2018, une situation qui pourrait éventuellement changée en 2019. La plupart des modèles sont assez confus en ce moment en raison du faible à modérer Niño et du SSW. Mais je pense que l’on s’achemine vers une saison normale ou proche de la normale. Est-il besoin de rappeler que ces dernières sont le plus souvent les plus à risque pour notre pays ? </p><p>D’un point de vue statistique, la trajectoire d’un ouragan comme Matthew est plutôt rare (seulement 2 depuis plus de 150 ans) alors que les trajectoires des ouragans de catégorie 2+ remontant sur la presqu’île du Sud se sont faites assez rare depuis les années 60 (Ella 1958, Flor 1963, Cleo 1964, Inez 1966). Le prochain cyclone de catégorie 2+ à traverser la péninsule du Sud à l’est des Cayes ne se fera probablement pas attendre longtemps ; non seulement parce que les statistiques sont en notre défaveur, mais aussi et surtout parce que les mêmes conditions climatiques qui ont prévalu durant la période 54 – 70 sont de retour, c'est-à-dire. faible activité solaire, période de transition entre les phases positive et négative de l’AMO et le retour de la phase froide sur le Pacifique.</p><p>Contrairement à l’alarmisme ambiant, ces phénomènes font partie du cycle naturel d’un système climatique constamment à la recherche d’un équilibre fragile jamais atteint. Dans ce soi-disant chaos se cache un ordre régi par des lois que nous ne maîtrisons ou ne connaissons pas assez. Ce qui s’est produit par le passé se reproduira à l’avenir. Ainsi l’une des périodes cycloniques les plus actives de notre histoire s’est produite entre 1954 et 1969 avec le passage de 7 ouragans, dont 5 de catégorie 3+. Durant cette période, l’Atlantique était en transition de AMO+ à AMO- et que l’activité solaire était à son minimum, tout comme vers la fin du XIXe siècle où plusieurs ouragans dévastèrent le pays (1878, 1883, 1886, 1894, 1896,1899). Figurez-vous que nous sommes probablement de nouveau entrés dans une période similaire depuis quelques années. Pour l’instant, il n’y a eu que Matthew, mais le cycle ne fait que commencer.</p><p>AMO </p><p>Variation cyclique à grande échelle (50 à 70 ans) des courants atmosphérique et océanique sur l’Atlantique Nord, qui combinée peuvent provoquer une baisse ou une augmentation de température des SST sur cette région.</p>
<p>Il pleuvine sur Petit-Goâve. Seuls les phares des voitures qui traversent la</p><p>route nationale #2 éclairent cette partie de la cité rattrapée par la nuit. Trois</p><p>hommes qui s’étaient abrités à cause des averses reprennent l’ouvrage qu’ils avaient entamé une demi-heure plus tôt. Luc, le meneur, active le flash de son portable et demande aux deux autres de se hâter. Les regards des curieux qui s’arrêtent à leur hauteur ne le rassurent pas, donc il fait vite. Les peintures qui n’ont pas eu le temps de sécher ont dégouliné, elles se sont mélangées, les couleurs sont à refaire. </p><p>C’est l’arc-en-ciel LGBT qui surgit, cette minorité dont une partie de la société haïtienne ne veut pas entendre parler. Deux ans après le fiasco du festival, une partie de la communauté LGBT ne s’avoue pas vaincue. Elle revient à la charge avec la campagne « Non à la discrimination ». Une manière pour cette fraction de rouvrir le débat. La proposition de loi du Sénat laisse présager de sombres augures : l’heure est à l’action.</p><p>Luc et moi nous nous étions parlés au téléphone la veille de ma venue à Petit- Goâve. Devant le stress qui suintait de la voix de l’artiste, j’ai dû le rassurer. En effet, les choses peuvent vite déraper comme il y a deux ans, lors de ce fameux festival de films LGBT « Massimadi » qui avait défrayé la chronique. J’ai compris ses précautions.</p><p>- « Aucun visage ne sera montré », lui dis-je pour la deuxième fois.</p><p>- « Oui, c’est important pour nous », me fait-il comprendre pour la troisième</p><p>fois.</p><p>Dans les ruelles sombres, Luc et ses deux acolytes ne se distinguent pas. Vêtements de travail, nonchalants, ils sont depuis des mois les petites mains de la campagne Arc-en-Ciel. Ce soir-là, je les suis dans Petit-Goâve.</p><p>- « Que signifie le mot discrimination et ces couleurs ? », me demande</p><p>hésitant un jeune homme.</p><p>Il passe par-là. Le seul des quatre à ne pas travailler suppose que je suis leur chef. Gêné, l’espace d’un cillement, je suis tenté de nier. Noyer le poisson dans une définition vague pour ne pas devoir expliquer le drapeau s’est révélée une stratégie salutaire. Deux minutes qui m’ont paru être une éternité. J’ai eu peur pour eux et avec eux. Peur que nous nous fassions interpeller, peur que nous nous fassions attaquer par des badauds homophobes qui auraient entendu parler de la campagne ou qui auraient compris. Une nuit, deux drapeaux de plus. Deux oeuvres sommaires, mais dans le contexte haïtien qui revêt un sens particulier.</p><p>L’histoire des drapeaux arc-en-ciel remonte à lontemps. Juin 2018, les usagers</p><p>de la route de Canapé-Vert comme moi s’étaient posés des questions sur ce</p><p>drapeau découvert par hasard. L’oeuvre avait vite disparu. Tagué d’injures</p><p>homophobes, le mur en question a été repeint illico. C’était mal connaître ceux qui sont derrière cette campagne. Sept mois plus tard, dans l’aire métropolitaine, on n’y échappe plus. Sur les murs des grands axes routiers fréquentés. Delmas, Pétion-Ville, Bois-Verna, Babiole et désormais Petit-Goâve. Une situation qui ne manque pas de faire réagir. Croix, injures, allusions á Sodome et Gomorrhe, faites à la bombe apparaissent systématiquement sur chaque nouveau drapeau.</p><p>Dans un restaurant de Port-au-Prince, je rencontre après plusieurs discussions au téléphone François. Celui-là même qui est commanditaire de la</p><p>campagne Arc-en-ciel et qui dirige depuis des mois une fraction de la communauté LGBT qui entreprend ces actions. Il n’a rien de l’idée reçue véhiculée sur les homosexuels en Haïti. Ni nanti ni mulâtre. Simple, direct et avenant, le jeune cadre d’ONG de 35 ans m’avoue vouloir, à travers cette campagne, « rendre visible la question des homosexuels en Haïti ». «Une forme de pédagogie sur la question des LGBT à la société haïtienne», renchérit-il dans une salve. Discours qui m’a paru trop formaté « Organisations Internationales ». Je le questionne sur l’existence ou non d’une éventuelle main extérieure derrière qui financerait tout cela. « Dans le</p><p>contexte global dans lequel on est aujourd’hui, avec un président des États-</p><p>Unis que je pense homophobe et transphobe... », me répond-t-il, « je ne crois pas que nos actions puissent compter sur de grands soutiens à l’étranger».</p><p>Pas du tout l’avis du pasteur et révérend Gérard Forge. Instigateur avec</p><p>d’autres collègues de INORMR (Initiative des organisations morales et religieuses), cette organisation était à la pointe des dernières contestations. « Des pays étrangers font la promotion de l’homosexualité en Haïti », avance-t-il depuis un fauteuil de bureau à Tabarre. « C’est en réponse à cela que nous nous sommes érigés en sentinelles de la société haïtienne ». Je le questionne alors sur l’amour du prochain, un précepte cher au christianisme. « Nous détestons leurs actions, mais toutes ces personnes nous les aimons » avec un air satisfait de sa réponse. Je ne puis m’empêcher de penser à ceux, aidés de ce genre de sermons et qui s’opposent, mais qui n’arrivent pas à cette part des choses.</p><p>À la sortie Nord de Port-au-Prince, vers Delmas, je patiente à l’accueil d’un bureau sans enseigne. Le directeur, Jeudy Charlot, m’apprendra plus tard que l’ancien bureau de « Kouraj », l’institution en question, a déjà été la cible d’attaques homophobes, d’où cet anonymat. Sur les drapeaux : « Kouraj est solidaire. Même quand ce n’est pas nous qui avons initié cette campagne, mais c’est grâce à notre combat qu’aujourd’hui, d’autres osent s’affirmer », m’explique-t-il. Le militant regrette que, sur la question des LGBT en Haïti, les débats restent circonscrits à la question religieuse et morale. Le sénateur Carl Murat Cantave, initiateur de la proposition de loi qui aggrave la situation des homosexuels en Haïti, n’a eu que ces mots en guise d’arguments. En août 2017, elle est « votée au Sénat à 14 voix pour, 1 contre et 1 abstention ». Les sénateurs n’ont pas caché leur foi. Une entorse au débat républicain dans un pays qui se dit laïc avant tout.</p><p>En attendant qu’ait lieu ce débat de fond sur la question des LGBT en Haïti, Luc m’apprend qu’il a déjà rejoint une autre grande ville du pays. Les murs arc-en-ciel parleront pour eux.</p><p>NB. Luc et François sont des noms d’emprunt utilisés pour préserver l’intégrité des sources en cas de publication.</p><p></p>
<p>Le mot tsunami vient du japonais tsu qui signifie « port » et nami « vague ». Le phénomène tire son nom de sa manifestation de base. En haute mer, l’amplitude (la hauteur) des vagues est faible variant de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres se propageant à des vitesses de l’ordre de 800 km/h (vitesse d’un avion de ligne). Près des côtes, la profondeur de la mer étant plus faible, l’énergie du tsunami se trouve comprimée, les vagues deviennent de plus en plus haute atteignant plusieurs mètres voire des dizaines de mètres. Ces vagues entrent dans les terres et peuvent engloutir des villages entiers. En haute mer, les pêcheurs japonais ne se rendent compte de rien. Arrivés aux ports, ils ne font que constater les dégâts causés par ces vagues « mystérieuses ». Ils les appellent des « vagues de port » (tsunami).</p><p>Les causes du phénomène</p><p>90 % des tsunamis sont d’origine sismique. Ils sont causés par des séismes générés par des failles sous-marines, surtout des failles inverses. Ayant un déplacement « vertical », les failles inverses sont plus aptes à déplacer de grandes masses d’eau lors d’un séisme. Ainsi, les plus grands tsunamis sont causés par de grands séismes de subduction (quand une plaque océanique plonge sous une plaque continentale). À titre d’exemple, le séisme considéré comme le plus puissant de tous les temps (Chili 1960, magnitude 9.5) a provoqué un tsunami qui a traversé tout le Pacifique (des côtes chiliennes à celles du Japon) en moins de 24 heures.</p><p>En plus des séismes, les tsunamis peuvent être causés par d’autres phénomènes comme un volcan sous-marin, un glissement de terrain sous-marin ou côtier, une chute de météorite, de grands rochers ou de glaciers. Avant l’arrivée des vagues destructrices, la mer se retire quelques minutes avant de rebondir. On a vu les horribles images du tsunami qui s’est produit dans le détroit de la Sonde le 22 décembre 2018 laissant dans son sillage plus de 400 morts, 154 disparus et plus de 1400 blessés. Si l’archipel indonésien nous a habitués à des tsunamis dus à de grands séismes (comme celui du 26 décembre 2004, magnitude 9.2), celui du 22 décembre 2018 était d’origine volcanique. L'Anak Krakatoa, le volcan à l’origine du tsunami n’est pas sous-marin. Situé sur une petite île, le volcan a craché jusqu’à 180 mètres cubes de rochers et de cendres dans la mer. C’est ce qui a fait monter l’eau. C’est comme des glaçons plongés dans un verre d’eau.</p><p>Le cas d’Haïti</p><p>En lisant les historiens Thomas Madiou, Beaubrun Ardouin et Moreau de Saint-Méry, on se rend compte que la majorité des grands séismes historiques d’Haïti étaient accompagnés de tsunamis. Parmi les plus connus, le séisme du 18 octobre 1751 fut accompagné d’un tsunami causant des dégâts à Azua et à Santo Domingo. Le 8 avril 1860, un important séisme tsunamigénique fut rapporté au large d’Anse-à-Veau. Des vagues furent observées au moins à Anse-à-Veau et à Miragoâne. Le 7 mai 1842, un puissant séisme accompagné de tsunami frappa le Nord d’Haïti et détruisit les villes du Cap-Haïtien, de Port-de-Paix, de Môle Saint-Nicolas et de Fort-Liberté. Il endommagea sévèrement Santiago de los Caballeros en République dominicaine. Cap-Haïtien fut le plus détruit avec 5000 victimes sur 10000 habitants. Port-de-Paix fut couvert d’eau de mer sur 5 mètres de haut, et 200 personnes périrent sur 3000 habitants. Le 4 août 1946, un important séisme généra un tsunami de 4 à 5 mètres de haut qui inonda les agglomérations du Nord-Est de la République dominicaine. Et plus récemment, plusieurs tsunamis locaux ont été rapportés lors du séisme du 12 janvier 2010 dont un à Grand-Goâve qui a quand même fait 3 morts.</p><p>Est-il possible que ces événements se répètent dans le futur? Oui, parce que leurs causes existent encore. Ce sont les failles, sans compter des côtes instables et des terrains sous-marins susceptibles des glisser, entre autres. Nous sommes sur une île avec la République dominicaine. Les failles observées à terre se prolongent en mer. Par exemple, dans le Nord, la faille septentrionale est complètement sous-marine côté haïtien. Nous sommes aussi dans une zone de subduction, celle entre les plaques nord-américaine et caraïbes. Un tsunami généré par un grand séisme sur cette subduction peut facilement nous affecter même si l’événement vient relativement de loin.</p><p>Ces événements seraient sans effet si nous n’étions pas vulnérables. La grande majorité des villes haïtiennes sont côtières. Les constructions anarchiques ne laissent pas beaucoup de possibilités à des plans d’évacuation adéquats en cas de tsunami. La mangrove ayant été détruite, même le tsunami le plus faible peut faire des dégâts inattendus.</p><p>Il y a quelques années, des panneaux d’évacuation ont été installés dans le grand Nord. C’aurait été une très bonne chose si la population avait été impliquée dans le projet. Y a-il eu des études préalables de plan d’évacuation ? Ces installations sont-elles basées sur une cartographie détaillées des chemins d’accès ? Y a-t-il eu une étude sur la quantité de personnes qui auront à emprunter ces chemins d’évacuation en cas de tsunami? En retard sur les échéances, les responsables de ce projet auraient fait installer ces panneaux avec précipitation sans aucune sensibilisation du public. Certains ne savaient même pas ce que ces panneaux voulaient dire.</p><p>Des efforts sont à signaler et à encourager de la part du Centre d’observation sur les données maritimes (CODOMAR) du Service maritime et de navigation d’Haïti (SEMANAH). Des formations, sensibilisations et des exercices de simulation sont à renforcer. Ce centre a particulièrement installé plusieurs marégraphes dans le Nord pouvant détecter des montées anormales de l’eau de mer afin d’alerter la population. Ces dispositifs devraient être placés sur toutes les côtes haïtiennes. D’après la dernière discussion que j’ai eue avec le coordonnateur du CODOMAR, le centre semblait faire face à un problème d’électricité entravant la collecte des données en continu. En attendant que nos dirigeants prennent leurs responsabilités, servons-nous du retrait de la mer comme alerte au tsunami. Espérons juste que nous serons tous au même moment sur la même plage pour observer la mer se retirer !</p>
<p>C’était la fête, le dimanche 6 janvier, à la rue des Lattes. C’est sans doute la première fois que cette rue longeant la route de Maïssade mobilise autant d’invités pour le théâtre traditionnel. Des autorités civiles ainsi que des notables et de jeunes venus de partout se sont joints aux responsables de Nanm Solèy pour une soirée de chants engagés, de slam, de danse folklorique, de déclamations et de propos de paix, d'amour et de joie en vue de s'unir pour sortir Haïti de l'ornière du sous-développement.</p><p>Au programme de cette soirée, le directeur artistique de la compagnie Nanm Solèy, Arnel Monthias, a mis en scène une jeune femme en lieu et place d'Haïti. Des étrangers de presque toutes les contrées sont venus pour exploiter ses richesses. Une mise en scène qui retrace le destin tragique d'Haïti autour des douleurs que lui infligent les colons après avoir exploité toutes ses réserves minières. La jeune femme (Haïti), mariée contre sa volonté à un certain Grégoire venu des terres des colons, a été abandonnée pour son incapacité de production. Elle mis au monde des dignes fils et filles, sans père et nés de sa colère, qui partent la venger. Des applaudissements à n'en plus finir qui ont par la suite cédé leur place à toutes sortes de cérémonies religieuses et vodouesques pour se libérer du joug de l'oppresseur.</p><p>Des signes et consignes de révolution marquées par une campagne électorale controversée ont mis à couteaux tirés les habitants de l'île en pleine campagne électorale, un vent d'espoir a soufflé sur toute l'étendue de l'île sur la mise en commun des synergies de toutes les couches vives de la société pour changer la donne.</p><p> </p><p>Le révérend père Gary Joseph, ayant pris la parole au nom de la FORE, a salué le travail de la troupe Nanm Solèy. Avec cette troupe, le département du Centre est d'après lui entré dans l'histoire. «Qu’il soit inscrit dans les annales de l’histoire du pays que le département du Centre a une troupe de théâtre qui donne le ton pour se révolter», a-t-il souligné. Si tous les assistants se sont réjouis de la soirée, ils laissent cependant apparaître le besoin de changer le système de gouvernance en Haïti. </p><p>Le directeur artistique de la compagnie «Nanm Solèy» demande au ministère de la Culture et de la Communication de mettre à la disposition des troupes de théâtre du genre des fonds nécessaires en vue d'organiser des activités similaires dans toutes les régions du pays.</p><p>Un public acquis à sa cause ne faisait qu'assister, applaudir et écouter les intervenants jusqu'à la fin des activités. Tout se passe dans une ambiance de convivialité où les acteurs et assistants ont formé une chaîne d'union pour se révolter.</p><p></p>
<p>Aussi près de l’essence si volatile, si inflammable, l’Etat haïtien s’amuse comme des gosses en pantalon court avec le feu. Ces autorités qui étonnent par leur professionnalisme se plaisent d’expliquer maladroitement à une population qui ne demande qu'à vivre humainement. Depuis l'entame de la nouvelle année, les rumeurs d’une rupture de stock de la gazoline courent les salons, les rues comme les réseaux sociaux. A partir du 4 janvier ces rumeurs se confirment de plus en plus au grand dam des automobilistes. Les stations d'essence, les unes après les autres, n’ont apparemment plus d’essence, ou encore ne vendent plus aux chauffeurs. Les rares stations qui en disposaient encore ont été prises d’assaut dès samedi et dimanche par des consommateurs dans le désarroi. </p><p>Dans cette conjoncture de feu, la bombe pétrolière qui revient encore risque de provoquer une explosion très regrettable dans le pays où mille autres problèmes attendent des solutions urgentes. Au-delà de la crise d’autorité qui perdure il ne faut pas non plus négliger la méfiance de la population meurtrie qui ne croit plus dans les discours de ceux qui planifient au nom de la res publica. </p><p>Oyez plutôt ! L’Etat et ses représentants savent pertinemment que le pays consomme 200 000 gallons de carburant par jour, ils anticipent comme ils veulent sur les commandes. S’ils persistent avec la question de paiement en dollars et ses corollaires, la responsabilité revient encore à eux. Que ce soit ceux qui se sont présentés devant les citoyens pour solliciter leurs votes ou d’autres choisis par ces mandataires de la nation, le niveau de responsabilité est le même. </p><p>Durant cette journée du jeudi 10 janvier 2019, la gazoline est distribuée aux comptes gouttes dans des stations. A chaque fois qu’elle est disponible dans un point déterminé les gens se ruent sur la station pour se procurer le précieux liquide. Entre-temps un commerce parallèle de marché noir, bien entendu, prend corps aussi bien dans les environs des stations d’essence que dans les zones frontalières. </p><p>C’est déjà une évidence. Certains automobilistes vont jusqu’à envoyer leur voiture en République dominicaine pour se faire plein d’essence. La situation est corsée. Des professionnels qui sortent régulièrement abandonnent tout simplement leur voiture à la maison. Désormais, le pire est à craindre si une solution éclairée n’est pas trouvée au plus vite.</p><p>Encore une fois, les autorités au plus haut niveau de l’Etat n’ont pas compris les enseignements des émeutes des 6,7 et 8 juillet 2018. Après ces malheureux évènements et les résultats décevants enregistrés par le pays sur le plan économique, serions-nous prêts à faire face à de tels bouleversements en ce début de 2019 ? Tout porte à croire que les décideurs, tant de l’Etat que du privé, peuvent encore se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. </p><p>Entre-temps, sur le marché international- Haïti ne produit pas de produits pétroliers,- entre le 12 juillet 2018 et le 10 janvier de cette nouvelle année, le baril de WTI a perdu quelque 20 dollars sur la période, passant de 72,04 dollars à 52 dollars environ, ce qui a arrangé un peu l’Etat qui voulait à tout prix augmenter les prix des produits pétroliers pour augmenter ses recettes. En six mois, le WTI (acronyme pour West Texas Intermediate) et le Brent qui contiennent tous les deux environ 159 litres de pétrole, les deux principales références en la matière, ont quasiment évolué dans le même sens. Sans doute à cause de la concurrence. L’Etat haïtien a bien profité de ces prix, dans une certaine mesure. Que se passera-t-il en Haïti si par hasard le prix du baril recommence à augmenter ? </p><p> </p><p> </p><p></p>
<p>Une enveloppe de 11,76 milliards de gourdes, soit 6,8% du projet de budget 2018-2019 est affectée au ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR). Pour cet exercice, les crédits budgétaires alloués au MARNDR connaissent une augmentation de 35% par rapport à l’exercice précédent. En guise de justification de son budget, le titulaire du MARNDR, Jobert C. Angrand a fait connaitre les objectifs fixés pour cet exercice. </p><p>« Le programme du MARNDR, pour cet exercice, vise, entre autres, à générer plus de millions d’hommes/jour d’emplois temporaires directs au bénéfice des communautés rurales et agricoles. Il prévoit également de garantir une nette amélioration de la disponibilité alimentaire par un appui massif aux campagnes agricoles d’hiver et de printemps. Plus de 360 000 productrices et producteurs bénéficieront des intrants, services et incitations agricoles », a soutenu le ministre de l’Agriculture, soulignant que des opportunités seront offertes aux entreprises locales à travers des travaux d’irrigation, des constructions de bureaux agricoles, entre autres.</p><p>Dans son allocution, le ministre de l’Agriculture, l’agronome Jobert C. Angrand, a avancé que les interventions du MARNDR se feront autour de 7 axes stratégiques : -restructuration et renforcement institutionnel du ministère de l’Agriculture et gouvernance sectorielle ; -maitrise des crues, valorisation des eaux de surface et amélioration de la couverture végétale, -construction, réhabilitation, entretien et mise en valeur des infrastructures hydro-agricoles ; -innovation du secteur en y intégrant les savoirs et les pratiques des biotechnologies agricoles ; -dynamisation et développement des filières stratégiques pour la sécurité alimentaire et l’exportation ; -accès des produits agricoles aux marchés et commercialisation ; -financement : crédit et assurance agricole.</p><p>Les crédits de fonctionnement du ministère de l’Agriculture sont passés de 1, 3 milliard de gourdes pour l’exercice 2017-2018 à 1,6 milliard de gourdes pour cet exercice, soit une augmentation de 24%. Quant aux crédits d’investissement, ils sont passés de 7,4 milliards de gourdes à 10,1 milliards de gourdes. En ce concerne ces augmentations, le ministre a fait savoir qu’elles sont justifiées par rapport aux objectifs fixés, aux services à offrir, aux chantiers à engager ou à finaliser, etc. Toutefois, le ministre a souligné que les crédits budgétaires alloués au MARNDR sont loin d’être suffisants en raison d’innombrables défis à relever dans le secteur agricole. </p><p> </p><p>Le titulaire du MARNDR en a profité de cette invitation pour dresser un bilan sommaire de l’utilisation du budget alloué au MARNDR pour l’exercice fiscal écoulé. « Les crédits budgétaires alloués au fonctionnement ont été dépensés à 96% », a déclaré le titulaire du MARNDR. Le financement du Programme d’investissement public (PIP) du secteur agricole pour l’exercice précédent devait alimenter par deux sources principales : le Trésor public et les BANDES. Le financement du PIP à travers le Trésor public se chiffrait à hauteur de 837 millions de gourdes, soit 43% des crédits prévisionnels qui étaient autour de 1, 943, 033, 022 gourdes. « Les dépenses effectuées totalisent 837 millions de gourdes, soit un taux d’absorption de 100% des crédits décaissés », a indiqué le ministre. Suivant les prévisions, un financement du PIP à hauteur de 750 millions de gourdes devait être alimenté par l’autre source mais il n’y avait aucun décaissement effectif. </p><p>En ce qui concerne les réalisations, le ministre a souligné qu’elles étaient structurées autour de quatre grands axes stratégiques : infrastructures agricoles et maîtrise de l’eau ; - mise en valeur des activités agricoles : élevage, pêche et aquaculture ; - innovation et production de connaissances, -renforcement institutionnel et gouvernance sectorielle. Des travaux d’entretien et de réparation partielle de canaux permettant d’améliorer l’accès à l’eau au niveau de 30 périmètres, couvrant une superficie irriguée estimée à 50,183 hectares, soit le taux de 67% des systèmes équipés et irrigués, réparation et remise en fonction de 13 stations de pompages pour faciliter l’irrigation d’environ 2 000 hectares au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac, distribution de 453 motopompes, constituent, entre autres, certaines réalisations citées par le ministre, M. Angrand pour ce qui est des infrastructures agricoles et de la maîtrise de l’eau. </p><p></p>
<p> </p><p>Comparé au quatrième trimestre de l’année 2017, l’Indice d’emploi (IE) du quatrième trimestre de l’année fiscale 2018 a accusé une baisse, d’après les résultats présentés par l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI). En effet, après avoir crû de 2,5% en glissement annuel au trimestre précédent, l’IE est passé du niveau de 103.1 en juillet-septembre 2017 à 99.9 en juillet-septembre 2018, soit une variation annuelle négative de 3,1%. Cette baisse interannuelle est imputable à tous les secteurs institutionnels. </p><p>Analyse par secteur institutionnel </p><p>Aucun secteur n’est épargné dans la baisse globale de l’Indice d’emploi au quatrième trimestre de l’exercice fiscale 2017-2018, d’après l’analyse par secteur institutionnel faite par l’IHSI pour cette période. Le secteur public est le plus touché avec une baisse interannuelle de 3,9%. En effet, le niveau de l’IE du secteur public est passé de 104.6 à 100.5 en un an. Les deux autres secteurs institutionnels, notamment les organisations non gouvernementales/organisations internationales et le secteur privé ne s’en sortent pas mieux. Le niveau de l’IE du secteur des ONG/OI est passé de 104.6 en juillet-septembre 2017 à 103.5 en juillet-septembre 2018, soit une baisse de 1,1% en glissement annuel. De son côté, la baisse interannuelle de l’Indice d’emploi du secteur privé est de 0,7%.</p><p>La baisse de l’Indice d’emploi dans le secteur public pour le quatrième trimestre de l’année fiscale 2018 est causée directement par la chute enregistrée dans sa composante « Administration publique ». Le niveau de l’IE de l’Administration publique est passé respectivement de 104.1 à 99.6 entre juillet-septembre 2017 et juillet-septembre 2018, soit une diminution de 4,3%. L’autre composante dudit secteur, les entreprises publiques, a plutôt progressé de 5,4%, passant du niveau de 113.9 à 120.0. </p><p> </p><p>Pour sa part, l’Indice d’emploi du secteur des ONG/OI, après trois trimestres consécutifs de ralentissement, finit par connaître une régression. Les deux composantes du secteur contribuent à sa baisse de 1,1% entre le quatrième trimestre de l’année 2017 et le quatrième trimestre de l’année 2018. Sur la période, le niveau de l’IE des ONG est passé de 105.3 à 104.5, soit une baisse de 0,8%. De son côté, l’IE des OI, accentuant la chute, a diminué de 33,3% en glissement annuel. </p><p>Analyse par branches d’activité</p><p>Au niveau de l’analyse par branches d’activité, on constate que, pour un deuxième trimestre consécutif, le secteur secondaire a subi une chute, suivi cette fois-ci du secteur tertiaire qui connaît lui aussi une décroissance. L’IE du secteur secondaire a chuté de 4,3% en glissement annuel. Le niveau de son IE est passé de 98.7 en juillet-septembre 2017 à 94.5 en juillet-septembre 2018. L’Indice d’emploi du secteur tertiaire accuse pour sa part une variation annuelle négative de 3%.</p><p> </p><p>Bâtiments et Travaux publics </p><p> </p><p>Toutes les composantes du secteur secondaire ont affiché des tendances baissières. L’Indice d’emploi de la branche Bâtiments et Travaux publics qui a particulièrement chuté de 7,7% et celui de l’Industrie de 5% ont grandement contribué à la baisse de 4,3% du secteur. La variation annuelle négative de 0,4% de la branche Électricité et Eau renforce la tendance baissière.</p><p>En ce qui concerne le secteur tertiaire, la chute de son IE de 3% est causée par le recul observé dans l’IE des branches Services non marchands et Intermédiation financière. Le niveau de l’Indice d’emploi de la branche Services non marchands est passé de 104.2 au quatrième trimestre de l’année 2017 à 99.9 au quatrième trimestre de l’année 2018, accusant ainsi une baisse de 4,1%. La branche Intermédiation financière a contracté de 0,6% pour la même période. </p><p>Toutefois, la variation annuelle négative du secteur tertiaire est atténuée par la bonne performance des branches qui ont pu maintenir une croissance positive en glissement annuel telles que Transports et communications (6,7%), Autres services marchands (4,6%) et Commerce, Restaurants et Hôtels (3,1%). À propos de l’Indice d’emploi du Commerce, il y a lieu de noter la décroissance de -1,5% enregistrée en rythme trimestriel, c’est-à-dire en comparaison du troisième trimestre de la même année. Cette baisse conjoncturelle est probablement due aux émeutes des 6, 7 et 8 juillet 2018.</p><p>Analyse par sexe : Les femmes perdent leurs emplois</p><p>Au quatrième trimestre de l’année fiscale 2018, une baisse de l’’Indice d’emploi a été observée au niveau des deux sexes. Cette baisse a affecté beaucoup plus les femmes que les hommes. En effet, l’Indice d’emploi pour les hommes n’a baissé que de 0,5% en glissement annuel, passant du niveau de 106.6 en juillet-septembre 2017 à 106.1 en juillet-septembre 2018, alors que celui des femmes a baissé de 9% pour la même période.</p><p>À noter que l’Indice d’emploi (IE) respecte le contenu extensif de la notion d’emploi dans le sens du Bureau international du travail (BIT) en prenant en compte à la fois les emplois permanents et occasionnels. Cependant, étant calculé à partir des données de sources administratives fournies par un échantillon d’employeurs, l’IE ne peut pas renseigner sur le niveau de chômage dans l’économie. C’est un indicateur qui donne une idée de l’évolution de l’emploi, particulièrement dans le secteur formel.</p><p> </p><p>À rappeler que, généralement, le taux de chômage s’obtient à partir des enquêtes de structure auprès des ménages. Cette information sera fournie par le Ve Recensement général de la population et de l’habitat (Ve RGPH) que l’IHSI prévoit de réaliser au cours du deuxième semestre de l’année 2019.</p><p></p>
<p>Il s’agit d’une pratique peu connue des autres entités de l’UEH, mais qui terrifie les étudiants désirant boucler le premier cycle d’études supérieures par une soutenance de mémoire. Le doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) Elie Méus avait confirmé au Nouvelliste que c’est « une réalité ». Il avait reconnu aussi que la faculté disposait moins d’une dizaine de professeurs qui travaillent à temps plein pour 1500 étudiants. Toutefois, depuis deux ans, un groupe de jeunes professeurs ont décidé d’assurer la relève et faciliter à ceux qui n’ont pas de grands moyens économiques mais de la motivation de soutenir leur mémoire en un temps record malgré les conditions difficiles qui prévalent à l’UEH. </p><p>Celui dont les témoignages et marques de reconnaissance des étudiants détenteurs d’une licence en droit par son entremise évoquent le plus souvent, c'est le jeune professeur-encadreur Jonel Dilhomme. De 2014 à 2018, il a accompagné un total de 70 étudiants. Il a aussi participé au moins à 120 soutenances soit comme président de jury, lecteur critique ou directeur avec parfois trois soutenances en un jour. Son implication a un impact évident sur le niveau de performance de la faculté de droit de Port-au-Prince avec des dizaines de mémoires soutenus en 2018. </p><p>Passer le cap du mémoire avec succès est un casse-tête dans la mesure où les professeurs ne sont pas disponibles à la FDSE, d’autres exigent à visage découvert de l’argent. Certains réclament 15 000 gourdes, d`autres encore plus, selon les étudiants. Et, parfois, le travail n’est pas de qualité. À cela, les dépenses diverses et les frais pourront s’élever à environ sept ou huit mille gourdes. Face à ce dilemme, les étudiants préfèrent solliciter des professeurs comme Me Nazaire St-Germain ou Me Jonel Dilhomme pour leur disponibilité et leur professionnalisme, disent-ils. </p><p>« Haïti a fait le choix de l’enseignement supérieur depuis le XXe siècle sans se donner les moyens nécessaires, comme un centre de documentation universitaire. Malgré le fait que le mémoire de fin d’études soit notre label, les étudiants ont de sérieux problèmes de méthodologie et de méthode. Je ne vais pas me marchander pour aider un étudiant en quête d’inspiration positive pour réaliser ses rêves à faire un pas dans la recherche. Il faut mettre en place des centres et laboratoires dotés de moyens nécessaires à la recherche », a indiqué Jonel Dilhomme, ancien étudiant de la FDSE, détenteur d’un DEA en science politique à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal en </p><p>Afrique de l'Ouest. Il dit ne pas se préoccuper des professeurs à la réputation douteuse, mais au moins de ses pairs qui font le même boulot que lui. </p><p>À ses yeux, la recherche, l'une des trois missions allouées à l'université, n’est pas rangée au rang des priorités de l’UEH. Il assimile sa contribution comme enseignant-chercheur au service des étudiants comme une marque, un service à la communauté en reconnaissance de tout ce qu’il a reçu du pays. Entre son cours de méthodologie à la faculté de droit de l'Université d'État d'Haïti pour l’étudiant de première et de 4e année et ses obligations comme avocat, le professeur Dilhomme affirme que « tout ce qu’il exige d’un étudiant, c’est de la motivation et un certain niveau d’excellence ». Se targuant d’avoir en majorité des mentions très bien, il dit accompagner l’étudiant de la recherche documentaire jusqu’à la soutenance. </p><p></p>
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