Le soleil soulève doucement les paupières. Il se pointe au loin avec toute la réserve due à cette heure matinale. Les arbres s’étirent… la nature se réveille timidement. Au frémissement qui me parcourt toute entière, je resserre les pans de mon haut de pyjama et croise les bras sur ma poitrine, comme pour protéger mon anatomie de l’assaut de ce vent frisquet du matin.
Je regarde sans les voir, les pigeons de mon oncle qui virevoltent et se posent sur le rebord de la balustrade où je viens tous les matins attendre l’aube, trop heureuse de la