« Ne m’appelle pas Capitaine. N’en déplaise aux poètes, mes chagrins jamais n’ont eu le pied marin. » Le dernier roman de Lyonel Trouillot s’ouvre sur cet appel à une absente, cet impératif qui donne le la, dans lequel on entend la rage d’une voix insistante et la colère d’un «presque cri» persistant jusqu’à la fin. Y résonne aussi la voix de l’autre, l’interlocutrice présente mais interdite, soumise à la violence des mots du Capitaine. La première phrase du roman, reprise dans le titre, souligne le dialogue au présent impossible, la discuss