Lâche ? D’accord ! Voilà longtemps que je l’ai accepté. Je n’ai pas eu le courage une seule fois en ces 6 dernières années d’ouvrir ce carton ni de vider son contenu. J’ai peur de la douleur qu’une telle action pourrait provoquer en moi. Peur de la plaie qui s’ouvrirait. Peur des démons tapis dans l’ombre, à l’affût d’âmes, à tourmenter, qui en profiteraient pour me posséder. J’ai peur des souvenirs qui afflueraient… J’ai peur tout court.
Carlo.
Dans cette boîte repose tout ce qui me reste de lui. Tout ce qui constitue la preuve qu’il y a
De l’amour sous les décombres
Mon regard alla se poser sur cette boîte en carton qui traîne au coin de la pièce, recouverte de poussière, me narguant par sa simple immobilité, attendant sereinement que le désir me prenne de la débarrasser. Voilà 6 ans qu’elle gît là. Six années que je la pousse du bout du pied d’un côté à l’autre de ma chambre quand l’envie me prend de nettoyer. Nettoyer sans nettoyer, cela s’entend, car le vrai ménage que j’aurais besoin de faire serait dans mes émotions et mon cœur.