9 : 45 pm.
Ça gargouille dans mon ventre. J’en suis à ma troisième cigarette, mais celle-ci n’arrive pas à apaiser le tumulte de mon estomac. Mon dernier repas remonte à tellement longtemps que j’en ai oublié le contenu et le goût. J’exhale mes rêves déçus dans le nuage de ma cigarette au menthol. Ceux-ci s’éparpillent dans la noirceur de ce quartier mal famé qui m’a vu grandir ces 20 dernières années et devenir cette jeune femme que tous connaissent, au propre comme au figuré.
Dans la rue on me nomme Sandra. C’est mon nom de béton, celui q