Dans ce petit livre d'une centaine de pages environ, Michèle Voltaire-Marcelin réussit un véritable tour de force : engendrer à l'aide d'une narration dense et opaque (narratrice autodiégétique) un récit minimum, le récit d'une enfance qui s'est écoulée trop vite au grand désespoir de la narratrice jetée dans un monde qui n'est pas le sien. Au terme de ce récit d'une tristesse et d'une souffrance infinies, le lecteur découvre un moi tourmenté, mais calme et retenu. Cependant, au-delà des qualités premières que nous recherchons dans le texte lit