« Le Briseur de rosée » : Edwidge Danticat revisite le théâtre des tontons-macoutes

Edwidge Danticat revisite le théâtre macabre des sbires de Duvalier avec une plume dont l'encre coule lentement. Une violence lente pour brandir la vérité face à la belle gueule de l'histoire qui n'est, comme a dit l'autre, écrite que par les vainqueurs. Un récit âpre, dense et surtout sans épilogue, dont la logique des faits, vrais ou faux, est voilée par une large taie de solitude.

Marvin Victor
Par Marvin Victor
11 août 2005 | Lecture : 4 min.
«Le Briseur de rosée» explore le monde d'un «choukèt lawoze». Roman-puzzle, roman-patchwork. Histoire poignante et renversante d'une époque jamais révolue qui refait surface, et non sans excellence, sous la plume d'Edwidge Danticat. C'est aussi, en marge, l'histoire de tous ces hommes vêtus de gros bleu, lunettes d'écaille sur le nez, en Haïti, du temps de Duvalier, qui pénétraient aux petites heures du matin chez les gens pour les conduire dans les prisons où ils seraient sauvagement torturés. « Ils brisent les gouttes de rosée puis ils brisen
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