Parmi les réflexions que j’entends sur les élections qui devront bientôt se tenir, il en est une dont la faiblesse a quelque chose d’inquiétant : « Je voterais bien pour Untel, mais on ne le laissera pas passer. » Elle présume de beaucoup de choses en même temps ; d’une qualité ou au moins d’une différence reconnue à « Untel » ; de l’existence d’un sujet aussi occulte que pluriel, « on » : d’une opposition de ce « on » à « Untel » si forte que le « on » en question préférerait tricher que voir « Untel » gagner.
Admettons que cela soit vrai