Ce coup de fil que redoute tout homme d’âge mûr dont l’un des parents est encore vivant, je l’ai reçu à l'aube, le jeudi 22 septembre 2016. Les pleurs, les suppliques, les cris d’incompréhension de ma sœur aînée Gladys, de mes nièces ne laissaient aucune place au doute : « Maman est morte, n’est-ce pas ? » Et ce oui, cette satanée confirmation de l’évidence qui fend le cœur, fait trembler les genoux. Quand sous mes pieds, l’impression que la terre se dérobe était si forte, dans ma tête, des questions s’entrechoquaient comme des plaques tectoniq