« Lè w renmen yon bagay, ou mèt pase ventan, trantan ladan l, se ap toujou kòmsi wa p amize w. Ou pran plezi w ladan l ». Avec une réponse pareille, je ne peine pas pour déduire la réponse à ma question : Non, dans 10 ans, Ronald César ne se voit pas ailleurs, évoluant dans un domaine autre que celui auquel il a consacré plus de la moitié de sa vie. Il y a des années de cela, il avait fait choix du journalisme comme métier et il ne compte pas revenir sur cette décision. Même quand sa formation professionnelle pourrait laisser croire le contrair
Ronald César, voix de l'Amérique
Dès les premiers mots de ma conversation téléphonique avec Ronald César, je reconnais ce timbre particulier, grave et à l’intonation musicale, que j’ai grandi à écouter religieusement dans la retransmission des nouvelles de la Voix de l’Amérique sur Radio Lumière. Je pense deviner un sourire dans cette voix alors que l’on prend rendez-vous. Il n’y a pas de doute, le journaliste aura beaucoup à me raconter. Pour cause, l’homme a fait ses débuts à VOA (Voice of America) comme simple correspondant avant de devenir le responsable de la section créole de ce service de diffusion internationale par radio et télévision du gouvernement américain. Avec plaisir, il me parle de ses débuts dans le journalisme, de son émigration aux États-Unis et, bien sûr, de son quart de siècle à la Voix de l’Amérique.