Il y a soixante-quinze ans et quelques semaines mourut Jacques Roumain. L’immense succès de « Gouverneurs de la rosée », devenu peut-être le livre culte de la littérature haïtienne, et la canonisation de son auteur – on sait que le mythe peut avoir une dimension réactionnaire – peuvent encourager à une lecture bien sage, tranquillisante, sur fond de combitisme gaga ou d’un humanisme plus boyscout que révolutionnaire, de l’œuvre de Roumain.
C’est un hommage qui fait offense. « Nous ne valons rien et quand nous