En étant généreux dans l’évaluation du taux de participation aux élections du vingt novembre, au moins deux citoyens sur trois n’ont pas voté. Il y avait certes des impossibilités matérielles, ceux qui ont pris leurs cartes dans leur ville de naissance et qui vivent aujourd’hui à Port-au-Prince, ceux qui n’avaient pas les moyens de se déplacer ou ignoraient simplement à quel bureau de vote ils devaient se rendre. Il y avait aussi la peur, ceux qui craignaient que les choses ne se gâtent, prédisaient des pierres ou des balles, et estimaient qu’