Trop fatra nan lari a !

Port-au-Prince et ses environs croulent sous le poids d’immondices empilés sur la chaussée. Au bas de la ville, dans les quartiers résidentiels du littoral et ailleurs, ces piles de fatras, un mélange de déchets organiques, d’assiettes en styrofoam, de bouteilles en plastique, de haillons et parfois d’excréments humains mis en sac envahis par des mouches accusent. Les pouvoirs publics, déficients, ne sont pas seuls sur le banc des accusés dans cette zone métropolitaine de plus 3 millions d’habitants dont des indélicats, des malpropres qui donnent du bonbon pour que tombe la pluie afin de balancer leurs fatras dans les canaux, les rigoles. Sans se soucier des conséquences sur la santé et le fonctionnement de ses concitoyens dont la seule faute est de vivre en contrebas.

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
12 déc. 2016 | Lecture : 2 min.
Cette insalubrité est extrêmement grave, balance le docteur Josette Bijou, ex-ministre de la Santé publique et de la Population. Les amas de fatras produisent des cafards, attirent des rats, de moustiques, des mouches qui sont des vecteurs de certaines maladies. Les boîtes de conserve, pneus usagés servent de gîtes pour les moustiques qui véhiculent la malaria, le zika, le chikungunya, détaille Josette Bijoux. Les mouches ne sont pas en reste. Elles vont dans les ordures, les excréments humains avant de se poser sur la nourriture, explique-t-
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