Le temps des tueurs ne se confond jamais avec le temps de la guerre, tant s’en faut. Si celle-ci prodigue la mort, c’est par nécessité, par une logique de la survie. Tuer massivement et avec joie correspond à une dérive du cerveau qui fait du sang du semblable un objet désiré, obsédant. On est ici sous une dictature débridée, la seule justification de l’idéologie est dans la mort qu’elle porte. C’est globalement le cadre du roman d’André Charlier, La Saison des tueurs . Mais la vie est rebelle. Elle déploie, dans ce cas, sa résistance, son infi